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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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21 février 2006 2 21 /02 /février /2006 21:52




Selon certaines sources contemporaines, la Fontaine parisienne du Vertbois (3ème arrondissement), qui vient d'être restaurée, daterait de 1712.

Ce n'est pas l'avis de Fulcanelli, qui en a fait la planche XXVI de ses Demeures Philosophales,
illustrée comme les autres par Julien Champagne, et dont voici l'intitulé: Paris - Conservatoire des Arts & Métiers - Bas-relief original de la Fontaine du Vertbois (1633).

On sait que le Conservatoire en question est le lieu prévilégié du roman ésotérique  Le pendule de Foucault (1988) d'Umberto Eco, auteur italien de nombre d'ouvrages d'intérêt, tels le célèbre
Nom de la rose (1980), autre fiction, mais aussi de plusieurs essais de grande érudition, comme
L'énigme de la Hanau (1990), consacré à l'alchimiste germanique Heinrich Khunrath (XVIIème siècle).

Ami(e)s lectrices et lecteurs, veuillez admirer sur nos deux reproductions la qualité du travail de l'artiste Julien Champagne, et ce avant restauration.

Ce beau navire est bien sûr le vaisseau de l'OEuvre alchimique, déjà mentionné. Mais Fulcanelli
en met "en relief" certains détails:

"Certes on pourrait mettre en doute la justesse de notre observation, et là où nous reconnaissons
une pierre énorme, arrimée au bâtiment avec lequel elle fait corps, ne remarquer qu'un ballot ordinaire de quelconque marchandise. "

Cette pierre est donc elle aussi celle de l'OEuvre. Fulcanelli poursuit:

"D'avantage, le vaisseau, vu de l'arrière, paraît s'éloigner du spectateur et montre que son déplacement est assuré par la voile d'artimon, à l'exclusion des autres...Or, les cabalistes écrivent artimon  et prononcent antémon ou antimon, vocable derrière lequel ils cachent le nom du sujet des sages."

 



Dans son étude historique, introductive de l'édition par René Alleau du Livre des Figures Hiéroglyphiques de Nicolas Flamel (Denoël, 1972, Retz, 1977), Eugène Canseliet, "unique disciple de Fulcanelli", sans ajouter beaucoup à l'explication ci-dessus qui n'est bien entendu qu'un extrait subjectif, souligne la pérennité du symbole:

"Il n'est pas inopportun de signaler...que l'hermétisme de cette sculpture...fut très fidèlement utilisé
pour l'inauguration de grands magasins à Rouen, avec l'édition d'une médaille qui est l'oeuvre du maître céramiste Pierre Oliver...

Sur cette faîence, d'un art parfait, la nef du Grand OEuvre, entourée des lacs d'amour, porte, de surcroît, en poupe, la coquille des pélerins de Saint-Jacques, et le vocable Coré qui signifie en grec ancien: jeune fille, vierge.".

Canseliet précise en note de pied de page que certains exemplaires au moins de ce petit bas-relief vernissé, de couleur rouge et sorti de l'atelier des Beaux-Arts de Rouen, furent signés.


Quoiqu'il en soit, cette fontaine pourrait bien être la première fontaine publique installée à Paris:


Dans son livre sur Les cadrans solaires disparus de Paris (CNRS, 2002), Andrée Gotteland consacre un article à la fontaine du Vertbois, car nous explique-t-elle preuve à l'appui, en se référant au livre de Simon Lacordaire sur les Sources et fontaines de Paris (Fayard, 1979):

"Sur une photo de la fontaine conservée au cabinet des estampes du musée Carnavalet elle comporte un style qui pourrait être celui d'un cadran solaire."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32351596.html

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19 février 2006 7 19 /02 /février /2006 18:37


Le maître de Julien Champagne à l'Ecole des Beaux Arts de Paris, Léon Gérome, eut de nombreux élèves. Il en eut même dit-on plus de deux mille, et a eu sur eux une très grande influence, en étant non seulement respecté, mais à ce que l'on rapporte, aimé. Certains artistes fréquentèrent en outre son atelier personnel. Fut-ce la cas de Julien?

Beaucoup de ces condisciples de Champagne portent des noms de nos jours peu familiers au grand public. Citons Léon Bakst, Léopold Batut, Frederick Arthur Bridgman, Gustave Courtois, Léon Charles Caniccioni, Pascal Dagnan-Bouveret, Henry d'Estienne, Maxime Faivre, Jules Alexis Muenier, René-Xavier Prinet.

Trois au moins des élèves de Léon Gérome sont toutefois actuellement mondialement célèbres:
Odilon Redon (1840-1916), Fernand Léger (1881-1955), le dernier disciple de Gérome, semble-t-il, et Aristide  Maillol (1861-1941), dont nous reproduisons ci-dessus une des sculptures
intitulées La rivière (1939).

Cette sculpture aurait été créée en hommage à l'écrivain Henri Barbusse (1873-1935). Un exemplaire en est actuellement visible au jardin des Tuileries, à Paris.

