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  • : JULIEN CHAMPAGNE
  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 22:02



Les miracles, ça existe; voici donc une illustration de l'édition originale des Mystères des Cathédrales de Fulcanelli, parue en 1926 chez Jean Schemit et tirée, il semble, à 300 exemplaires.

Cette planche XXI, signée J.Champagne et datée comme le frontispice déjà reproduit de 1910
est consacrée à la Sainte Chapelle de Paris, verrières Sud et s'intitule Le Massacre des Innocents.

Voici ce qu'en dit Fulcanelli dans son livre.

"La Sainte Chapelle, chef-d'oeuvre de Pierre de Montereau, merveilleuse châsse de pierre élevée, de 1245 à 1248, pour recevoir les reliques de la passion, présentait aussi un ensemble alchimique fort remarquable. Aujourd'hui encore, si nous regrettons vivement la réfection du portail primitif, où les Parisiens de 1830 pouvaient avec Victor Hugo admirer "deux anges, dont l'un a sa main dans un vase, et l'autre dans une nuée", nous avons, malgré tout, la joie de posséder intactes les verrières sud du splendide édifice.

Il semble difficile de rencontrer ailleurs une collection plus considérable, sur les formules de l'ésotérisme alchimique, que celle de la Sainte Chapelle. Entreprendre, feuille à feuille, la description d'une telle forêt de verre, serait une besogne énorme, capable de fournir la substance de plusieurs volumes.

Nous nous bornerons donc à en fournir un spécimen  extrait de la cinquième baie, premier meneau, et qui a trait au Massacre des Innocents...

Nous ne saurions trop recommander aux amateurs de notre vieille science, ainsi qu'aux curieux de l'arcane, l'étude des vitraux symboliques de la chapelle haute; ils y trouveront largement à glaner, de même que dans la grande rose, incomparable création de couleur et d'harmonie."

C'est dans Les Demeures Philosophales (Grimoire du chateau de Dampierre,  troisième série, caisson 4, Schemit, 1930) que Fulcanelli conseillera le disciple d'alchimie sur l'importance de cette allégorie du Massacre des Innocents:

"Qu'il s'efforce (le disciple) de comprendre l'allégorie du Massacre des Innocents, de Nicolas Flamel, ainsi que l'explication claire qu'en donne Limojon, aussi clairement que peut le faire un maître de l'art. Dès qu'il saura ce que sont, métalliquement, ces esprits des corps désignés par le sang des innocents égorgés, de quelle manière l'alchimiste opère la différenciation des deux mercures, il aura franchi le dernier obstacle et rien, par la suite, sinon son impatience, ne pourra
le frustrer du résultat espéré."

Quant à nous, nous pourrons comparer la belle gravure coloriée de Julien Champagne au cliché du même vitrail, reproduit dans l'édition Pauvert (1964) du Mystère des Cathédrales.


Et avec mon presque homonyme Georges Renard, dont la plaquette de 1927 sur La Sainte-Chapelle du Palais, éditée par Les beaux livres du foyer français, est agrémentée d'illustrations d'Albert Robida, continuer de porter nos regards sur les magnifiques verrières dont nous devons la restitution à deux artistes de grand talent: M. Steinheil pour le dessin, M. Lusson pour la fabrication.

Elles sont en effet comme "une mosaîque translucide et flamboyante où se jouent les rayons du soleil."


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32053656.html



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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 21:07


Sur la couverture de l'édition française de son livre Fulcanelli dévoilé, ainsi me semble t il
que sur l'italienne, mais pas sur la version en langue anglaise qui vient de paraître, et que j'ai seule sous la main, Geneviève  Dubois  a fait  figurer un  tableau  qui est reproduit ci-dessus
en mosaïque, et qui me paraît représenter Julien Champagne.

Je pense qu'il peut s'agir en fait d'un autoportrait, antérieur à celui du "Champagne âgé" déjà
mentionné, et nettement plus flatteur. Intuitivement, je le vois dater des années dites folles
ou années (19) 20.

Toute  précision donnée sur cette oeuvre sera la bienvenue, à tous et à toutes merci d'avance.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29970685.html
http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-30849793.html



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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 19:11




Comme Champagne familier des Lesseps, l'excentrique et milliardaire écrivain Raymond Roussel (1877-1933) en a été un proche. Tous deux en effet fréquentaient assidument la demeure de la famille Lesseps, avenue Montaigne, comme d'ailleurs Fulcanelli et Eugène Canseliet.

