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  • : JULIEN CHAMPAGNE
  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 15:51




















































Julien Champagne est surtout connu actuellement pour avoir été l'illustrateur
des livres de l'alchimiste français du XXème siècle Fulcanelli, qui écrivait sous
un pseudonyme.

Ce dessin constitue le frontispice du Mystère des Cathédrales (E.O. Jean
Schemit, 1926), de cet auteur.

Son titre ici traduit en anglais est: Le Sphinx protège et domine la Science.

Le frontispice porte la date de 1910, en bas à gauche, et en bas à droite la
signature de J.Champagne, avec la mention inv. del.

http://www.duepassinelmistero.com/_borders/Fulcanelli-_Julien_Champagne.jpg

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/23/43/31/FRONTMDCEO.gif
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/23/43/31/FRONTMDCEOTIFF.tif

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-28170097.html


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commentaires

A
<br /> <br /> A propos du frontispice du Mystère des Cathédrales, voici un curieux article de Salilus, s'agissant d'une possible inspiration de Walt Disney par Fulcanelli:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> http://lesarchivesdesalilus.hautetfort.com/archive/2006/12/30/disney-inspire-par-fulcanelli1.html<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> Cher Archer,<br /> <br /> J’ai effectivement adopté un point de vue astronomique pour décrire, en fournissant un minimum d‘explications, ce que certains paysans auraient remarqué d’un simple coup d’œil et que "que nos<br /> Anciens n’ont point ignoré". Oui, pour moi aussi, il s’agit d’un "signe mis exprès", à ne pas séparer du reste de la composition.<br /> Mais reconnaissez qu’il faut tout de même être surpris pour se poser ensuite les bonnes questions :-)<br /> <br /> Pour ma part, j’ai trouvé un élément de réflexion, comme vous dîtes, dans la 2ème préface d’Eugène Canseliet au Mystère des Cathédrales, lorsqu’il revient sur "la preuve écrite<br /> du triomphe de son véritable initiateur" en attirant l’attention du lecteur sur le Miroir de l’Art.<br /> <br /> Encore une remarque, qui n’a (presque) rien à voir : Diane-Icare est plus Icare que Diane, car c’est le même que celui qui signe "la fève du jardin de Diane",  F. ou Fabien.<br /> <br /> <br /> Bon mardi-gras !<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> Cher Fabien, Diane grimée en Icare, c'est joli, surtout pour un mardi-gras. Effectivement, dans le passage auquel vous vous référez, Eugène Canseliet affirme:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "L'astre hermétique est tout d'abord admiré dans le miroir de l'art ou mercure, avant d'être découvert au ciel chimique."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Fulcanelli lui-même, au chapitre Paris du Mystère des Cathédrales, précise pour sa part:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Alchimiquement, la matière première, celle que l'artiste doit élire pour commencer l'OEuvre, est dénommée Miroir de l'Art..."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et d'ajouter:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "C'est ce qu'enseigne le Cosmopolite, lorsque parlant du Soufre il dit: "En son royaume, il y a un miroir dans lequel on voit tout le monde.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quiconque regarde en ce miroir peut voir et apprendre les trois parties de la Sapience de tout le monde, et de cette manière il deviendra très savant en ces trois règnes, comme ont été<br /> Aristote, Avicenne et plusieurs autres, lesquels aussi bien que leurs prédécesseurs ont vu dans ce miroir comment le monde a été créé."<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Cher Archer,<br /> Suite à vos remarques au sujet du frontispice http://www.archerjulienchampagne.com/article-2413741-6.html#anchorComment , je souhaiterai partager, une fois encore, quelques une des mes<br /> interrogations...<br /> <br /> <br /> <br /> Je passe volontairement sur quelques parties de cette composition, comme le corbeau noir juché sur un crâne (symboles étudiés par Fulcanelli et Canseliet) pour m'arrêter d'abord un instant sur le<br /> sphinx, pardon, le Sphinx, que vous reliez donc au Mercure philosophique.<br /> J'abonde même dans votre sens en rappelant que ce mot viendrait du verbe σφίγγω ( sphíngô) qui exprime l'action de serrer, étrangler, de lier fortement, d'unir solidement, comme sont unis<br /> solidement les composants de notre Mercure préparé. Hésiode, qui n 'est pas étranger à la suite de mon message, utilise le mot φίξ dans sa Théogonie, à rapprocher du français<br /> « fixe » ou « fixer » pour rester dans un esprit bien Fulcanellien, et qui nous confirme bien cette particularité du Sphinx et du Mercure pphal.<br /> Vous savez que « Le sage trouvera notre pierre jusque dans le fumier » et c'est bien ce que révèle aussi ce mot plein de mystère : Le Sphinx, Σφίγξ, Σφιγγός (la sphinge d'ailleurs : ce<br /> mot est féminin en grec, et cette ambivalence est déjà riche d'enseignement), le Sphinx est le rayon lumineux, ou la splendeur rayonnante, le Σ-φέγγος le rayon de la<br /> fange... un peu, sans doute, à la manière de Cendrillon.<br /> <br /> <br /> <br /> J'en viens à la partie qui m'intrigue le plus, la partie supérieure de ce dessin. L'étude des symboles alchimiques et de leur disposition prendrait trop de place dans un commentaire, et c'est<br /> surtout un peu plus bas, sur le ciel étoilé que je souhaite m'attarder.