D'après Richard Khaitzine, dans son Paris, Secrets et Mystères (Le Mercure Dauphinois, 2006), Vincent van Gogh (1853-1890) et Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) furent également des élèves de Léon Gérôme. Toujours d'après Khaitzine, Gérome aurait enfin encouragé le Douanier Rousseau.

Julien Champagne connut-il certains de ces artistes, des moins connus aux plus cèlèbres? Sans doute, mais je manque pour l'instant de détails à ce sujet.

L'un d'eux au moins fut de ses amis, et est évoqué par Eugène Canseliet dans sa préface à la deuxième édition des Demeures Philosophales de Fulcanelli (Omnium Littéraire, 1960).

Canseliet y rappelle en effet que Julien Champagne "avait été l'élève de Jean Léon Gérome, ainsi que notre ami commun, mon pauvre cher vieux Mariano Ancon, artiste fier, digne des temps antiques, mort de misère en 1943, au milieu de ses toiles entassées par centaines, dans son petit logement de la rue de la Chapelle à Saint-Ouen, que devait bientôt anéantir le terrible bombardement."

Elève comme Julien Champagne de Léon Gérome, le peintre Mariano Ancon, sur qui toute autre information semble avoir disparu, comme sous un intense bombardement de silence, ou jetée à la grande rivière de l'indifférence, a donc été un ami commun d'Eugène Canseliet et Julien Champagne.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32351547.html


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18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 22:36

 




Il y a en France plusieurs maisons d'Adam et Eve, et elles semblent avoir une signification hermétique ou alchimique. Celle de Montferrand (Puy de Dôme, XVème siècle) est dans ce cas, il y en a également une au Mans (Sarthe), à laquelle est consacré tout un chapitre des Demeures Philosophales de Fulcanelli (Le mythe alchimique d'Adam et Eve).

La planche de Julien Champagne qui en est une des illustrations et qui est reproduite ci-dessus
porte le numéro X et s'intitule: Le Mans - Maison d'Adam et Eve Bas-relief du XVIème siècle.

Voici une partie du commentaire de Fulcanelli à son sujet:

"Cette demeure philosophale, située au Mans, nous montre, au premier étage, un bas-relief représentant Adam, le bras levé pour cueillir le fruit de l'arbor scientiae, tandis qu'Eve attire la branche vers lui, en s'aidant d'une corde.

Tous deux tiennent des phylactères, attributs chargés d'exprimer que ces personnages ont une signification occulte, différente de celle de la Genèse.

Ce motif, maltraité par les intempéries, - elles n'en n'ont guère épargné  que les grandes masses, - est circonscrit par une couronne de feuillage, de fleurs et de fruits, hiéroglyphes de la nature féconde, de l'abondance et de la production."

Depuis, la maison a été heureusement restaurée, ce qui nous permet de vous en offrir des clichés plus récents du même bas-relief; le cliché reproduit en fin de ce post n'est pas parfait, cependant  il permet du moins la comparaison avec le travail de Julien Champagne.


Mais laissons Fulcanelli poursuivre sa description et son élucidation:

"A droite et au-dessus, on distingue, parmi des rinceaux lépreux, l'image du soleil, tandis qu'à gauche apparaît celle de la lune. Les deux astres hermétiques viennent accentuer et préciser encore la qualité scientifique et l'expression profane du sujet emprunté aux saintes Ecritures."

Remarquons au passage que le soleil est représenté de face, et la lune de profil; mais quel rapport entre le mythe d'Adam et Eve et l'alchimie?

Faute de pouvoir  répondre brièvement à cette question difficile, nous renvoyons sans hésiter  nos lecteurs et nos lectrices aux Demeures Philosophales, non sans leur avoir précisé, avec Fulcanelli:

Adam est la première matière de l'art, et "ce sujet est cependant, et proprement, la mère de l'OEuvre, comme Eve est la mère des hommes."

Avant de quitter Le Mans, disons également quelques mots sur l'histoire de cette maison,
parfois confondue avec celle appelée "des deux amis" (XVème siècle).

Elle aurait été construite en 1525 par Jean de L'Epine ou de l'Espine, médecin et astrologue.
Le bas-relief qui nous occupe est parfois dénommé "d'Ariane et Bacchus." Ce qui ne doit pas avoir
échappé à Fulcanelli.



http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32351494.html



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18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 16:13



Voici sans doute la partie de l'oeuvre de Julien Champagne qui à ce jour a fait couler le plus d'encre; c'est paradoxal, mais c'est ainsi.

Il s'agit du dernier dessin de l'artiste à la fin du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli. Pour
Robert Ambelain, toujours en 1962 dans Les Cahiers de La Tour Saint-Jacques, il est clair que
ce cul-de-lampe montre que "Champagne a signé, lui-même, son premier ouvrage, le Mystère
des Cathédrales."

Il estime que ces armes sont presque parlantes: "de gueules, au champagne d'or, à un hippocampe d'argent, posé en pal et brochant...".

