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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 22:05


A nouveau extrait de l'édition italienne du livre de Geneviève Dubois, voici le faire-part d'inhumation de Julien Champagne.

On notera encore une fois que notre artiste se prénomme ici Julien, même si sa famille l'appelait Hubert. Je fais ici notamment référence à la correspondance de sa soeur, déjà mentionnée.

Nous avons déjà rencontré ses parents, à la faveur des actes de naissance et de décès de Julien
Champagne. Sa maman lui a survécu.

Un correspondant distingué me signale que le grand-père de Julien Champagne, prénommé Jean Alexandre, et domicilié au N°9 de la rue Chaptal, à Levallois Perret, était employé de commerce. Je ne peux pour l'instant vérifier cette information.

Qui est Félix Champagne? Apparemment le ou un frère de Julien. Qui sont Charles de Saint-Acheul et sa femme?

Saint-Acheul est un nom amiennois. De même, il semble que Renée, la soeur de Champagne, ait épousé un Amiennois du nom de Devaux.

Ce Gaston Devaux nous est un tout petit peu mieux connu. Il aurait été secrétaire de Fulcanelli (Robert Amadou, Le Feu du Soleil, Pauvert), et en tout cas il semble avoir servi de truchement pour la correspondance adressée à Fulcanelli et Champagne, par Canseliet et Schwaller.

Selon Dubois, Devaux, qui mourut en 1969, déclara en 1952 que "l'affaire Fulcanelli" était le produit d'un canular. Elle ajoute  que contrairement à l'opinion de ses descendants, Devaux était fort intéressé par l'alchimie.

Mentionnons pour terminer ce bref aperçu une cousine de Julien Champagne, dont Robert Ambelain nous explique sans la nommer dans le "dossier Fulcanelli" de la revue La Tour saint Jacques qu'elle travaillait chez Rhone-Poulenc et vers 1922 persuada Julien de recevoir Jules Boucher, dont elle avait constaté l'amour de l'occulte en général et en particulier de l'alchimie.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-in-famiglia-35787347.html

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3 avril 2006 1 03 /04 /avril /2006 21:06


Grâce à Dieu de retour de l'Ouest africain, partons sans coup férir pour la Vendée, et retrouvons-y
Julien Champagne, dans les Demeures Philosophales de Fulcanelli, au chapitre consacré à Louis d'Estissac, et déjà mentionné.

Contemporain de François Rabelais, de Denys Zachaire et de Jean Lallemant, d'Estissac voulut consacrer à la science alchimique une demeure digne d'elle. Il en confia l'exécution à un architecte qui fut selon Etienne-Octave Guillaume de Rochebrune, aquafortiste célèbre, Philibert de l'Orme.

Ainsi naquit le superbe chateau de Coulonges sur l'Autize ( Deux Sèvres) dont la construction exigea vingt-six années, de 1542 à 1568, mais qui n'offre plus aujourd'hui qu'un intérieur vide, aux parois dénudées. Tout a été dispersé, mais certaines pièces d'art furent acquises par M. de Rochebrune, et servirent à la réfection et à l'embellissement de sa propriété de Fontenay le Comte
(Vendée).

C'est en effet dans le chateau de Terre Neuve, où elles sont actuellement conservées, que nous pouvons les admirer et les étudier à loisir.

D'abord simple métairie, ce chateau fut, dans son plan actuel, construit en 1595 par Jean Morison, pour le compte de Nicolas Rapin, vice sénéchal de Fontenay le Comte et  "poète distingué".

De toutes ses merveilles, celle qui nous intéresse le plus est sans contredit la cheminée monumentale du grand salon, achetée à Coulonges et réédifiée au chateau de Terre Neuve en mars 1884.

Devant son panneau central, l'observateur ne peut se défendre d'un instinctif mouvement de surprise, tant sa décoration paraît singulière. C'est ce panneau qui constitue la planche XVI des Demeures, et dont nous reproduisons, outre un cliché partiel et deux photos d'ensemble, le dessin par Julien Champagne.





Mais écoutons Fulcanelli le décrire:

"Deux monstres humains soutiennent une couronne formée de fleurs et de fruits, laquelle circonscrit un simple écu français.

