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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 16:38

SV.champagne

 

C'est, comme Jules Boucher, un personnage controversé que celui de Serge Voronoff. Nous l'avons déjà rencontré lorsque nous avons évoqué une de ses épouses, Louise Barbe, qui fut peut-être un modèle de Julien Champagne.

Nous avons déjà en effet rapporté cet épisode où, selon Geneviève Dubois, qui elle-même semble s'en remettre à l'opinion de Robert Ambelain, Julien Champagne, pour éteindre la jalousie du mari, dont la femme avait il est vrai posé nue, s'efforça de le convaincre de son grand âge, en excipant de la carte d'identité de son père, Alphonse Hubert Champagne, né en 1853, carte qu'il aurait maquillée.

Né en fait en 1877, Julien Champagne, toujours d'après le livre "Fulcanelli dévoilé", en aurait profité pour déclarer à son interlocuteur que son apparence juvénile, en cet an de grâce 1910 ou environ, était due à ses recherches sur la chrysopée, autrement dit la pierre philosophale.

Affirmation qui a pu, selon nous, à la fois laisser perplexe, mais aussi intriguer le "bon docteur" Voronoff.

En effet, Serge Voronoff (1866-1951), d'origine juive russe, et naturalisé français en 1895, entreprit à la faculté de médecine de Paris des études qui l'ont fait passé à la postérité pour des raisons bien...particulières.

Dans les années 1920, il fut un des pionniers des xénogreffes, proposant à ses patients de leur adjoindre des testicules de singe, ou de leur en injecter des hormones, pour régénérer leurs forces physiques et leurs "capacités atténuées par l'âge"!

C'est le Prix Nobel français Alexis Carrel (1873-1944), médecin récompensé en 1912, qui l'aurait initié à la transplantation d'organes.

Loin d'être considéré comme un escroc dangereux, il devint, assure Geneviève Dubois, directeur de laboratoire au Collège de France.


Il écrivit plusieurs ouvrages, dont Etude sur la vieillesse et le rajeunissement par la greffe (1926),
La conquète de la vie (1928)...

Il en inspira d'autres, tel "The grafts" d'Emily Chesley (1927) et de Félicien Champsaur, "Nora, la guenon devenue femme" (1929).

Pour en terminer, provisoirement peut-être, avec Serge Voronoff, et pour revenir non loin de Julien Champagne, notons que ce précurseur des dons d'organe a exercé ses talents, que se disputait une clientèle aisée,  en divers endroits de la région parisienne, et ce jusque dans les années 1930 au moins: une clinique privée d'Auteuil, la Villa Molière, l'hopital Ambroise Paré de Neuilly, et...une clinique d'accouchement de la rue Montaigne.

Après la mort accidentelle de Louise Barbe, son époux se remaria; sa seconde femme, Marguerite Voronoff, était une initiée de l'ordre rosicrucien de "L'aube dorée" de McGregor Mathers, et s'intéressa de près à l'alchimie, jusqu'à son décès en 1929.

C'est sans doute par son entremise que Serge Voronoff semble avoir soigné le poète William Butler Yeats (1865-1939), une des célébrités de la Golden Dawn, et auteur de Rosa Alchemica.


Un site récent ouvert par un des petits neveux de Serge Voronoff nous permettra sans doute d'en savoir plus sur cette personnalité méconnue:

http://voronoff.wordpress.com/

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-et-serge-voronoff-35787891.html





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commentaires

M
D'après le biographe de Serge Voronoff, le docteur Voronoff fut marié trois fois. Sa première femme fut Marguerite, Léonie (et non Louise !) Barbe, qui fut l'une des dirigeantes de la Golden Dawn française. Mais Marguerite Barbe décéda dans les années 30...Pour l'instant, rien ne permet de recouper l'information relative à une soi-disant "Louise" Barbe, sauf à supposer une erreur de prénom ou une parenté avec Marguerite ?
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A
De quel biographe s'agit-il? Plusieurs sources parlent d'une Louise Barbe, comme Geneviève  Dubois et Patrick Rivière.A propos de la  Golden Dawn, voyez aussi:http://www.golden-dawn.com/temple/index.jsp?l=fren&p=ahathoor
C
Pourquoi ne pas croire Eugène Canseliet sur ce coup là si nous osons dire. Il est évident que la dame sur la photo qu'il nous présente est le modèle qui posa pour notre artiste; même forme de visage, même yeux, même nez légèrement en trompette, peut-être la bouche... Quant au reste, il n'est guère difficile d'imaginer que ce sont bien les charmes que nous cache sous son costume de ville cette jolie jeune femme.<br /> Monsieur Voronoff avait bien raison de se méfier car, si comme nous dit Michel- Ange" on peint avec la tête, non avec les mains", il est presque sûr que notre peintre ( connaissant un peu le bougre) a dû  étudier son modèle d'un peu plus près.<br /> Peut-être que  la photo  ne représente pas Louise Barbe,  mais qui est alors cette inspiratrice portant un si beau couvre-chef fleuri?<br /> Au plaisir de vous lire. Ray
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A
Oui encore Ray, moi aussi je suis a priori tenté de suivre Eugène Canseliet, je dois le reconnaître. Ceci dit, errare humanum est.Et perseverare diabolicum? Je continue à croire que le "maître de Saviginies" a dit ce qu'il pensait être la vérité. Etait-ce bien la vérité?J'ai un doute, comme déjà dit, surtout sur la fin de la vie de Louise Barbe; je sais également, comme Walter Grosse, qu'il existe une version discordante sur l'identité du modèle de Julien Champagne pour le tableau figurant au début de mes posts (le Vaisseau du Grand Oeuvre).J'en ferai état si j'arrive à réunir suffisamment de détails, car cette autre proposition est intéressante également. A proposito, tout celà me rappelle l'axiome bien connu: "les petits visseaux font les grandes rivières." Si je me souviens bien, à mettre en rapport avec l'électricité, et la lumière.Bien à vous,
W
    Cher ami,<br /> Je le félicite par cet article. Spectaculaire.<br /> Mais existent des indications que à modèle de Champagne n'a pas été Louise Barbe. D'ailleurs, la femme du Docteur Voronoff a été Marguerite Barbe, décédé en 1910.<br /> http://en.wikipedia.org/wiki/Serge_Voronoff
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A
Merci, je pense effectivement qu'il doit y avoir plusieurs versions concernant Louise Barbe, comme modèle de Champagne et comme chimiste. Sa fin, en particulier, me semble peu claire, et quant à la date, et sur les circonstances.En fait, Voronoff a eu plusieurs épouses, il faudrait pour en savoir plus se référer non seulement à nos sites web favoris, mais aussi à la biographie qui lui a été consacrée par Jean Real: Voronoff, Stock, 2001.Bien à vous,