Et il ajoute: "Sous l'écu, la banderole ou listel héraldique porte la devise du signataire: "Uber Campa Agna", qui doit se lire, affirme-t-il, Hubert Champagne.

Canseliet dans sa réponse conteste bien sûr, arguant qu'"il est inexact que Champagne recût
ce troisème prénom, correspondant cabalistique du latin uber."

Et bien, pour une fois, il se peut qu'il n'ait pas entièrement raison, si l'on en croit l'avis de décès de Jean-Julien, reproduit par Dubois et Ségaud. Et on comprend mal sur ce point la rétractation ultérieure d'Ambelain.

Mais il est vrai aussi que l'acte de naissance de Champagne, connu de mêmes sources, ne mentionne que le prénom Jean-Julien.

Donc tout n'est pas limpide, mais rappelons-nous que de même que le "prénom d'artiste" de
Champagne était Julien, son prénom d'usage dans sa famille était bien Hubert.

Ambelain quoiqu'il en soit maintient dans l'ensemble son interprétation, et conclut triomphalement:
"On pourrait soutenir que l'écu "de gueules au  champagne d'or" qui clôt le premier livre de Fulcanelli, avec sa devise  "Uber Campa Agna", n'ont pas de rapport avec l'auteur, mais simplement avec l'illustrateur...Il n'en est rien. Celui-là a voulu montrer qu'il s'identifiait avec le second. Car l'anagramme de Fulcanelli donne "l'écu final."

Je ne suis pas convaincu par cette conclusion; d'abord, cette interprétation...n'est qu'une interprétation. Ensuite, je note que l'anagramme n'est pas parfaite; comme dirait Grasset d'Orcet, une L manque. Ou plutôt : Ce que je vois c'est que manque une L.

Enfin, ce blason a fait l'objet d'interprétations divergentes: Dans son Fulcanelli, une identité révélée
(Claire Vigne, 1996) Frédéric Courjeaud termine sa propre investigation en identifiant, sur la même
base, Camille Flammarion.

Et finalement, sur son excellent site partiellement consacré à l'alchimie (http://hdelboy.club.fr/index.html), Hervé Delboy reproduit le blason ci-dessous et pointe du doigt Pierre de Lesseps, en citant à ce propos l'opinion de l'hermétiste Serge Hutin, auteur, notamment, d'un célèbre petit volume de la collection Que Sais-Je?, des PUF, sur l'alchimie.

Opinion que rapporte également, toujours d'après Serge Hutin, Patrick Rivière, autre hermétiste, dans son Fulcanelli, qui suis-je?, paru en 2004 chez Pardès:

"Le symbolique cheval marin était à l'honneur chez les Lesseps." Et il précise que sans doute il servait, avenue Montaigne, d'"écusson d'agrément."




Ces armes parlantes pourraient-elles être celles des Frères Chevaliers d'Héliopolis? On n'a peut-être pas assez remarqué à ce jour, quoiqu'il en soit, que la tradition que je suis tenté de dire être celle de l'écu final a été reprise, à commencer par le disciple de Fulcanelli et ami de Julien Champagne, Eugène Canseliet.


C'est ainsi qu'à la fin de son volume Alchimie, études diverses (Pauvert, 1964 et 1978), Canseliet a fait apposer son propre blason ésotérique.

Et afin que nul n'ignore que ce sont ses propres armes qui sont ainsi représentées, il les a fait accompagner de sa devise hermétique personnelle, en forme de jeu de mots cabalistique:

"Quand Sel y est."

Quant à la table des hors-texte qui suit immédiatement, elle nous précise qu'il sagit là du "blason du Grand OEuvre par voie sèche."


Adepte de la même voie, et lui-même disciple d'Eugène Canseliet, Jean Laplace a, lui,  fait représenter ses armes d'élection à la fin de son article non signé intitulé Aperçu vitriolique et paru en 1988 dans le numéro 31 de la revue La tourbe des philosophes.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32327479.html


"L'or y vit."

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18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 15:37


Que Julien Champagne ait oeuvré au laboratoire paraît incontestable. Voici une photo extraite des Cahiers de la Tour Saint-Jacques déjà mentionnés, dans la partie consacrée au "dossier Fulcanelli" (1962).

Elle est très précisément intitulée : Jean-Julien Champagne dans son laboratoire, et située dans la partie du cahier où se situe la réponse d'Eugène Canseliet au "réquisitoire" de Robert Ambelain.

Canseliet  dans son texte semble d'ailleurs le considérer plus comme un spagyriste que comme un alchimiste, c'est-à-dire qu'il ne prenait pas en compte, selon lui,  les influences extérieures exigées dans les manipulations, contrairement à un Fulcanelli par exemple:

"Ce qui n'empêchait pas qu'il se livrât, d'ailleurs très incommodément, à l'aide de son petit poële rond, à des essais multiples de spagyrie par la voie du creuset."