Poète très peu lu, comme dirait François Rabelais, il a rédigé des oeuvres  au charme obscur,  qui
préfigurent le surréalisme. André Breton l'a d'ailleurs qualifié de "plus grand magnétiseur des temps modernes."

Certains de ses livres sont nettement teintés d'hermétisme, comme Locus Solus (1914), L'étoile
au front (1925),  ou  La  poussière de soleils  (1927).

Pour les  écrire,  il  a employé  un procédé qui n'est pas sans rappeler  la cabale  (solaire,  précisément),  chère  à  Fulcanelli.

Sur cette émouvante photo dédicacée en mai 1933, l'année de sa mort donc, il a écrit  ces mots: "ma photo à 18 ans". Nous sommes donc vers 1895.

Dans ses Deux Logis Alchimiques (Pauvert, 1979), Eugène Canseliet, que nous retrouverons bientôt, se souvient, à propos justement d'un entretien avec André Breton:

"Nous ne dissimulâmes pas, à l'auteur de Najda, qu'au nombre des diverses gens, toujours de haute qualité, que nous voyions auprès du Maître, avenue Montaigne, ce fut Raymond Roussel qui
nous impressionna le plus.

Cela de telle sorte que nous paraissait très déplacé, que notre vieux Julien Champagne pût appeler "la classe", cet homme distingué. Il est vrai que tous deux étaient du même contingent de 1877, et que "Monsieur Roussel", passionné du moteur à explosion, avait beaucoup d'estime pour
le dessinateur de Fulcanelli et de Bertand de Lesseps.

Il y avait aussi qu'avec le fils aîné de Ferdinand, Champagne restait l'inventeur du traineau à hélice que Raymond Roussel admirait avenue Montaigne, et que d'ailleurs il fit photographier." Ce traineau fait également l'objet d'un cliché des Deux Logis.

Dans son livre Fulcanelli dévoilé, Geneviève Dubois reproduit pour sa part une photo de Champagne, vraisemblablement auprès du traineau en construction (1914).

Ne quittons pas Raymond Roussel pour cette fois, sans mentionner son singulier éclectisme: découvreur d'un théorême mathématique, inventeur d'une formule d'échecs, il déposa en 1922 un brevet sur l'utilisation du vide à la non déperdition de la chaleur (brevet N°28628). Jacques Keystone dans Prismes Hebdo rapproche ce brevet des travaux de Fulcanelli (www.prismeshebdo.com).

Ni sans enregistrer cette curieuse affirmation d'Isabelle Canseliet, dans un numéro de 1985 de la revue Tempête chymique:

"Il se pourrait qu'Irène Hillel-Erlanger ait été reçue chez Fulcanelli. Raymond Roussel le fut bien." Pour Richard Khaitzine, Fulcanelli, que dans ses oeuvres Roussel appelle notamment Volcan, fut tout simplement le "précepteur" ou le professeur de sciences de Raymond.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29970605.html

rousselbig.champagne.jpg
http://in-memoriam-raymond-roussel.over-blog.com/


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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 17:40



En ce jour de la Sainte Véronique, et le nom de Lesseps, entre autres, nous ayant incité au voyage, transportons nous outre-Manche.

L'église londonienne de Sainte Etheldreda (XIIIème siècle) est la plus vieille église catholique anglaise.

Parmi les trésors qu'elle abrite figure cette statue de Saint Pierre, reproduite par Julien Champagne, qui figure elle aussi parmi les planches des Demeures Philosophales ( planche XV, intitulée Londres Eglise Saint - sic - Etheldreda Saint Pierre et la Véronique).

Toujours au chapitre Louis d'Estissac, Fulcanelli décrit et commente ainsi cette belle statue:

"Saint Pierre, debout, tient une clef et montre la Véronique, singularité qui fait de cette remarquable image une oeuvre unique, d'exceptionnel intérêt.  Il est certain qu'au point de vue hermétique le symbolisme s'y trouve clairement exprimé,  puisque  le sens  de la clef se  répète dans  la  Sainte Face, sceau miraculeux de notre pierre.

Au surplus, la Véronique nous est offerte ici comme une réplique voilée de la croix, emblème majeur du  Christianisme  et signature de l'Art sacré. En effet, le mot véronique ne vient pas, comme certains auteurs l'ont prétendu, du latin vera iconica (image véritable ou naturelle) - ce qui ne nous apprend rien - mais bien du grec ferenikos, qui procure la victoire."

