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  • : JULIEN CHAMPAGNE
  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

Recherche

4 juin 2006 7 04 /06 /juin /2006 20:38

 

Dans son oeuvre publiée, Eugène Canseliet mentionne par deux fois le nom d'Alexandre Thomas.
Il explique ainsi dans Le feu du soleil (Pauvert, 1978):

"La librairie de Pierre Dujols avait disparu, de même que la Librairie du Merveilleux, où avait officié Thomas, qui mourut, le pauvre, avec tous les pantalons rouges de 1914.

Jean Julien Champagne avait été très lié avec Alexandre Thomas."

Dans un article de février 1936 paru dans la revue Atlantis: Le feu purificateur et son messager apocalyptique, repris en 1964 dans son recueil intitulé Alchimie (Pauvert), Eugène Canseliet avait en fait déjà fait référence à cet associé de Pierre Dujols, à propos de la réédition par ce dernier de l'ouvrage de Duchanteau (Touzay, peintre de profession), Le Grand Livre de la Nature:

"Cet ouvrage a été réédité en 1910 avec une introduction d'Oswald Wirth, par Pierre Dujols, à savoir Magophon, qui devait rédiger sa remarquable Hypotypose au Liber Mutus, lorsqu'il était à sa Librairie du Merveilleux, hélas! bientôt fermée par le départ sans retour de l'infortuné Thomas, pour l'hécatombe épique de 1914."

 



Cet Alexandre Thomas, en fait prénommé Albéric-Alexandre, aussi connu sous le pseudonyme de Marnès, était un martiniste et un franc-maçon de l'ordre égyptien de Memphis-Misraïm. Dans l'ouvrage que Gérard Galtier a consacré à la Maçonnerie Egyptienne (Editions du Rocher, 1989), on trouve une planche sur la Grande Loge Misraïmite en 1897-1898.

 

Le Vénérable en est Abel Thomas et son frère Albéric en est Secrétaire. Ils s'y trouvent d'ailleurs en excellente compagnie: Chacornac, Lalande, Philipon...

 

misraim.thomas.champagne

 

thomasmaçon.champagne

 

Pierre Dujols et Thomas ont travaillé en 1909 à l'édition des Sept Livres de l'archidoxe magique de Paracelse – livre qui sera publié sous les auspices de l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix.  À l'époque, suite à l'affaire de l'Ordre du Temple rénové, ces deux hommes sont en froid avec Papus.

En 1908 en effet, au cours d'une séance de spiritisme effectuée dans un hôtel situé au 17 de la rue des Canettes, ils reçoivent pour mission, par écriture directe, de fonder un ordre templier dont René Guénon sera le chef. Ainsi naît l'Ordre du Temple rénové, dont la création sera la cause en 1909 de l'exclusion de René Guénon et Thomas de l'ordre martiniste de Papus. L'Ordre du Temple sera dissout en 1911, quand Dujols tombe gravement malade.

Outre Oswald Wirth, Paul Chacornac, Sédir, René Guénon et Ferdinand de Lesseps, entre autres, étaient membres de la Loge Misrainite, dite de L'arc-en-ciel.

Le frère d'Alexandre, Abel Thomas, en était le Vénérable. C'est lui, explique Geneviève Dubois dans son Fulcanelli dévoilé, qui fit pression pour que soit rejetée la candidature de Papus. Ce dernier avait pourtant nommé Abel Thomas "professeur titulaire" de sa Faculté libre de sciences hermétiques.

 

Sur les relations multiples et parfois tumultueuses des frères Thomas avec le milieu "papusien", on pourra consulter également avec profit l'excellent ouvrage Papus, biographie, de Marie-Sophie André et Christophe Beaufils (Berg, 1995).


En 1909, Guénon (Palingénius) et Marnès créèrent la revue La Gnose, éditée par la Librairie du Merveilleux, et qui devait paraître jusqu'en 1912. Plusieurs numéros de cette revue feront une large place à L'archéomètre de Saint-Yves d'Alveydre, abondamment annoté par les deux compères.

 

En 1911 cette revue, dont l'intégralité des livraisons a été opportunément publiée en 2009 par les éditions de l'Homme libre, a proposé à ses lecteurs un certain nombre d'articles sur l'alchimie, dus en partie à Patrice Genty (Mercuranus): L'alchimie pratique, Quelques recettes alchimiques, et en partie à Marnès: Le mystère de la croix.