Quant au lieu de la photo, il pourrait s'agir de la rue Vernier, à Paris, plutôt que de la rue Rochechouart, ou de la banlieue parisienne.

Canseliet poursuit en effet: "Sur le même couloir de ce sixième étage (de la rue Rochechouart) , penser que Champagne avait un laboratoire, serait aussi faux que de croire qu'il en avait eu un précédemment, même très modeste, à Villiers-le-Bel."

"Le seul aménagement, digne du nom de laboratoire, dont il eût disposé, dans une pièce à part, se trouvait rue Vernier, où je le visitais presque chaque semaine, depuis l'été de 1916."

Si on suit Canseliet, cette photo aurait donc été prise dans le laboratoire mis par les Lesseps à la disposition de Julien, et pendant la première guerre mondiale, alors que notre artiste avoisinait la quarantaine.


nourry.champagne.jpg

nourrysaintyves.champagne

 

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Des compétences alchimiques de Champagne, Emile Nourry, alias Pierre Saintyves (1870-1935), fut rapidement convaincu, puisque dès 1927 il rendait compte dans un de ses catalogues de libraire de la publication de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli, précisant:

"Fulcanelli, avec une rare pénétration, s'est appliqué à recueillir tous les symboles de verre ou de pierre des cathédrales et nous les a rendus sensibles avec un art remarquable.

Il a d'ailleurs été secondé dans cette oeuvre par un artiste, Julien Champagne, qui est lui-même, tout le prouve, un savant hermétiste."

Or Emile, qui avait dès 1914 publié à tirage limité une splendide édition du Mutus Liber, augmentée de la lumineuse Hyptypose de Magophon, alias Pierre Dujols, était lui même sans nul doute un connaisseur, et même un "amateur de Science."

enML1914.champagne

 

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Fin 2008, Ibrahim a publié dans son excellent site référencé ci-contre, La rue de l'alchimie, un cliché inédit du laboratoire de Julien Champagne, qui ajoute-t-il à juste titre comporte une dédicace de ce dernier à Pierre Dujols.

Cette photo conservée par Magophon jusqu'à son décès semble provenir, vraisemblablement de façon indirecte, de la famille de l'auteur de l'Hypotypose au Mutus Liber:

http://hermetism.free.fr/personne%20Fulcanelli.htm
http://hermetism.free.fr/personne%20Fulcanelli.htm#laboratoire


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32326207.html


NourryEL.champagne

 

librairie nourry big.champagne

 


nourry1911.champagne
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15 février 2006 3 15 /02 /février /2006 10:07

Reimsmusée.champagne



Il était une fois, à Reims, une maison du XIIème siècle, dont le seul tympan survécut à la tourmente des siècles (elle aurait été détruite en 1918). Il s'en alla dormir au Musée lapidaire de la ville. Fulcanelli le tira de son sommeil pour l'édification du lecteur de ses Demeures Philosophales, et Julien Champagne le dessina (planche II des Demeures, ci-dessus).

"Ce tympan, précise Fulcanelli, est conservé au Musée lapidaire de Reims, établi dans les locaux de l'hopital civil (ancienne abbaye de Saint-Rémi, rue Simon). On le découvrit vers 1857, lors de la construction de la prison, dans les fondations de la maison dite de la Chrétienté de Reims, située sur la place du Parvis, et qui portait l'inscription: Fides, Spes, Caritas. Cette maison appartenait au chapitre."

On sait que la foi, l'espérance et la charité représentent pour le christianisme les trois vertus théologales, comme la force, la justice, la prudence  et la tempérance, étudiées à Nantes dans les Demeures, en sont les vertus cardinales. Mais c'est le tympan lui-même, et non les vertus, qui cette fois fixe et retient, dirons-nous, l'attention de Fulcanelli:

"Voici l'admirable tympan qui décorait, au lointain XIIème siècle, la porte d'entrée d'une ancienne maison rémoise. Le sujet, fort transparent, se passerait aisément de description. Sous une grande arcade en inscrivant deux autres géminées, un maître enseigne son disciple et lui montre du doigt, sur les pages d'un livre ouvert, le passage qu'il commente.

Au-dessous, un jeune et vigoureux athlète étrangle un animal monstrueux, - peut-être un dragon, - dont on n'aperçoit que la tête et le col. Il voisine avec deux jouvenceaux étroitement enlacés.

La Science apparaît ainsi comme dominatrice de la Force et de l'Amour, opposant la supériorité de l'esprit aux manifestations physiques de la puissance et du sentiment."



En ce lendemain d'une fête de la Saint-Valentin elle-même soumise à la tyrannie de l'argent, voici une bien austère et bien belle leçon. Mais Fulcanelli poursuit:

"Comment admettre qu'une construction, signée d'une telle pensée, n'ait point appartenu à quelque philosophe inconnu? Pourquoi refuserions-nous à ce bas-relief le crédit d'une conception symbolique émanant d'un cerveau cultivé, d'un homme instruit affirmant son goût pour l'étude et prêchant d'exemple?

