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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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11 février 2006 6 11 /02 /février /2006 19:58


L'alchimie n'est certes pas l'art de changer le plomb en or; mais à un certain niveau de savoir
et de savoir-faire, suivant la tradition, un alchimiste, même si ce n'est pas son but ultime, parvient
à réaliser à basse énergie, comme dirait  la science officielle contemporaine, des transmutations d'un métal vil en métal précieux.

Réputées impossibles juqu'au début du XXe siècle, ces opérations le sont de nos jours encore,
autrement qu'à haute énergie, du moins si on part du principe que les recherches actuelles sur la fusion froide sont vouées à l'échec.

Mais ces transmutations alchimiques ont une histoire, à laquelle d'ailleurs commencent à s'intéresser ouvertement certains scientifiques.

A  côté des inévitables fraudeurs, de vrais alchimistes ont ainsi pu, semble-t-il, administrer la preuve de leurs compétences, dont ces transmutations sont précisément une sorte de "pierre
de touche".

C'est à une de ces démonstrations qu'en 1922 a pu assister Julien Champagne, en compagnie d'une de ses connaissances, le chimiste de Rhone-Poulenc Gaston Sauvage, d'Eugène Canseliet, et  de Fulcanelli.

Canseliet en fut l'opérateur, et il la réalisa sous la direction de Fulcanelli, dans son laboratoire qu'il avait peint l'année précédente, et qui est reproduit ci-dessus. Ce tableau fait partie des planches de son livre Alchimie expliquée (1972).

La table des hors-texte de cet ouvrage le présente ainsi: "Notre petit laboratoire du premier étage de l'usine de Sarcelles, dans l'été de 1921."

Eugène Canseliet ajoute, dans le texte cette fois: "C'est là, dans cette usine de la compagnie Georgi et la petite chambre du premier étage, où venait de mourir notre père, devant la salle des épurateurs, que nous effectuâmes la transmutation fameuse, il y a eu, cette année, juste un demi-siècle."

Et il précise finalement, au dos de la planche: "Notre très modeste laboratoire dans lequel eut lieu la projection mémorable, sous la direction de Fulcanelli et devant deux témoins. Ceux-ci furent Gaston Sauvage, chimiste chez Poulenc, et l'excellent peintre  Julien Champagne qui, depuis plus de dix années, était au service du Maître."

http://fr.topic-topos.com/image/thumb/ancienne-usine-a-gaz-sarcelles.jpg

Dans l'édition originale de son ouvrage Présence de Fulcanelli (Arqa, 2008), Jean Artero attribue à Patrick Rivière l'assertion selon laquelle la transmutation de 1922 pourrait avoir été fondée sur un particulier, et Patrick s'inscrit vivement en faux contre cette affirmation de Jean.

Qu'en est-il en réalité?

Il est assez rare au demeurant de trouver, y compris de la part d'Eugène Canseliet lui-même, des précisions complémentaires sur l'histoire de cette transmutation.

En voici une qui me semble intéressante, et qui est due à Claudius et Katherine Barbat dans leur article sur La tradition vivante de l'alchimie (revue L'Autre Monde, N°148 d'avril 1993):

"Eugène Canseliet, à qui nous avions demandé ce qu'il était advenu des 120 grammes d'or que son maître Fulcanelli lui avait fait obtenir, par transmutation du plomb de tuyau à gaz, nous avait laissé entendre, avec l'air matois et sereinement évasif qu'on lui a connu, que ni lui ni Fulcanelli ne s'étaient octroyé cette masse de métal précieux.

 

Il aurait été confié aux Frères d'Héliopolis. Seul un petit fragment en avait été détaché et remis au débutant alchimiste qu'il était alors."

 

Eugène Canseliet s'est également exprimé sur cet événement dans l'entretien  radiophonique qu'il a accordé sur France Inter à Jacques Pradel, en octobre 1979. Cet entretien a fait l'objet d'une transcription dans la revue Question de (N°51, premier trimestre 1983):

 

"Fulcanelli a donné la preuve de son savoir en me faisant à moi-même exécuter devant lui d'abord et plusieurs autres ensuite -au demeurant nous n'étions que quatre, je l'ai plusieurs fois écrit, - en transmutant sur ses indications.

 

Il y avait un fragment plus gros et deux autres plus petits. Avec des fragments de pierre philosophale qui étaient évidemment peu importants eu égard à ce que j'ai transmuté.

 

Si bien même que je n'avais pas pris assez de plomb (c'était simplement du plomb à gaz) et que l'or était trop rouge et cassant, il a fallu remettre du plomb pour l'amener à la texture, enfin à la constitution normale de l'or."

 

Dans son intéressant petit livre Alchimie, de l'or fait maison, est-ce possible (L'Hèbe, Charmey, Suisse, 2010), Michel Cugnet se fait aussi l'écho de certains propos d'Eugène Canseliet, qui ont également été rapportés antérieurement par Jacques Sadoul (Le grand art de l'alchimie, Albin Michel, 1973):

 

"Fulcanelli tenait absolument à ce que ce soit moi qui fasse l'opération, en grande partie sur ses indications. J'étais l'instrument.

 

Dans le creuset je fis fondre 120 grammes de plomb grâce à du charbon de bois écrasé au mortier. D'un flacon, il fit tomber trois éclats de rubis,l'un de la grosseur d'une tête d'épingle, l'autre d'une demi-tête, le dernier minuscule. Je les ai enrobés de cire blanche.

 

D'une cuiller, j'ai fait tomber la boule dans le bain à 600°C. Presque instantanément, j'ai recueilli un or très beau. Vous savez que le rubis est la pierre transmutatoire, ou pierre philosophale orientée vers l'or." On trouvera la même citation dans le livre sur Eugène Canseliet de Cédric Mannu (Arqa, 2010).


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32325740.html



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D'après Walter Grosse:"L'adresse de l'usine à gaz de Sarcelles était : rue Taillepied à Sarcelles... Aujourd'hui nous pouvons voir la salle André-Malraux au lieu de l'usine, détruite dans la décennie de 1950 sous la direction de M. Couillaux (25 ans, maire-adjoint), qui dirigea l'usine de 1937 à 1951."http://ornithorynque.hautetfort.com/archive/2007/01/21/pelerinage-a-l%E2%80%99usine-a-gaz-autofiction-nervalchimique.html
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