L'un d'eux présente l'horrible faciès des becs-de-lièvre sur un torse glabre et mamelé. L'autre a le minois éveillé d'un gamin espiègle et mutin, mais avec le buste velu des anthropoïdes. Si les bras et les mains n'offrent d'autre particularité que leur maigreur excessive, par contre les membres inférieurs, couverts de poils longs et touffus, se terminent chez l'un en griffes de félin, chez l'autre en serres de rapace.

Ces êtres de cauchemar, affectés d'une longue queue recourbée, sont coiffés d'invraisemblables casques, l'un écailleux, l'autre strié, dont le sommet s'enroule en forme d'ammonite.

Entre ces "stéphanophores" d'aspect répulsif, et placé au-dessu d'eux dans l'axe de la composition, un masque d'homme grimaçant, aux yeux ronds, aux cheveux crépus alourdissant le front bas, tient dans sa machoire ouverte et bestiale l'écu central par une légère cordelette.

Enfin, un bucrâne, occupant la partie basse du panneau, achève sur une note macabre ce quaternaire apocalyptique."

Abrégeons cette description détaillée, à laquelle il sera loisible au lecteur attentif de se reporter, et donnons maintenant un bref aperçu de l'interprétation que donne Fulcanelli de l'ensemble de ces motifs:

"Les  deux gnomes qui se font vis-à-vis traduisent nos deux principes métalliques, corps ou natures premières, à l'aide desquels l'OEuvre se commence, se parfait et s'achève...

Les philosophes ont traduit l'union du fixe et du volatil, du corps et de l'esprit, par...la forme circulaire, tracé symbolique de l'infini et de l'éternité, comme aussi de la perfection. C'est le cercle central du mercure dans la notation graphique, et le même que nous remarquons, orné de fleurs et de fruits pour en indiquer la faculté végétable et le pouvoir fructifère, sur le bas-relief que nous étudions.

Au surplus, le signe est complet, en dépit du soin que notre Adepte mit à le déguiser. Si nous l'examinons bien, nous verrons en effet que la couronne porte à sa courbure supérieure les deux expansions spiralées et, à l'inférieure, la croix, figurée par les crones et l'axe frontal du bucrâne, compléments du cercle dans le signe astronomique dans la planète Mercure."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-da-coulonges-a-terre-neuve-champagne-de-coulonges-a-terre-neuve-35787314.html


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25 mars 2006 6 25 /03 /mars /2006 20:09


Avant de retourner en Afrique, et si Dieu veut de revenir "out of Africa" dans une semaine, voici maintenant comme annoncé un cliché de l'acte de naissance de Jean Julien Champagne.

Il est reproduit dans le Fulcanelli dévoilé de Geneviève Dubois, mais cette fois ma copie est dûe à l'obligeance d'Evelyne Segaud, l'auteur du seul livre consacré à Champagne, déjà cité et sur lequel d'ailleurs il nous faudra sans doute revenir.

Je précise au passage que cet acte n'est pas dans son livre, mais que la photo ci-dessus m'a paru de meilleure qualité que celles publiées jusqu'alors; je me trompe peut-être sur ce point.

Quoiqu'il en soit, le résultat d'ensemble reste le même: à sa naissance, Champagne a été déclaré sous le prénom de Jean Julien, qui est donc son prénom officiel; l'usage du prénom d'Hubert, quant à lui, est par conséquent postérieur.

Ses parents sont ici identifiés comme étant Alphonse Hubert Champagne, cocher, et Pascaline Julienne Antonine Quinot, sans profession, "tous deux âgés de vingt-tois ans" en 1877.

Ceci met un point provisoire sinon final à la controverse sur ce thème entre Eugène Canseliet et Robert Ambelain, le premier ayant davantage raison que le second; davantage, mais "ni plus ni moins" que celà, puisque Champagne s'est plus tard régulièrement fait appeler Hubert (d'où peut-être la teneur de son acte de décès, examinée antérieurement).

Champagne pour nous rejoint sur ce plan d'autres hermétistes, dont le nom reste inconnu du public, tel Fulcanelli, ou méconnu quant à son orthographe exacte, comme Vincent Depaul ou Savinien de Cyrano Bergerac.

 

actenaissance1896.champagne

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-nascita-di-julien-champagne-naissance-de-julien-champagne--35787295.html



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25 mars 2006 6 25 /03 /mars /2006 16:45



Moins connu que le palais Jacques Coeur, auquel nous avons déjà rendu une première visite, l'hotel Lallemant de Bourges est cependant lui aussi une des demeures philosophales de cette cité qui, de même que Laon, fut une capitale du royaume de France.