Nous aurions donc le plus grand tort, assurément, d'exclure ce logis, au frontispice si caractéristique, du nombre des oeuvres emblématiques que nous nous proposons d'étudier sous le titre de Demeures Philosophales."

Tiré de son long endormissement, le tympan de la maison rémoise, magnifiquement reproduit par Julien Champagne, ouvre donc bien le cycle des Demeures de l'illustre et mystérieux Fulcanelli.

Et sans doute était-il, de fait, salubre que cet enseignement écrit et dessiné d'un maître et de son disciple et illustrateur, fût dispensé dans la cité royale où, un siècle plus tard, vint fleurir le sourire lumineux, et le regard empreint de foi, d'espérance et de charité, d'un ange ailé.

 

Quoiqu'il en soit, il semble qu'une copie de ce tympan ait figuré ou figure au musée des monuments français, à Paris:

http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=Cmemo1&VALUE_1=51454&FIELD_2=Cedif&VALUE_2=tympan&FIELD_3=Caut&VALUE_3=&FIELD_4=Adresse&VALUE_4=&FIELD_5=L%e9gende&VALUE_5=&FIELD_6=Cnum&VALUE_6=&FIELD_7=TOUT&VALUE_7=&FIELD_8=COULEUR&VALUE_8=%20&NUMBER=2&GRP=0&REQ=%28%2851454%29%20%3aCOM%2cDPT%2cINSEE%2cPAYS%2cREG%2cLIEU%20%20ET%20%20%28%28tympan%29%20%3aOBJT%2cEDIF%2cSUJET%2cTICO%2cEDIARCH%2cSTRUCT%2cSITE%20%29%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=50&DOM=Tous

 

Le musée rémois qui abrite l'original  s'apelle désormais saint-Rémi...

http://www.itinerairesbis.com/choix_monde/musee/stremi/remi.htm#fronton

 

sap01 lp008986 p.champagne



http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32326155.html



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14 février 2006 2 14 /02 /février /2006 19:13


Julien Champagne fut employé par la famille de Lesseps non seulement comme dessinateur - et alchimiste - mais aussi comme ingénieur.

C'est ainsi qu'il mit au point avenue Montaigne, pour et chez les de Lesseps, le traineau à hélice photographié ci-dessus. Cette image a été insérée par Eugène Canseliet dans ses Deux Logis Alchimiques.

Il semble que Champagne en ait été l'inventeur, en fait d'après Canseliet le co-inventeur avec le fils aîné de Ferdinand de Lesseps.

Dans un article de Prismes Hebdo en 2004 (Fulcanelli: un secret "inviolable"?), Jacques Keystone avance l'hypothèse du détournement par Champagne d'une invention de Fulcanelli, qui à l'époque aurait travaillé  pour la défense nationale.

Nous sommes en effet à ce moment à la veille du déclenchement de la première guerre mondiale et, dans son livre Fulcanelli dévoilé,Geneviève Dubois donne une photo de Julien auprès du turbo-propulseur en construction, qu'elle date de juin 1914. Elle ajoute que les essais eurent lieu en juillet de la même année, et que Champagne y a associé son ami le romancier Raymond Roussel, déjà évoqué.

Canseliet pour sa part précise que Roussel admirait beaucoup ce traineau, "que d'ailleurs il fit photographier", et renvoie à notre cliché. S'agit-il du même que celui de Raymond?

Puisque nous revenons sur Roussel, je m'en voudrais de ne pas remercier au passage  un de mes lecteurs, que j'espère fidèle, justement dénommé Canterel, et qui m'a fait remarquer que Zo, le dessinateur de Roussel, a tenu la même place auprès de l'auteur de La Doublure que Champagne auprès de Fulcanelli.

Roussel était de fait lui aussi très exigeant et directif en matière d'illustration de ses ouvrages.

Pour en revenir au traineau à hélice, et si on voit mal à quelle utilité un tel engin aurait correspondu pour les armées en Europe occidentale et centrale, il était bien dans l'air du temps, en Amérique et en Europe septentrionale notamment.

Le Russe Dimitri Riabouchynski (1882-1962) étudie dès 1906 les hélices propulsives et produit un traineau à hélice rudimentaire à l'institut d'aérodynamique de Koutchino.

En France même, Jean-Baptiste Charcot (1867-1936) réalise dès 1908 ses traineaux automobiles de Dion-Bouton en vue d'expéditions dans l'Antarctique; il conclut à l'incompatibilité de l'hélice avec la neige.

En 1912, Douglas Mawson (1882-1958), explorateur australien qui fut le premier a atteindre le pôle sud, essaie vainement lui aussi un traineau à hélice, qui ne résiste pas au blizzard. C'est ce traineau qui fait l'objet du dessin colorié ci-dessous.

En 1922 , le Québecois canadien Joseph-Armand Bombardier (1907-1964) met au point un motoneige, dit aussi véhicule autoneige, qui est en fait un traineau à hélice.