<br /> J'ai eu l'idée saugrenue de vouloir identifier le moment de l'année représenté dans cette scène. Le sphinx, s'il s'agit bien de celui de Gizeh, ce que confirmerait la pyramide visible, est<br /> orienté Est-Ouest et regarde vers l'Est, vers le Soleil levant. C'est donc l'horizon Nord-Ouest que l'artiste a choisi de représenter. L'Est est quelque part sur la droite du dessin et les ombres<br /> portées nous indiquent un Soleil en train de se lever, d'où le font grisé du ciel, qui n'est pas noir comme le corbeau, mais bien entre chien et loup :)<br /> Ce moment et cette orientation se retrouvent sur l'ex-libris de JB que vous accompagnez commentaire de « Hubert » sur ce site (pas retrouvé la page... :/ )<br /> Mais cette représentation du ciel avec notre satellite dans son premier croissant est impossible. La Lune ne peut pas être dans son premier quartier, avec cet beau croissant, et se trouver dans<br /> cet endroit du ciel. Même chose pour l'étoile la plus lumineuse : je ne sais pas si quelqu'un a déjà su reconnaître les étoiles représentées. Cela pourrait avoir son intérêt pour identifier celle<br /> qui surplombe le personnage situé devant le sphinx. Je pencherai pour Sirius, vu le contexte, ou encore pour Vénus. Mais cette dernière ne peut se trouver ici si la Lune est là où elle<br /> représentée, telle qu'elle est représentée: l'une des deux serait trop éloignée de l'écliptique. Quant à Sirius, elle aurait bien du mal à se trouver dans cet endroit du ciel... à la rigueur<br /> derrière nous, peut-être.<br /> <br /> <br /> <br /> Et bien tout cela me chiffonne et m'étonne de la part de Champagne... certes, il s'agit d'une composition inventée, symbolique, c'est évident. Mais elle aurait tout aussi bien pu être réaliste,<br /> comme beaucoup des « demeures » étudiées dans les nombreuses pages qui vont suivre ce frontispice.<br /> <br /> <br /> <br /> Le jeu auquel je me suis livré peut pourtant porter ses fruits : on reconnaît assez facilement le ciel de fin décembre – début janvier, au même endroit, à peu près dans les mêmes conditions de<br /> visibilité et au même moment, sur la peinture de Luc-Olivier Merson, que vous reproduisez (le peintre a dû utiliser un planisphère céleste, ce qui expliquerait quelques déformations) :<br /> http://www.archerjulienchampagne.com/article-33451114.html . Une partie du Lion y est visible : les étoiles Zosma (delta Leo), Algieba (gamma1 Leo), êta Leo et peut-être espilon Leo; une partie<br /> du Lynx; et quelques étoiles de la Grande Ourse (dont Talitha : iota UMa et kappa UMa).<br /> <br /> <br /> <br /> J'insiste, car je suppose que l'auteur des DM et du MC devait un peu s'y connaître dans le domaine, au vu du synopsis publié par Jean Laplace.  Comment un Fulcanelli si observateur et<br /> méticuleux dans ses analyses a pu laisser Julien Champagne construire ce frontispice de cette manière ?<br /> <br /> <br /> F.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Chère Diane Icare,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci de ces commentaires sur le Sphinx, qui me semblent plutôt conforter le début d'analyse que j'ai fait du frontispice du Mystère des Cathédrales.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour en venir à votre interrogation sur la partie céleste du frontispice, votre point de vue que je crois être astronomique, alors même que vous affirmez très justement que le principal caractère<br /> de cette représentation est éminemment symbolique, me conduit à quelques observations que je vous soumets à titre d'éléments de réflexion.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous savons bien depuis la dissertation de Fulcanelli sur la croix d'Hendaye que certaines anomalies dans les oeuvres architecturales ou les traités hermétiques sont porteuses de sens, et<br /> pourraient bien n'être destinées qu'à appeler l'attention sur des points importants de la doctrine alchimique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Toujours dans Le Mystère des Cathédrales, et cette fois à propos de Notre Dame de Paris, Fulcanelli insiste sur une bizarrerie zodiacale: "A Gemini succède Leo, lequel usurpe la place de Cancer."<br /> Il en propose aussitôt une interprétation.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne suis donc pas trop surpris, personnellement, que comme vous le dites, la Lune, avec ce beau croissant, soit représentée dans son premier quartier, alors même qu'elle se trouve dans cet<br /> endroit du ciel.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
C
Simplement pour donner une information quasiment inconnu à ce jour, le frontispice qui orna le mystère des cathédrales paru une première fois en 1912, dans le catalogue du libraire chacornac à la rubrique alchimie et publié sous la direction de sédir.
Répondre
A
Bravo, calendrier, c'est de fait "très peu lu", comme écrivait Rabelais. De mémoire le frontispice du premier livre de Fulcanelli porte la mention de l'année 1910. Donc cette information est plus que plausible.Je pense effectivement avoir déjà vu que (comme "Hubert") Sédir avait travaillé en tant que commis de librairie, du moins chez Chamuel, sinon chez Chacornac.Avez vous ce catalogue qui doit être très rare, et selon vous doit on considérer qu'il s'agit là de la première publication d'un dessin de Julien Champagne? Merci.