Héritier d'une vieille famille issue d'outre-Rhin, dont la présence auprès des Berruyers est attestée dès le XIIIème siècle, Jean Lallemant, dont le père Guillaume était chargé d'approvisionner en livres la bibliothèque de Charles VI, devient au milieu du XVème siècle receveur général de Normandie.

Il s'enrichit par le commerce de la cour et est annobli, mais en 1487 sa maison part en fumée dans le grand incendie de Bourges. Il entreprend aussitôt la construction de l'hotel actuel, dont il ne verra que les fondations: il décède en 1494.

Ses deux fils Jean ("l'aîné" et "le jeune") mèneront le chantier à bonne fin en 1514. Tous deux appartenaient à l'ordre de Notre Dame de La Table Ronde, fondé en 1492. En 1500, "Jean l'aîné" deviendra maire de Bourges, et son fils lui succèdera.

En 1510, "Jean le jeune" s'entretiendra à Vierzon avec Léonard de Vinci et un "ingénieux de Milan" qui pourrait être Benvenuto Cellini.

L'édifice en tout cas restera dans la famille Lallemant jusqu'au XVIIème siècle. Il fut acquis par la ville en 1826. En 1951, il devint l'actuel musée des arts décoratifs de la cité, et fut restauré en 1995-1996.

Pour Fulcanelli, dans le Mystère des Cathédrales, Jean Lallemant, chevalier de la Table Ronde, fut aussi un alchimiste.

Suivons le dans sa visite  de l'hotel:

"Nous voici mainenant sur le pavé de la cour. Quelques pas nous amènent à l'entrée d'une loggia largement éclairée par un portique formé de trois baies cintrées. C'est une grande salle, au plafond rayé d'épaisses solives. Des monolithes, stèles et autres débris antiques y trouvent place et lui donnent l'aspect d'un musée d'archéologie locale.

Pour nous, l'intérêt n'est pas là, mais dans la muraille du fond où se trouve enclavé un magnifique bas-relief de pierre peinte. Il représente saint Christophe déposant le petit Jésus sur la berge rocheuse du torrent légendaire qu'il vient de lui faire traverser. Au second plan, un ermite, la lanterne au poing,  - car la scène se passe la nuit, - sort de sa cabane et marche vers l'Enfant-Roi."

Voici donc le sujet de la planche XXXI du Mystère, intitulée "la légende de saint Christophe", et dont nous pouvons apprécier la finesse, à la fois dans le travail de Julien Champagne et sur un cliché coloré de la pièce originale.

Le sculpteur, d'après Fulcanelli, a suivi lui aussi scrupuleusement la légende; mais il a fait mieux encore:

"Sous l'inspiration du savant hermétiste qui lui avait commandé l'oeuvre, il a placé le géant, les pieds dans l'eau, le vêtant d'une étoffe légère nouée sur l'épaule et serrée par une large ceinture au niveau de l'abdomen. C'est cette ceinture qui donne à saint Christophe son véritable caractère ésotérique...

La ceinture d'Offerus est piquée de lignes entre-croisées semblables à celles que présente la surface du dissolvant lorsqu'il a été canoniquement préparé. Tel est le Signe, que tous les Philosophes reconnaissent pour marquer, extérieurement, la vertu, la perfection, l'extrême pureté intrinsèques de leur substance mercurielle."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-all-hotel-lallemant-champagne-a-l-hotel-lallemant--35787277.html


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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 21:48


Si comme nous le pensons la mort fait partie de la vie, et même en est le prélude indispensable, alors ce post, comme celui consacré au tombeau de Julien Champagne, a toute sa place dans la série de ceux consacrés à sa vie et à son oeuvre.

Car le tombeau et le décès de Champagne font aussi partie de l'oeuvre de Julien, comme nous le verrons.

Voici donc, pour l'instant, comme nous l'avions prévu et aussi pour satisfaire à la demande que vient d'exprimer un correspondant brésilien, une copie de l'acte de décès du peintre. Elle est à nouveau extraite de l'édition italienne du livre de Geneviève Dubois, dont nous reproduisons ci-après la couverture de l'édition française, avec ce probable et bel auto-portrait de Julien sur lequel nous avons déjà attiré l'attention de nos bienveillants lecteurs.

Nous trouvons aussi une copie de cet acte dans l'ouvrage déjà mentionné d'Evelyne Segaud, Pourquoi Jean Julien Hubert Champagne était bien Fulcanelli, L'auteur, Boulogne, 2001.