L'invention de Julien Champagne était donc bien en phase avec la science du début du XXème siècle . Elle fit sensation quand le traineau fut conduit, après guerre,  par le trio Champagne-Roussel-Canseliet dans les rues de Paris. Ecoutons Canseliet se rappeler, en 1979:

"Cet appareil, en avance sur son époque, était, pour Raymond Roussel une source de grand plaisir. Cela nous rappelle cette fin d'après-midi, où l'auteur fastueux de La Poussière de Soleils, nous conduisit, Champagne et moi, jusqu'à la rue de Rochechouart. En cette année de grâce 1925, ce fut un bel attroupement qui se forma autour de l'énorme voiture automobile, et qui gêna fort le tramway allant et venant sur une voie unique."

Et bien formons le voeu d'ensemble et de conserve, cher et malicieux Eugène Canseliet, aller et venir sur cette voie unique, qui n'est pas tellement celle des tramways que celle de Julien Champagne, autrement  dit de l'art et de l'alchimie. 

Même si "l'énorme voiture automobile" dont il s'agit n'est sans doute pas le traineau à hélice de Lesseps et Champagne, mais plutôt la roulotte de luxe que de nos jours on qualifierait probablement de camping car, et qui fut précisément livrée en 1925 au fantasque Raymond Roussel.



http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32326118.html



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13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 21:45

jacobins1580.champagne





Qui se souvient de nos jours de l'origine du mot "jacobin", lié à la révolution française? Jacobins était le surnom parisien des frères dominicains de Saint-Jacques ( Jacobus en latin). Ces derniers avaient au XIIIe siècle fondé à Paris un couvent qui porta leur nom. Il porta aussi d'ailleurs celui de Saint-Jacques, qui fut également donné à la rue où il s'élevait.

Au XVIIème siécle, le couvent dominicain fut tranféré  rue Saint-Honoré, et accueillit en 1789 la Société des amis de la Constitution, bientôt dénommée Club des Jacobins. En 1795, la Convention décida d'affecter le bâtiment à un marché, qui devint le marché Saint-Honoré. Passons sur cet épisode de vandalisme, marchand autant que révolutionnaire.

Dans un article du numéro d'avril 1993 de la revue Archeologia, qui est consacré à la présence de Saint-Jacques à Paris, Humbert Jacomet, conservateur du patrimoine, semble dater de 1206 la fondation du couvent, et affirme:

"Au XVIIIème siècle, on voyait toujours la chapelle et le primitif logis des Frères, englobés dans l'immense couvent de ceux que l'on n'appela plus que les Jacobins."

Fulcanelli précise, dans le Mystère des Cathédrales: "L'église des Dominicains, - qui y logeaient et s'y étaient établis vers l'an 1217, - dut sa fondation à Louis IX. Elle était située rue Saint-Jacques, et placée sous le vocable de Saint-Jacques le Majeur. Les Curiositez de Paris, parues en 1716 chez Saugrain l'aîné, ajoutent qu'à côté de l'église se trouvaient les écoles du Docteur angélique."

Ce docteur est bien sûr Saint Thomas d'Aquin. Et voici ce qu'ajoute Fulcanelli sur l'écusson symbolique du XIIIème siècle que l'on peut voir ci-dessus reproduit par Julien Champagne en 1911:

"L'écusson, dit de saint Thomas d'Aquin, fut très exactement dessiné et peint en 1787, et d'après le vitrail même, par un hermétiste nommé Chaudet. C'est ce dessin qui nous permet de le décrire."

Ajoutons pour notre part qu'il est émouvant de constater que la filiation Chaudet-Champagne a permis la survie de ce vitrail, plus de deux siècles après le démantèlement de l'église qui l'abritait. Mais écoutons la leçon d'héraldique de Fulcanelli à son propos:

"L'écu français, écartelé, tient par son chef à un segment arrondi qui le domine. Cette pièce supplémentaire montre un matras d'or renversé, entouré d'une couronne d'épines de sinople sur champ de sable. La croix d'or porte trois globes d'azur en pointe, bras dextre et sénestre, avec un coeur de gueules au rameau de sinople au centre. Sur ce coeur, des larmes d'argent tombant du matras se rassemblent et se fixent.

Au canton du chef dextre, biparti d'or aux trois astres de pourpre, et d'azur aux sept rayons d'or, est opposée en pointe sénestre une terre de sable aux épis d'or sur champ tanné. Au canon du chef sénestre, une nuée violette sur champ d'argent, et trois flèches du même, pennées d'or, dardent vers l'abîme. En pointe dextre, trois serpents d'argent sur champ de sinople."

Et Fulcanelli de conclure, cette fois en alchimiste, et de façon incomparablement plus brève:

"Ce bel emblème a d'autant plus d'importance pour nous qu'il dévoile les secrets relatifs à l'extraction du mercure et à sa conjonction avec le soufre, points obscurs de la pratique sur lesquels tous les auteurs ont préféré garder un silence religieux."

Tacere.