Peut-être Sainte Véronique m'aidera t elle victorieusement à me procurer d'autres reproductions d'oeuvres de Julien Champagne, et à les livrer à votre réflexion, ainsi qu'à votre admiration, en particulier ses planches du Mystère des Cathédrales, dont je ne dispose pas actuellement en version électronique, à l'exception du frontispice déjà reproduit, et de l'écu final sur lequel il faudra sans doute venir.

Il semble bien, au demeurant, que notre artiste se soit inspiré de certaines cartes postales pour illustrer les oeuvres de Fulcanelli.

Peter.champagne


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29970495.html



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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 14:57

 



Avec peut-être le couple Schwaller, et sans compter la "protection puissante", Eugène Canseliet dixit, du mystérieux Fulcanelli,  la famille de Ferdinand de Lesseps  fut le bailleur de fonds de l'impécunieux Julien Champagne, aux origines modestes, et dont Eveleyne Segaud affirme d'ailleurs que le père était cocher.

Ferdinand de Lesseps (1805-1894) restera dans l'histoire comme le promoteur du percement du canal de Suez (1859), puis de l'isthme de Panama, dont il ne verra pas la réalisation, achevée vingt ans après sa mort.

Il est ici peint par Foureau, en 1853. Le peintre Foureau dont il s'agit est vraisemblablement Hugues Foureau
(1803-1873). Ce tableau serait visible au musée de Chateauroux.

Le dossier des relations de Julien Champagne avec la famille de Lesseps met en scène la descendance de Ferdinand, qui fut nombreuse. Ce dossier est donc complexe, et pour l'initier, si je puis dire, j'ai pensé que mon premier document de référence pourrait être cette fois le "dossier Fulcanelli" de la livraison IX des Cahiers de la Tour Saint-Jacques, un numéro spécial de cette revue qui est paru à Paris en 1962.

Ce dossier oppose l'ésotériste Robert Ambelain, auteur d'un livre inspiré par Fulcanelli, Dans l'ombre des cathédrales (1939), qui tient comme Evelyne Segaud, que Fulcanelli est Julien Champagne, et Eugène Canseliet, qui défend l'assertion inverse. Je propose donc simplement, pour cette fois, une synthèse de ces points de vue contradictoires, centrée sur Champagne et la famille Lesseps.

Dès 1907, selon son élève Max Roset, Julien entra en rapport  avec la famille de Lesseps, par le truchement de leur chauffeur.

Cette assertion est reprise par Richard Khaitzine, pour qui "Julien Champagne aurait été en relation avec le chauffeur de cette grande famille."

Selon MM. Paul et Bertand de Lesseps, Champagne a, depuis 1910, travaillé avec leur père, Ferdinand de Lesseps, le fils ou plutôt le petit-fils du créateur du canal de Suez et du concepteur de celui de Panama: "Ouvrons la Terre aux gens."

 

exlibrisFDL.champagne


Ferdinand de Lesseps paya de ses deniers l'installation d'un laboratoire d'alchimie destiné à Julien Champagne, rue Vernier, près de la porte Champerret. Ce n'était d'ailleurs pas le premier
laboratoire de Julien.

Cette association perdura, puisqu'en 1921 Ferdinand de Lesseps fit construire au château de Leroi, ou Léré , près de Bourges, un laboratoire d'alchimie destiné à son propre fils qui commença à y travailler avec Champagne pour maître. Julien Champagne était alors officiellement "professeur de dessin" du jeune de Lesseps.

Champagne aurait définitivement quitté ce chateau en 1922, pour revenir s'installer à Paris. Toutes ces informations sont données par Robert Ambelain, et Eugène Canseliet n'y revient pas, sauf pour mentionner que Julien Champagne serait revenu de "Loroy, dans le printemps 1925."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29969529.html
suez.champagne.jpg



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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 12:20


De la même période (Le Mas de Cocagne,  ca 1930)  ce tableau représente "Champagne âgé"; il s'agit très probablement d'un auto-portrait, en tout cas il est réalisé sans aucune complaisance.

Il est également reproduit en noir et blanc dans le livre déjà cité de Geneviève Dubois (Fulcanelli dévoilé, voir ci-dessous). Quant à elle, la  reproduction couleur a été réalisée il y a plusieurs décennies au domicile des Schwaller.