Elle y remarque avec justesse que ce prénom d'Hubert, dont nous avons déjà constaté que Champagne l'utilisait en famille, quoique "ne figurant pas sur l'acte de naissance, est présent sur l'acte de décès."

On comprend mal, à première vue, dans ces conditions, qu'après avoir justement relevé l'existence de ce patronyme dans son article désormais bien connu de la revue La tour saint Jacques, Robert Ambelain ait cru devoir ensuite se rétracter, en un errata que Luis Miguel Otero reproduit dans son Fulcanelli, une biographie impossible, Arista, Plazac, 1989:

"C'est par suite d'une erreur que nous avons signalé en cette étude que Champagne se nommait Jean-Julien-Hubert."

De la même façon, on s'explique difficilement, de prime abord,  qu'Eugène Canseliet,  toujours dans La tour Saint Jacques,  en nie d'emblée l'existence:

"Il est inexact que Champagne reçut ce troisième prénom."

Nous en saurons plus effectivement en examinant ensemble, dans quelque temps, l'acte de naissance de Jean-Julien.

Dans l'attente, et avant de revenir également sur la famille de Champagne, relevons sur cette pièce d'état-civil que le père de Champagne, décédé avant 1932, est appelé ici Alphonse Champagne, et que sa mère, veuve et sans profession, y est dénommée Pascaline Quinot.

Enfin, qui est ce Marcel Braun, employé né vers 1906 et domicilié à Paris, dont le nom est mentionné sur l'acte? Serait-ce un proche de Champagne?

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-decesso-di-julien-champagne-deces-de-julien-champagne--35787234.html

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21 mars 2006 2 21 /03 /mars /2006 23:13


Nous avons déjà traité du mystère de la cathédrale de Paris, sur laquelle il nous faudra certainement revenir.

Nous avons aussi évoqué Bourges, et nous y retournerons sans doute également. Hendaye, nous l'avons effleuré, encore un sujet à développer.

Mais nous n'avons jamais encore traité de la capitale picarde, qui est pourtant après celle de la France, la vedette incontestable du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.

Amiens, qui est avec la Loire et la Loire Atlantique une des patries de Jules Verne, et donc de Raymond Roussel, Amiens, qui est aussi le berceau d'une partie de la famille de Julien Champagne, et en tout cas de la belle-famille de sa soeur.

Amiens, voisine aussi du Beauvaisis d'Eugène Canseliet, unique disciple de Fulcanelli et ami de
Champagne.

Nous voici donc en cette cathédrale, en compagnie de l'emblème XXVII de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.

Cette planche reproduite ci-dessus, et photographiée ci-après,  n'est pas signée par Julien, bien qu'elle soit de sa main; l'artiste n'a, à ce qu'il semble, signé que certaines oeuvres considérées par lui comme majeures, du moins au plan esthétique.

Il n'en est pas forcément de même du point de vue de l'hermétisme, et certes la cathédrale d'Amiens ne saurait être sous-estimée de ce point de vue.

"Le porche central de Notre Dame d'Amiens, nous explique Fulcanelli, le porche du Sauveur, donc, est la reproduction à peu près fidèle, non seulement des motifs qui ornent le portail de Paris, mais encore de la succession qu'ils y affectent."

"Au demeurant, le chef-d'oeuvre picard, magnifique entre tous, reste l'un des plus purs monuments que le moyen âge nous ait légués; aussi, l'admirable temple dû au génie de Robert de Luzarches, de Thomas et Renault de Cormont, demeure-t-il aujourd'hui dans sa splendeur originelle."

Fulcanelli finit en fait dans son ouvrage l'étude des types hermétiques originaux de la cathédrale d'Amiens en relevant, à gauche du porche ou portail de la Vierge Mère,  le petit motif d'angle dont il s'agit ici, offrant, ajoute-t-il, une scène d'initiation.

"Le maître désigne à trois de ses disciples l'astre hermétique...l'étoile traditionnelle qui sert de guide aux Philosophes et leur indique la naissance du fils du soleil."

A propos de cet astre "aux sept rayons", il rappelle la devise de Nicolas Rollin, chancelier de Philippe le Bon, peinte en 1447 sur le carrelage de l'hopital de Beaune, dont il fut le fondateur.

