Non, pas Paulina 1880, n'en déplaise à Pierre-Jean Jouve: Champagne 1895. Où est-il notre "Hubert", en cette année de ses quelque dix-huit printemps?
Et bien rue Danton, à Levallois-Perret (Seine), il me semble bien. Notons avec amusement qu'il semble y résider déjà à un 59bis, chiffre qui décidémment lui semble avoir été dévolu.
Parallèlement cet artiste en herbe commence à fréquenter l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Aussi en ce jour de la saint Léon (on est presque à Noël) voudrais-je vous entraîner à nouveau, grâce à Xavier, vers le petit maquis de ses délectables carnets de croquis privés, déjà visités par une fois, en ce qui concerne 1894, et en continuant de faire référence aux dessins exhumés naguère par Geneviève Dubois:
http://www.archerjulienchampagne.com/article-3509041.html
http://www.archerjulienchampagne.com/article-19286180.html
Le fil rouge que je vous propose pour ce soir est celui de la famille proche de Julien Champagne, déjà abordé entre nous sur le plan photographique:
http://www.archerjulienchampagne.com/article-22031213.html
Dans un premier temps, cependant, je vous invite à nous fortifier dans l'idée d'un dessinateur précocémment attiré par les motifs à caractère religieux, comme en témoigne cette sainte Catherine de l'église de Béalcourt (Somme).
Voici donc maintenant, toujours de Julien, une partie de cartes familiale que Paul Cézanne (1839-1906) n'aurait peut-être pas renié, lui dont le célèbre tableau bistrotier sur le thème fut vraisemblablement réalisé au début des années 1890.
Le père et la mère de Champagne, d'abord, mais un des fistons n'est manifestement pas loin de la table ronde disposée comme il se doit sous le lustre de la salle à manger...
Voici donc Félix, croqué par "Hubert": A-t-il emprunté une carte à sa maman? Et pendant ce temps-là, que fait-elle, notre Renée de soeur?
Sage comme...une image (pieuse), Renée: Jouerait-elle à la poupée?
Sans transition aucune, permettez-moi également de vous signaler que les éditions Allia viennent d'avoir l'heureuse idée de célébrer le quarantième anniversaire de la parution de l'article fondateur de René Alleau sur l'alchimie (Encyclopedia Universalis, 1968), en le republiant sous forme d'un élégant livret, tout bonnement intitulé Alchimie:
http://www.alliaeditions.com/Catalogueview.asp?ID=442
De la vigoureuse préface concoctée par Michel Bounan, je voudrais retenir avec vous ces lignes actuellement -et inactuellement- ô combien lourdes de sens:
"Pour les actuels calomniateurs de l'alchimie, qui mentent impudemment à propos des transmutations métalliques, il s'agit de montrer à un public peu regardant que les experts "scientifiques" (y compris en sciences dites "humaines") sont plus aptes à gérer les affaires de ce monde qu'ils qu'ils ont mis en faillite, que ceux pour qui la Poésie ne doit plus être un art d'agrément destiné à se reposer d'affaires plus sérieuses, mais un mode de connaissance autentique..."
Sentence de vie à laquelle il me semble bien qu'Alleau, dont nous avons récemment célébré ici même les nombreux mérites,
http://www.archerjulienchampagne.com/article-18622923.html
a par avance répondu comme en écho:
"Or tout art est inconcevable sans une matière, et c'est pourquoi la notion "spirituelle" ou purement "psychologique" est aberrante, car elle méconnait la fonction principale de l'alchimie: délivrer l'esprit par la matière en délivrant la matière elle-même par l'esprit.
Cette mutuelle délivrance ne peut être accomplie que par l'art suprême, le traditionnel "Art d'Amour" de la chevalerie de tous les temps...
C'est ce qu'annonce un vitrail alchimique où l'on voit Dieu créant le monde et l'homme, et où l'on peut lire ces mots: "Comment fut fait notre premier père, en belle et due image de Dieu. Comment il nous le faut refaire."
Telle est bien en effet cette source de toute vie, à laquelle nous sommes conviés de toute éternité à nous rendre pour y boire à satiété:
http://www.navigo.com/wm/paint/auth/ingres/ingres.source.jpg
et dont Jean-Auguste Dominique Ingres (1780-1867) s'est voulu l'illustrateur inspiré, de 1820...à 1856. Il a donc, trente-six années durant, porté ce chef-d'oeuvre.
Petites nouvelles techniques d'automne, avant de presque terminer pour cette fois, qui peuvent en particulier intéresser nos amies et amis "accros" des nouvelles technologies:
"Désormais vos blogs et le portail d'Overblog sont optimisés pour vos téléhones mobiles en suivant l'adresse : http://adressedublog/mobile.
Si vous possédez un Iphone, nous avons développé une version spécialement adaptée : http://adressedublog/iphone." Voici ce que cela donne pour les téléphones mobiles:
http://www.archerjulienchampagne.com/mobile
Ah oui, j'allais oublier de vous fournir aussi des nouvelles récentes de Fulcanelli, le maître de Julien Champagne et Eugène Canseliet. He is as alchemy does, alive and well, thanks to God. En fait, ces nouvelles sont espagnoles, si l'on en croit la fiction très érudite de José Luis Corral (El dueno del secreto, Marlow, 2008):
"Fulcanelli està vivo y vive en Sevilla!" Est-il me direz-vous question dans ce roman de son dessinateur? Evidemment, et vie d'amant.
http://www.interplanetaria.com/ficha.php?id=FulcanelliDuenoSecreto
"On se lasse de tout, excepté de connaître", a autrefois psalmodié le grand initié que fut Virgile. Heureuse maxime qu'il y a environ deux siècles maintenant Victor Hugo, autre maître inspiré de l'écriture, a commenté à sa façon: "Dans connaître, il y a naître".
Au-delà des naissances latentes chères à Arthur Rimbaud, voici peut-être venu celui des connaissances et des affinités effectives, et électives.
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