D'après Ibrahim:

http://hermetism.free.fr/personne%20Fulcanelli.htm

Julien Champagne se faisait appeler "Fulcanelli" par les Schwaller (témoignages de leur fille et belle-fille Lucie Lamy, et de la servante Nanette).

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http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-30154647.html

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2 février 2006 4 02 /02 /février /2006 22:24







C'est pendant le deuxième séjour de Julien Champagne chez René Schwaller, au "Mas
de Cocagne", que l'égyptologue "croqua" le peintre.

Ce dessin à l'encre rouge est reproduit dans son livre déjà cité par Geneviève Dubois, mais
comme ci-dessus en noir et blanc. On aimerait pouvoir en disposer d'un cliché couleur.

Depuis longtemps, Champagne, qui portait lorgnons, affectionnait les cheveux longs. Il est
ici âgé de cinquante trois ans; la mort l'emportera deux ans plus tard.

Schwaller, comme on peut le voir ci-dessus, a daté son croquis de février 1930. Geneviève
Dubois ajoute qu'au dos de cette esquisse on pouvait - et donc on peut peut-être toujours - voir écrite l'annotation suivante: "Fulcanelli".


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29918674.html

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2 février 2006 4 02 /02 /février /2006 21:43

 































































































 

 

Le dessin de Julien Champagne reproduit ci-dessus est extrait des Demeures Philosophales de Fulcanelli (1930), dont il constitue la planche XIV.

Il représente un vieillard symbolique (XIIème siècle ) du portail occidental de la cathédrale de Chartres.

Fulcanelli commente ainsi cette sculpture, au chapitre de son ouvrage consacré à l'initié Louis d'Estissac (1507-1565 ou 1566), protecteur d'un autre initié plus célèbre, François Rabelais (1494-1553):

"C'est un grand vieillard de pierre, couronné et auréolé - ce qui signe déjà sa personnalité hermétique - drapé dans l'ample manteau du philosophe. De la main droite il tient une cithare (en note, Fulcanelli relève qu'il n'est pas rare de trouver, dans les textes médiévaux, l'alchimie qualifiée d'art de musique) et élève de la gauche une fiole à panse renflée comme la calebasse des pélerins.

Debout entre les montants d'un trône, il foule aux pieds deux monstres à tête humaine, enlacés, dont l'un est pourvu d'ailes et de pattes d'oiseau.

Ces monstres représentent les corps bruts dont la décomposition et l'assemblage sous une autre forme, de qualité volatile, fournissent cette substance secrète que nous appelons mercure, et qui suffit à elle seule pour accomplir l'ouvrage entier.

La calebasse, qui renferme le breuvage du pérégrinant, est l'image des vertus dissolvantes de ce mercure, dénommé pélerin ou voyageur."

Ce pélerin, c'est aussi l'alchimiste en quête de sa Dame, et ND de Chartres, également célèbre pour ses vitraux, son labyrinthe et ne l'oublions pas son pélerinage prend ainsi grâce à Julien Champagne et Fulcanelli toute la place qui lui revient dans la célébration entreprise et justifiée du "mystère des cathédrales."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29531264.html


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2 février 2006 4 02 /02 /février /2006 15:28


Parmi les relations proches de Julien Champagne figure l'égyptologue non orthodoxe et ésotériste René Schwaller (1887-1961), également connu sous le pseudonyme de Aor. Sa photo en compagnie de sa seconde épouse Jeanne Germain  (  pseudonyme:  Isha  ),  prise en 1927,  année de leur mariage, figure  ci-dessus.

Chimiste de formation, Schwaller fut aussi l'élève du peintre Henri Matisse (1869-1954). En 1919, son ami le poète lithuanien Oscar Vladislas de Lubicz Milosz (1877-1939) lui permit d'utiliser son nom, d'où son patronyme définitif: Schwaller de Lubicz.

Ses oeuvres principales ont été publiées après le second conflit mondial et concernent surtout la symbologie (Du symbole et de la symbolique, 1951) et la spiritualité égyptienne (Le temple de l'homme, 1958, Le miracle égyptien, 1963).

En 1913, Julien Champagne fit la connaissance de René Schwaller, probablement à la Société Théosophique que Schwaller venait de rejoindre et qu'il ne quittera, nous explique Erik Sablé dans le livre qu'il lui a consacré (Dervy, 2003), qu'en 1916.

