L'obélisque de Dammartin-sous-Tigeaux (Seine et Marne), en forêt de Crécy, dont il constitue le point culminant, à 134 mètres, est situé aux limites des communes de Mortcerf et Villeneuve-le-Comte. Il est d'ailleurs parfois appelé obélisque de Villeneuve-le-Comte, et cet ouvrage remonte au XVIIIème siècle.
Villeneuve-le-Comte abrite un parc de l'obélisque (XIXème siècle). Le dessin reproduit ci-dessus
de Julien Champagne constitue la planche XLII des Demeures Philosophales de Fulcanelli.
Cette planche figure au chapitre Paradoxe du progrès illimité des sciences (L'embrasement), un des chapitres ne figurant pas dans l'édition originale de 1930, et ajouté à l'édition ultérieure de 1960, vraisemblablement augmentée de notes destinées au Finis Gloriae Mundi, notes pour la plupart retirées en 1929 par Fulcanelli à son élève Eugène Canseliet.
Pour Fulcanelli, cet obélisque est "l'image sensible, expressive, absolument conforme à la tradition, de la double calamité terrestre, de l'embrasement et du déluge, au jour terrible du dernier
Jugement."
Il occupe le centre d'un carrefour géométriquement régulier, formé par l'insersection de trois routes qui lui donnent l'aspect rayonnant d'une étoile à six branches.
"L'ouvrage, de belle allure, se compose de trois parties distinctes: un socle robuste, oblong, à section carrée et angles arrondis; un fût constitué par une pyramide quadrangualaire aux arêtes chanfreinées; enfin un amortissement dans lequel se trouve concentré tout l'intérêt de la construction.
Il montre, en effet, le globe terrestre livré aux forces réunies de l'eau et du feu. Reposant sur les vagues de la mer en furie, la sphère du monde, frappée au pôle supérieur, par le soleil dans son retournement hélicoïdal, s'embrase et projette des éclairs et des foudres. C'est là, nous l'avons dit,
la figuration saisissante de l'incendie et de l'inondation immenses, également purificateurs et justiciers..."
Dans le numéro 31, déjà cité, de la revue La tourbe des philosophes (1988, article Aperçu vitriolique), Jean Laplace dresse une liste des documents du Finis Gloriae Mundi restés en la possession d'Eugène Canseliet. Il cite en particulier "un plan de l'obélisque de Dammartin vu de dessus" et "une page et demie et une languette attachées, intitulées Feu."
Voici selon le site de Prismes Hebdo (http://www.prismeshebdo.com/prismeshebdo/article.php3?id_article=512), auquel on pourra se reporter pour en disposer de l'intégralité, un extrait du texte appelé Feu:
"On sait que le feu a toujours été figuré, depuis la plus haute antiquité, par un triangle à sommet supérieur, c'est-à-dire ayant sa pointe dirigée en haut et sa base reposant sur le sol.
Or, cette forme géométrique qui synthétise la forme de la flamme ou du feu en action, appartient à toutes les pyramides. Ce qui nous conduirait à voir, dans la pyramide de Dammartin sous Tigeaux,
de même que dans celles de Memphis, etc..., des monuments élevés en prévision de la catastrophe par le feu."
Tout ceci est donc, ajouterons-nous pour conclure sur un autre plan, un indice supplémentaire du fait que Julien Champagne a bien travaillé sur le Finis Gloriae Mundi de Fulcanelli.
D'après Jean Laplace, qui a pu en 1982 consulter comme déjà dit les archives d'Eugène Canseliet se rapportant au projet de livre de Fulcanelli intitulé Finis Gloriae Mundi, il appert que parmi les notes restantes figurait un plan que voici de l'obélisque de Dammartin:
"Ainsi, commente Fulcanelli, ce monument apparaît-il édifié sur le plan de l'hexagramme antique; figure composée du triangle de l'eau et de celui du feu, laquelle sert de signature au Grand OEuvre physique et à son résultat, la Pierre Philosophale."
http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-obelisco-di-champagne-
obelisque-de-champagne--35787013.html
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=77154_1
ARCHER