 

Gnose1.champagne


Si Alexandre Thomas a été un ami de Julien Champagne, il est plus que probable que son frère Abel l'a été également.

Abel Thomas, dont une photo figure ci-dessus, était un astrologue connu. Il porte également le nom de plume d'Abel Haatan. Son maître en astrologie était Albert Faucheux, plus connu sous le nom de François Charles Barlet (1838-1921).

Le Traité d'astrologie judiciaire d'Abel Thomas fut publié par Chamuel en 1895. En 1905, Abel Haatan, qui était aussi pharmacien et chimiste,  publia chez Chacornac un essai intitulé: Contribution à L`Etude De L'Alchimie. Théorie Et Pratique Du Grand Oeuvre. Ce livre, dont un exemplaire au moins fit partie de la bibliothèque de Julien Champagne, a été réédité en 2004 par MCOR-Christienne:

http://stores.ebay.fr/La-Table-dEmeraude

http://touscesgens.hautetfort.com/archive/2006/08/20/les-deux-freres-thomas.html

 

En 1911, on retrouve Abel Haatan parmi les principaux collaborateurs de la revue Le Voile d'Isis, fondée par Papus en 1890 (ainsi que Jules Grillot de Givry, Marc Haven, Paul Sédir...).

 

AH1911.champagne

 

D'après Richard Caron, dans son article sur L'histoire de l'alchimie en France à la fin du XIXème siècle (in Mélanges offerts à Antoine Faivre, Peeters, Leuven, Belgique, 2001), Abel Haatan est comme Jacob (Jean-Jacques Bourcart),  l'auteur d'un commentaire sur le poêle alchimique suisse de Winterthur. Pour lui les deux essais furent publiés presque en même temps, et celui d'Haatan, paru à  Zurich en 1896, s'intitulerait Révélation alchimique, par les peintures d'un poële de fayence, 22 mars 1896.

 

Il est vrai que les deux hommes se connaissaient, et furent entre autres des relations de Paul Sédir et d'Albert Poisson.

 


 

Signalons enfin cette belle dédicace, offerte par Simplet, d'un ouvrage publié par Pierre Dujols et Alexandre Thomas (Les sept livres de l'archidoxe magique, de Paracelse, commentés  par Marc Haven, 1909) à l'administrateur de la bibliothèque parisienne Sainte Geneviève, si riche en ouvrages alchimiques: Charles-Alfred Kohler, d'origine suisse genevoise (1854-1917).

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-amico-dei-fratelli-thomas-35788608.html

 

thomassignure.champagne

 

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4 juin 2006 7 04 /06 /juin /2006 14:47

romorantin-lanthenay-3.champagne

 


Depuis 1972, le Carroir doré de Romorantin Lanthenay, situé rue de la Pierre, abrite le musée archéologique de la capitale solognote, dit de Marcel de Marchéville.

Son nom de Carroir ou Coin doré serait dû au fait que sa carrure forme l'angle de deux rues, le vieux mot carroi étant synonyme de carrefour.

Il semble bien que Julien Champagne pour travailler sur la planche XIX de l'édition originale des Demeures Philosophales de Fulcanelli, intitulée: Le Carroir doré (XVème siècle), ait eu sous les yeux cette carte postale de 1923.


L'aquarelle également jointe de David Morichon est bien entendu beaucoup plus récente.

Je trouve Fulcanelli bien sévère dans la description qu'il fait de cette batisse:

"Le Carroir doré, logis de bois du XVème siècle, comprend un rez-de-chaussée dont il ne reste plus que la structure et un grenier à pignon ajouté postérieurement.

Les maisons, comme les livres et les hommes, ont parfois une étrange destinée. Le mauvais sort voulut que cette jolie demeure perdît ses tourelles d'angle.

Bâtie, en effet, à l'intersection de deux rues, elle forme pan coupé, et l'on sait quel parti les constructeurs médiévaux savaient tirer de telle disposition, en chanfreinant, en arrondissant les saillies latérales des encorbellements, à l'aide de tourelles, de bretèches ou d'échauguettes.

Il est à présumer que le Carroir doré, si nous en jugeons par la forme évasée des poteaux cormiers établis en porte à faux, devait présenter cet aspect harmonieux et original qu'affectionnait l'esthétique médiévale.

Malheureusement, il n'en subsiste aujourd'hui que les corbeaux sculptés, frustes, à demi vermoulus, misérables expansions osseuses, rotules décharnées d'un squelette de bois."