Cette devise ( "seulle étoile") , présentée à la manière d'un rébus, manifestait la science de son possesseur par le signe caractéristique de l'OEuvre, l'unique, la seule étoile.


Sur ce sujet de la cathédrale d'Amiens, on pourra consulter, et d'Eugène Canseliet le N°218 de la revue Atlantis, et l'article de Patrick Rivière, qui le mentionne, au site:

http://www.alchymie.net/symbolisme/cathedrale_amien.htm

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-di-amiens-champagne-amiennois-35787219.html



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19 mars 2006 7 19 /03 /mars /2006 19:09

nicolasII1895.champagne

Voici de nouveau Julien Champagne en 1914, auprès de l'hélice qu'il conçut pour le traineau... à hélice que nous avons déjà évoqué (voyez également mon post sur Raymond Roussel).

Ce cliché est visible dans le livre de Geneviève Dubois sur Fulcanelli (édition en anglais The alchemical revival, Destiny Books, 2006).

Pour Dubois, ce traineau fut conçu alors que Champagne résidait rue Vernier, grâce à la famille de Lesseps.

Ajoutons qu'il devait être présenté au tsar de toutes les Russies, Nicolas II Alexandrovitch Romanov (1868-1918).

Nous ignorons s'il le fut, car à notre connaissance l'empereur Nicolas II ne vint en France qu'en 1896 et 1901, cette dernière année pour sceller l'entente franco-russe. Y eut-il une présentation du projet en Russie?

Notons également qu'en 1905, le tsar inquiet pour son pays fit venir à sa résidence de Tsarskoie Selo un certain Papus, que nous avons déjà rencontré à propos de Gaboriau et de sa relation à Julien Champagne.

Papus impressionna vivement Nicolas II, mais fut ensuite supplanté comme conseiller occulte par le moine Raspoutine.

Le tsar a été peint en 1900 par Ernst Karlovitch Liphart (1847-1934) ; ce Liphart est aussi connu en France pour avoir croqué Gustave Flaubert (voir l'album Pléïade qui est consacré à l'écrivain).

Le baron von Liphart (parfois appelé Lipgart) est également célèbre, mais  comme conservateur émérite, de 1906 à 1918,  de la galerie de peinture du musée impérial de l'Ermitage.

Le portrait en pied ci-dessous est aujourd'hui visible au musée palais de Starskoie Selo, à Saint Petersbourg (ex Léningrad).

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-ingenieur-de-nicolas-ii-35787162.html


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18 mars 2006 6 18 /03 /mars /2006 20:01





Nous voici maintenant devant la troisième planche de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli (Schemit, 1926), superbement dessinée et paraphée par Julien Champagne.

Nous sommes de retour à Notre Dame de Paris. Pour Fulcanelli, la cathédrale tout entière n'est qu'une glorification muette, mais imagée de l'antique science d'Hermès, dont elle a su, d'ailleurs, conserver l'un des anciens artisans. Notre Dame de Paris, en effet, garde son alchimiste.

"Si, poussé par la curiosité, ou pour donner quelque agrément à la flânerie d'un jour d'été, vous gravissez l'escalier en hélice qui accède aux parties hautes de l'édifice, parcourez lentement le chemin, creusé comme une rigole, au sommet de la seconde galerie.

Arrivé près de l'axe médian du majestueux édifice, à l'angle rentrant de la tour septentrionale, vous apercevrez, au milieu du cortège de chimères, le saisissant relief d'un grand vieillard de pierre. C'est lui, c'est l'alchimiste de Notre Dame.

Coiffé du bonnet phrygien, attribut de l'Adeptat, négligemment posé sur sa longue chevelure aux boucles épaisses, le savant, serré dans la cape légère du laboratoire, s'appuie d'une main sur la balustrade, tandis qu'il caresse, de l'autre, sa barbe abondante et soyeuse.

Il ne médite pas, il observe. L'oeil est fixe; le regard, d'une étrange acuité. Tout, dans l'attitude du philosophe, révèle une extrême émotion. La courbure des épaules, la projection en avant de la tête et  du buste trahissent, en effet, la plus forte surprise. En vérité, cette main pétrifiée s'anime. Est-ce illusion? On croirait la voir trembler...

Quelle splendide figure que celle du vieux maître qui scrute, interroge, anxieux et attentif, l'évolution de la vie minérale, puis contemple enfin, ébloui, le prodige que sa foi seule lui laissait entrevoir!