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32326042.html


Dans son recueil Alchimie, études diverses (Pauvert, 1964) Eugène Canseliet reprit en l'augmentant un article donné en 1936 à la revue Atlantis (Les trois flèches de la rédemption), où il revient sur le vitrail initiatique dont "nous pouvons admirer l'exacte reproduction en couleurs, dans le premier ouvrage de Fulcanelli.

Nous la devons à notre vieil ami défunt Julien Champagne qui l'a réalisée superbement, d'après l'image coloriée due à un hermétiste portant le nom de Chaudet. Celui-ci en l'année 1787, devant l'original qui existait encore s'appliqua donc à sa petite peinture.

La précieuse image, d'exécution naïve, fut ajoutée par l'alchimiste parisien en manière de frontispice à un manuscrit hermétique de très grande valeur, assurément de son époque mais non pas de sa main, et qui est surtout composé de scènes symboliques peintes à l'aquarelle (Flambeau mystérieux des philosophes hermétiques, composé de vingt et une planches).

De ce très beau volume, notre fille Isabelle fit à l'âge de seize ans une copie non moins habile que fidèle." C'est cette copie qui est ci-dessus reproduite.


"Enfin, ajoute Eugène, nous espérons que l'amateur nous sache gré davantage, que nous lui montrions aussi les deux écussons, gravés sur la même planche, qui furent inclus à la fin de L'harmonie chymique de David Lagneau, et qui renouvellent, diversement, le symbolisme de la baie polychrome que dessina Chaudet à l'église des Jacobins."

Publié en 1636, l'ouvrage de Lagneau a fort heureusement été réimprimé en 1986 par Jean-Claude Bailly. Et Canseliet d'ajouter:

"Images qui nous montrent à quel point cet écu était répandu dans le vieux Paris, sculpté, peint ou constitué en vitrail, avec variantes allégoriques, dont nous avons ici l'exemple au canton de la pointe dextre.

Sur l'un, les vers s'agitant au sein de leur liquide; sur l'autre, les lourds épis d'une céréale issant de la terre. Solution et putréfaction indispensables à la germination et à la végétation futures, toujours accompagnées de cette chaleur que figure, à senestre, une sorte de feu follet."



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13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 17:07

 

 

Le moment est sans doute venu de faire plus ample connaissance avec une autre relation de Julien Champagne, que nous aurions pu déjà rencontrer quand nous avons évoqué Louise Barbe, modèle de notre peintre.

Jules Boucher (1902-1955) a comme Louise Barbe, travaillé à la société Poulenc.

Personnalité complexe, voire controversée, comme nous le verrons, ce chimiste reste aujourd'hui connu pour des travaux d'inspiration maçonnique et martiniste, qui traduisent aussi son penchant pour la magie.

Citons son article Du martinisme et des ordres martinistes (1950), et ses livres Manuel de magie pratique (1941 et 1953), et La symbolique maçonnique (1948).

En 1948 justement, il fonda  un ordre martiniste rectifié. Mais pour en revenir à Julien Champagne, il le connaissait dès 1922. Selon Geneviève Dubois, il l'aurait rencontré cette année là, par l'intermédiaire d'un parent de Julien qui travaillait également chez Poulenc.

Il est à noter que Champagne prit alors, semble-t-il, Boucher pour disciple en alchimie (ainsi que d'autres, dont un autre employé de Poulenc, Gaston Sauvage, que nous avons déjà rencontré à Sarcelles), et se faisait passer auprès de lui pour Fulcanelli. Il lui a d'ailleurs dédicacé Le Mystère des Cathédrales en signant "A.H.S. Fulcanelli."

AHSboucher.champagne.jpg

D'après Robert Ambelain, les deux hommes ne se quitteront plus, dès lors, jusqu'à la mort de Julien. Eugène Canseliet conteste ce point (cf. le dossier Fulcanelli de La Tour Saint-Jacques).

Il est à noter à ce propos qu'Ambelain  est proche intellectuellement de Boucher, comme Robert Amadou le sera ensuite d'Ambelain, à ce que nous croyons savoir.

Toujours est-il que cette amitié entre Champagne et Boucher  entraînera le premier à rejoindre le second dans des activités sulfureuses, au sein de la confrérie -dirait-on aujourd'hui la secte?- du Grand Lunaire, que fréquenta aussi Gaston Sauvage, et où Boucher qui aimait les pseudonymes (Léo Rober, Julius Bellifer, Julius Hucerbo, Onésime Chagorne, Hugues Colbert), portait le nom évocateur d'Herjus le Bouc.

Ce qui, explique Eugène Canseliet, contribua fortement à lui aliéner la "protection puissante" de Fulcanelli.

Selon Ambelain, à la mort de Champagne, en 1932, Boucher aurait pris à son domicile les originaux des planches illustrant les ouvrages de Fulcanelli, ainsi que d'autres documents. Canseliet relève à propos de ces dessins originaux qu'ils étaient sur bristol. Que sont-ils devenus?