Et pourtant...ils valent le détour, les poteaux cormiers du Carroir, et c'est bien pourquoi ce dernier est mis au rang des logis alchimiques:

"Nous retrouvons ici l'exposé emblématique d'une opération essentielle, celle de la fixation du mercure et de sa mutation partielle en soufre fixe...

Il existe peu de versions différentes dans les paraboles dont se servent les auteurs pour décrire ce travail; la plupart, en effet, se bornent à représenter le combat du chevalier et du lion, ainsi qu'on peut le remarquer au château de Coucy (tympan de la porte du donjon), et sur l'un des bas-reliefs du Carroir doré, à Romorantin."


C'est le même motif que commente Josane Charpentier, dans sa France des lieux et demeures alchimiques (Retz, 1980), ouvrage préfacé par Eugène Canseliet:

"La maison appelée Carroir doré est un logis de bois du XVème siècle. Il comprend un rez-de-chaussée dont il ne reste plus que la structure, et un grenier à pignons ajouté postérieurement. Bâtie à l'intersection de deux rues, cette maison forme un plan coupé.

Il ne subsiste plus aujourd'hui que les corbeaux. Sur l'un des bas-reliefs, à droite, on peut voir le combat hermétique du chevalier et du lion."

 

ivr24 76411745x p.champagne

 

Ou de saint Michel et du dragon, suivant l'inventaire du patrimoine:

http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-27-9088-69264-M12352-173399.html

 

49478028dsc08353.champagne

 

"Le combat singulier des corps chimiques dont la combinaison procure le dissolvant secret (et le vase du composé) a fourni le sujet de quantité de fables profanes et d'allégories sacrées...C'est Saint Michel, saint Georges, saint Marcel terrassant le dragon", rapporte Fulcanelli dans son Mystère des Cathédrales.

 

42165757dsc08352.champagne

 

Signalons aussi au même poteau un saint Jean portant l'agneau. Cet agneau est bien sûr le Christ que baptisa l'Apôtre, c'est toujours selon Fulcanelli "l'Agnus immolé depuis le commencement du monde" (Demeures Philosophales).

romorantinannonciation.champagne


Le bas-relief de gauche représente lui une Annonciation, que Fulcanelli ne mentionne qu'à propos d'un motif de l'hotel Jacques Coeur de Bourges, et ce sans le commenter.

Eugène Canseliet sera plus disert sur ce point dans son Alchimie expliquée (Pauvert, 1972):

"Du grand vase, placé entre l'ange et sa souveraine, s'élève la haute tige d'un lis, dont les feuilles semblent être des flammes, et qui se partage, à l'extrémité, en trois magnifiques corolles.

Symboles de la pureté, ces fleurs rappellent les trois réitérations qui, aussitôt que le mercure est séparé, le purifient par le feu et le sel. La Vierge qui était noire est devenue blanche."

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-e-il-quadrato-dorato-35788583.html

 

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3 juin 2006 6 03 /06 /juin /2006 18:31


Parmi les librairies anciennes fréquentées par Julien Champagne, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, celle des frères Chacornac mérite une mention particulière, de même que la Librairie du Merveilleux de Chamuel et Dujols, déjà évoqués.

Pour Walter Grosse, d'ailleurs, les deux entreprises auraient été liées:

http://www.fulgrosse.com/article-2787865.html

Il estime en effet qu'en 1901 Henri Chacornac est devenu propriétaire de La Librairie du Merveilleux.

Né en 1855, Henri Chacornac épousa vers 1875 la fille de de l'écrivain Jules Lermina (1839-1915);
membre du "club Dumas" et admirateur de Cyrano Bergerac, ce dernier semble s'être intéressé de près à l'alchimie.

Il a en particulier publié en 1890 L'élixir de vie.


Sa fille Marie-Pauline donnera deux fils à Henri Chacornac, Paul, né en 1884, l'année même de la création de la "maison Chacornac", et Louis, venu au monde en 1890. Louis sera d'abord le gérant de la bibliothèque Chacornac, alors que Paul se consacrera sutout à l'écriture.

Pour Walter Grosse, c'est par l'intermédiaire des frères Chacornac que Julien Champagne a en 1905 fait la connaissance de Fulcanelli.

C'était, estime-t-il,  grâce à son travail de reliure et de "cataloguage" de livres anciens.


Si nous nous intéressons d'abord au catalogue Chacornac, force est de constater une certaine prégnance de l'alchimie, et de l'ésotérisme en général.