Et qu'elles sont pauvres, les statues modernes de nos savants, - qu'elles soient coulées dans le bronze ou taillées dans le marbre, - auprès de cette image vénérable, d'un si puissant réalisme en sa simplicité!"

Comme eût écrit Eugène Canseliet, nous ne saurions mieux dire, ni avec plus de clarté.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-alchimista-di-notre-dame--35787138.html

ndalchimisteface.champagne


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18 mars 2006 6 18 /03 /mars /2006 13:40


Julien Ernest Houssay (1844-1912), alias l'abbé Julio, porte le même prénom que Julien
Champagne. Comme nous l'allons voir, les deux hommes vont également être rapprochés l'un de l'autre par la vie.

En rupture avec Rome depuis 1885, l'abbé Julio se rattache à l'église gallicane de France; il est évèque selon le rite vieux catholique. Il devient ainsi monseigneur Houssay. Papus, que nous avons déjà rencontré à propos de Gaboriau,  fera de sa communauté religieuse, l'église officielle du martinisme.

Thaumaturge, convaincu du pouvoir concret de la prière, l'abbé Julio se tourne de plus en plus vers le gnosticisme. En disgrâce avec le pontificat de Rome à cause de ses exorcismes et de ses guérisons, il vient habiter près de Paris.

Il semble qu'il ait alors rencontré Julien Champagne, selon le site http://www.vertetrouge-edition.com/

Sur ce point précis, on pourra aussi  se reporter à:
http://tourdedavid.hautefort.com/
http://www.peavcf.org/laurent.html

L'abbé Julio a publié divers ouvrages consacré à la guérison et à la prière, parmi lesquels: Les grands secrets merveilleux (1907), et Les prières merveilleuses, toujours disponibles aux éditions Bussière.

Une de ses prières mérite particulièrement d'être citée ici:

"Que Jésus soit toujours dans mon coeur
Que Jésus soit toujours au-dedans de moi, afin qu'il me vivifie
Qu'il soit autour de moi afin qu'il me conserve
Qu'il soit devant moi afin qu'il me conduise
Qu'il soit derrière moi, afin qu'il me garde
Qu'il soit auprès de moi afin qu'il me gouverne
Qu'il soit au-dessus de moi afin qu'il me bénisse
Qu'il soit au-dessous de moi afin qu'il me fortifie
Qu'il soit toujours avec moi afin qu'il me délivre  de toutes peines et de la mort éternelle
Louange, honneur et gloire soient rendus à Jésus dans tous les siècles des siècles
Ainsi soit-il"

Dans le livre qu'il lui a consacré en 1962 (L'abbé Julio), réédité en 2000 aux éditions Vermet, Robert Ambelain n'est pas affirmatif, pour sa part,  sur les relations entre notre abbé et Julien Champagne:

"Ayant quitté la Touraine, il vint habiter à Fontenay sous Bois, puis à Paris, au numéro 5 de la rue Vernier (17ème arrondissement), où il réussit à installer une petite chapelle dès 1901.

Chose curieuse, ce sera dans cette même rue que quelques années plus tard, un autre personnage insolite viendra résider, porteur du même prénom...

Ce sera Julien Champagne, alchimiste déjà fort expérimenté, et le laboratoire où il travaillera lui sera offert par la famille de Lesseps.

Il n'est d'ailleurs pas impossible que le local soit le même, car c'est en 1907 que Champagne vint rue Vernier, et c'est en 1907 que l'abbé Julio publia, à Vincennes, ses premiers ouvrages...

Le local de l'abbé Julio a pu être signalé à Champagne ou à son mécène par des relations communes. "

Robert Ambelain ajoute pourtant que l'abbé Julio quitta la rue Vernier pour Vincennes en 1903. Il n'en dira pas plus dans son essai ultérieurement paru, et déjà mentionné, sur Fulcanelli, paru la même année (1962) dans la revue La tour saint Jacques.

Puisque nous évoquons à nouveau l' ésotériste Robert Ambelain, et comme nous venons d'apprendre le décès de son disciple  Robert Amadou (1924-2006), nous voudrions rendre hommage aujourd'hui à ce dernier,  notamment co-auteur  avec  Robert Kanters d'une Anthologie littéraire de l'occultisme (Laffont, 1950, Seghers, 1975), et du Feu du soleil (Pauvert, 1978), entretien controversé mais qui reste remarquable avec Eugène Canseliet, unique disciple de Fulcanelli et ami de Julien Champagne.