 

 



En 1935 et 1936, Boucher publia, sous les initiales J.B., divers articles à connotation alchimique dans la revue Votre Bohneur, devenue ensuite Consolation. Utilisa-t-il pour ce faire  certains documents  pris chez Champagne? En tout cas, un de ses articles, reproduit par Dubois, a trait à la croix cyclique d'Hendaye, dont nous espérons pouvoir reparler, croix qui fera l'objet d'un ajout par Canseliet aux nouvelles éditions, parues après la seconde guerre mondiale, du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.

Boucher était d'ailleurs sincèrement persuadé à mon avis que Champagne, qui se faisait volontiers passer pour ce qu'il ne fut pas, était Fulcanelli. C'est ainsi qu'il dédicacera à Fulcanelli-Champagne son Manuel de magie pratique (Niclaus, 1941).

 

jbdédicacemagiepratique.champagne

 

JBsignure.champagne

 

En 1952 encore, il publiera dans la revue Initiation & Science des commentaires au traité alchimique Science écrite de tout l'art hermétique (1731), qui dit-il, "résultent de notes prises au cours d'entretiens avec notre regretté Maître et ami: Fulcanelli."

Nous espérons que cette chronologie parlera suffisamment au lecteur. Et à propos de date, puisque nous  venons d'évoquer Le Mystère des Cathédrales, précisons au passage que Canseliet, dans une de ses préfaces, y écrit clairement que c'est en 1905 que Julien Champagne fit la connaissance de Fulcanelli.

 

 

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32325988.html

 



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12 février 2006 7 12 /02 /février /2006 23:02


Voici une vieille carte postale coloriée du début du XXème siècle que je ne désespère pas d'acquérir - on dit que l'espoir fait vivre!

Figurez vous qu'elle était en vente jusqu'à hier sur un site néo-zélandais de type ebay, personne ne l'a acquise et je viens seulement ce jour de la repérer sur la "toile".

Elle représente le cadran solaire du  palais royal "Holyrood" d'Edimbourg. Je note en passant qu'en vieil anglais, Holyrood ou Holyrod veut dire bois sacré, ou sainte croix. Mais me direz vous
quel rapport avec Julien Champagne?

Et bien, ce cadran solaire est représenté pratiquement à l'identique dans les Demeures Philosophales de Fulcanelli, dont il constitue l'emblème XXXIX. Je l'ai reproduit ci-dessous, ce qui
vous permettra d'admirer à la fois la précision et l'esthétique du trait de notre dessinateur.

Vous savez sans doute que le palais en question est toujours propriété des Windsor, et leur sert de résidence. Fulcanelli consacre tout un chapitre des Demeures à ce cadran solaire de 1633.

Il rappelle d'abord qu'il a été "exécuté sur l'ordre de Charles 1er, par John Milne" (on écrit aussi
Mylne). Milne était maître maçon du roi, et a réalisé cet édifice avec la collaboration de John Bartoun. D'après un guide du palais, publié en 1936 et réimprimé en 1948, John fut également aidé dans sa tache par ses fils Alexander et John.

Voici ensuite la façon dont Fulcanelli le décrit: "Il se compose essentiellement d'un bloc géométrique, taillé en icosaèdre régulier, aux faces creusées d'hémisphères et de cavités à parois rectilignes, lequel est supporté par un piédestal dressé sur une base pentagonale formée de trois degrés plans. Cette base seule, ayant souffert des intempéries, a dû être restaurée."

Et finalement, son commentaire est naturellement de nature hermétique, dont nous allons extraire quelques lignes significatives:

"Pour  nous, ce petit monument n'a pas simplement et uniquement pour objet d'indiquer l'heure diurne, mais encore la marche du soleil des sages dans l'ouvrage philosophal. Et cette marche est réglée par l'icosaèdre, qui est ce cristal inconnu, le Sel de Sapience, esprit ou feu incarné, le gnome familier et serviable, ami des bons artistes, lequel  assure à l'homme l'accession aux suprêmes connaissances de la Gnose antique."

On sait en effet que le cadran solaire, sundial en anglais, est aussi désigné par le nom grec de
gnomon.

Mais Fulcanelli poursuit:

"Au demeurant, la Chevalerie fut-elle complètement étrangère à l'édification de ce curieux Sundial, ou, tout au moins, à sa décoration spéciale? Nous ne le pensons pas et croyons en trouver la preuve dans le fait que, sur plusieurs faces du solide, l'emblème du chardon s'y répète avec une insistance significative. On compte, en effet, six capitules floraux et deux tiges fleuries de l'espèce dite serratula arvensis. Ne peut-on reconnaître, dans la prépondérance évidente du symbole, avec l'insigne particulier aux Chevaliers de l'Ordre du Chardon, l'affirmation d'un sens secret imposé à l'ouvrage et contresigné par eux?"

Et il conclut:

"A notre avis, le cadran solaire écossais est une réplique moderne, à la fois plus concise et plus savante, de l'antique Table smaragdine."


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32325954.html





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