Cette rencontre, qui eut peut-être pour cadre La Closerie des Lilas, marqua le début d'une amitié qui ne se démentit pratiquement jamais, même si Schwaller aurait plus tard déclaré en parlant peut-être de Champagne: Fulcanelli "m'a eu pour mes idées."

Champagne se présentait en effet auprès des Schwaller comme Fulcanelli. Il dédicaça Le Mystère des Cathédrales (1926) à René Schwaller.

La correspondance de Schwaller à Champagne, destinée à "Hubert", le prénom usuel de Champagne au sein de sa famille, transitait par le beau-frère de Champagne, Gaston Devaux.

D'après Evelyne Segaud ( Pourquoi Julien Champagne était bien Fulcanelli, Evelyne Segaud, 2001), Champagne a fréquenté le groupe initiatique de Schwaller, les "Veilleurs" (1920-1921 au moins).

En 1927, Schwaller publia Adam, l'homme rouge, parfois considéré comme un livre d'alchimie. Ce livre dédié à Jeanne Lamy (Isha) fut en fait écrit en 1926 et devint l'un des ouvrages de référence des membres du Grand Lunaire, groupe auquel a appartenu Julien Champagne. Toujours en 1926, année de parution du Mystère des Cathédrales, Aor avait également fait éditer son Appel du Feu.

adamhommerouge1926.champagne.jpg

En 1929, Champagne se rendit à l'invitation de Schwaller dans sa résidence Lou Mas de Coucagno, au Plan de Grasse (Alpes maritimes). Les deux hommes y auraient discuté de et pratiqué l'alchimie dans le laboratoire qu'y avait installé Schwaller.

En 1930, pendant un deuxième séjour de son ami, Schwaller fit un portrait de Champagne. Pendant ce séjour, d'après Geneviève Dubois (Fulcanelli dévoilé, Dervy, 1996), il fut en particulier à nouveau question de la reproduction, réputée impossible de nos jours, des bleus et des rouges des vitraux de la cathédrale de Chartres, que Champagne et Schwaller recherchaient depuis des années.

Schwaller, à la mort de Champagne, voulut payer les frais de l'enterrement de son ami, ce que refusa la soeur de ce dernier, mais elle lui accorda la faveur de faire poser une plaque commémorative sur sa tombe.


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29529894.html

 

appeldufeu.champagne


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1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 14:43

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  gerome.atelier.champagne

 

A seize ans selon Geneviève Dubois (Fulcanelli dévoilé, Dervy, 1996), Julien Champagne s'inscrivit à l'Ecole des Beaux Arts de Paris. Vers 1893, donc, il y fut enregistré, sous le numéro 5996.

Il devint alors l'élève du peintre académique Léon Gérôme (1824-1904), dont un buste (1872-1873) par le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), qui en était un ami proche, est reproduit ci-dessus.

Léon Gérôme est en particulier resté célèbre pour s'être opposé aux impressionnistes, ce qui lui valut les foudres d'Emile Zola.

Geneviève Dubois affirme que de cette période de l'oeuvre de Champage un excellent tableau a survécu, qui représente l'évêque de Bordeaux.

Elle y ajoute trois aquarelles de 1895, dont elle reproduit une, en noir & blanc (Beauvoir-Rivière, Soleil Couchant, 9 août 1895), et deux dessins de tête de femme à la plume, également reproduits en noir & blanc, dont un daté du 31 mai 1898 porte la signature de J.Champagne .

Enfin dans son ouvrage est photogaphiée une sculpture de Julien Champagne, une pendule en forme d'église gothique, avec des cartouches dessinés de rosaces, peut-être  associés à ce travail.

En 1900, à trente-trois ans, J. Champagne termina avec succès son cursus à l'Ecole des Beaux Arts de Paris.


Quant à Gérôme, parfois généreusement qualifié de pompier, ou étroitement cantonné dans la catégorie des orientalistes, il fut aussi maltraité que Julien Champagne.

La meilleure monographie qui lui est consacrée à ce jour est peut-être celle de Gerald Ackerman (ACR editions, 1997).

A mon sens il est surtout un artiste classique, et fut aussi sculpteur, comme en témoigne son bronze signé sur Bonaparte à cheval entrant au Caire, statuette exposée au Salon de 1897.

 

Et encore cette impressionnante et énigmatique Corinthe, mise en vente par Sotheby's en mai 2008:

 

 

beauxarts19861901.champagne

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29129883.html


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