Fulcanelli dont un des axiomes alchimiques qu'il rapporte dans son oeuvre rappelle étrangement la prière poétique ci-dessus mentionnée de l'abbé Julio:

"Hic Lapis est subtus te, supra te, erga te et circa te."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-da-julien-champagne-alliabate-julio-de-julien-champagne-a-l-abbe-julio-
35787118.html


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17 mars 2006 5 17 /03 /mars /2006 19:32


A quelques jours maintenant de cet équinoxe de printemps cher aux alchimistes, pourquoi ne pas nous intéresser à une Vierge noire, dont un surnom traditionnel est curieusement Notre Dame la
Verte?

Nous voulons parler ici de Notre Dame de Confession, Vierge noire des cryptes de l'abbaye saint Victor, à Marseille. Elle ouvre, symboliquement, le Mystère des Cathédrales de Fulcanelli, dont elle fournit la première planche, comme il se doit illustrée et signée par Julien Champagne.

"Notre Dame de Confession, célèbre Vierge noire des cryptes saint Victor, à Marseille, nous offre un beau spécimen de statuaire ancienne, souple, large et grasse. Cette figure, pleine de noblesse, tient un sceptre de la main droite et a le front ceint d'une couronne à triple fleuron", commente brièvement Fulcanelli.

Mais quel est pour lui le sens ésotérique des Vierges noires? Elles figurent, dit-il, "dans la symbolique hermétique, la terre primitive, celle que l'artiste doit choisir pour sujet de son grand ouvrage.

C'est la matière première, à l'état de minerai, telle qu'elle sort des gîtes métallifères, profondément enfouie sous la masse rocheuse."

Soit, dira-t-on, mais quid de la verdeur de cette Vierge noire? Fulcanelli ajoute, toujours dans le Mystère des Cathédrales: "Dans le cérémonial prescrit pour les processions de Vierges noires, on ne brûlait que des cierges de couleur verte."

Fulcanelli reviendra sur ce thème printanier dans ses Demeures Philosophales, au chapitre consacré au cadran solaire du palais Holyrood d'Edimbourg. Citant l'abbé Laurin, et sa Notice sur l'antique abbaye saint Victor de Marseille (1915, nombreuses rééditions), et Hippolyte Matabon et sa Légende des cierges verts (1889), il précise, s'agissant de la légende:

"Cette légende contient, derrière le voile allégorique, la description du travail que doit effectuer l'alchimiste pour extraire, du minéral grossier, l'esprit vivant et lumineux, le feu secret qu'il renferme, sous forme de cristal translucide, vert, fusible comme de la cire, et que les sages nomment leur vitriol." Et de rapporter cette naïve et précieuse tradition hermétique.

Quant à l'histoire de cette statue, elle est ancienne. On affirmait autrefois qu'elle avait été rapportée par Lazare, et sculptée par saint Luc dans un bois de fenouil. En réalité, elle serait du XIIIème siècle, et en bois de noyer très sombre. Son autre surnom de Feunou serait issu, non pas de fenouil, mais du feu nouveau.

Il semble attesté qu'à la Chandeleur, la Vierge était et est habillée de vert, et que les fidèles appelés à la procession reçoivent des cierges bénis de couleur verte. Sur le pouvoir de ces cierges, un curieux ouvrage existerait, de l'abbé Ballydau: Secrets puissants et protecteurs de Notre Dame la Verte.

Dans son ouvrage sur Saint Victor (Imprimerie marseillaise, 1927) le chanoine Joseph Berenger s'attache en tout cas à décrire l'usage ancien, qui dit-il n'existe plus:

"A la fête de la Chandeleur l'on mettait des croix de cire sur les portes des salles et des chambres, et le peuple venait en foule à Saint-Victor prendre, avec un morceau de linge, du feu bénit, un des cierges et de l'huile des lampes qui brûlaient dans l'église inférieure."

Voulez vous pour terminer une précision sur l'office actuel? On le célèbre dans les catacombes et
la tradition est de toucher la robe verte de la statue avec des cierges verts et de ne les allumer
qu'ensuite.

On y vend des patisseries dont la fabrication est gardée secrète de père en fils et qui se confectionnent elles aussi dans les catacombes; elles portent le nom de navettes et affectent très exactement la forme de la barque d'Isis.


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-et-la-vierge-noire-35787091.html



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