En 1890, nous trouvons d'Albert Poisson les Cinq traités d'alchimie. Le même Poisson récidivera en 1893 avec son Nicolas Flamel. En 1897 paraît le Traité des causes secondes de Jean Trithème. En 1899 Henri Chacornac préface lui même le Traité de réintégration des êtres de Martines de Pasqually.

Nous avons aussi dès 1902 l'Esquisse du tout universel de Jacob, présenté par Papus. De Papus justement, La science des mages est éditée en 1905. En 1908 mentionnons le De signatura rerum de Jacob Boehme, traduit par Sédir. Puis en 1910 La philosophie occulte de Henri Corneille Agrippa, ainsi que L'amphithéatre d'éternelle sapience d'Henri Khunrath.

En 1912 suivront les Cinquante merveilleux secrets d'alchimie de Phaneg (Georges Descormiers). L'Hermès dévoilé de Cyliani, si cher à Eugène Canseliet, sera publié en 1915. En 1925 paraîtra de Emile Jules Grillot de Givry une édition de La monade hiéroglyphique de John Dee. La lumière tirée du chaos de Louis Grassot sera mise en vente en 1930, de même que le Dogme et rituel de haute magie d'Eliphas Lévi.

Si on veut absolument sortir du strict domaine de l'occulte, Chacornac a également publié en 1924 les Ennéades de Plotin...

Parallèlement l'aventure de la revue Le voile d'Isis se poursuit. En 1933 cette revue d'inspiration de plus en plus guénonienne deviendra Etudes traditionnelles, qui paraît toujours.

Contrairement peut-être à son frère Louis, décédé à 65 ans en 1955, Paul Chacornac, qui quittera ce monde à 79 ans passés, en 1964, est aussi écrivain; on lui doit, outre une histoire de l'astrologie médiévale qui est restée hors commerce, un livre sur Eliphas Lévi (1926), une note bibliographique à l'édition des Noces chymiques de Jean Valentin Andreae (1928), Le comte de Saint Germain (1947), La vie simple de René Guénon (1958), enfin Grandeur et adversité de Jean Trithème (1963).


Toujours situées quai saint Michel à Paris, la librairie et les éditions Chacornac deviendront ensuite les Editions Traditionnelles, sous la houlette d'André Villain. Ce dernier décéda en 1985. Les Editions Traditionnelles ont récemment déménagé et se trouvent désormais rue des Fossés
Saint Bernard.

La librairie de Nicole et André Braire est d'ailleurs à vendre, ce couple préférant se consacrer exclusivement à l'édition.


Devenant aveugle sur ses vieux jours, Paul Chacornac n'est pas resté sans descendance. Qui est ce Jacques Chacornac, employé d'un kiosque parisien, à qui André Braire remit il y a quelques années un certain nombre de souvenirs de famille, dont le livret militaire de l'aîné des frères Chacornac?

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-nel-paese-charconac-35788569.html


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30 mai 2006 2 30 /05 /mai /2006 21:39


Pour des raisons toutes personnelles je l'avoue, j'ai pour le renard, autrement dit notre goupil national, une sympathie avérée. Comme le coq, en outre, flatte en moi le gaulois, c'est avec un plaisir particulier que je vous conduis de nouveau ce jour vers la cathédrale d'Amiens, et plus précisément vers son porche central.

Intitulée justement "le coq et le renard", la planche XXIV de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli, illustrée par Julien Champagne, est remplacée dans la réédition Pauvert par un cliché qui porte le numéro XXXV.

"Contre le pied-droit du grand porche, nous précise l'Adepte, nous retrouvons, en un quatre-feuilles engagé, l'allégorie du coq et du renard, chère à Basile Valentin. Le coq se tient perché sur une branche de chêne que le renard essaie d'atteindre."

Et Fulcanelli de préciser:

"Le coq et le renard ne sont qu'un même hiéroglyphe recouvrant deux états physiques distincts d'une même matière.

Ce qui apparaît tout d'abord, c'est le coq ou la portion volatile, conséquemment vivante, active, pleine de mouvement, extraite du sujet, lequel a pour emblème le chêne...

Ce coq, tout volatil qu'il soit, peut devenir le Phénix. Encore doit-il, auparavant, prendre l'état de fixité provisoire que caractérise le symbole du goupil, notre renard hermétique."


A propos de Paris, Fulcanelli, se référant à nouveau à Basile Valentin, avait déjà précisé dans le même ouvrage:

"L'extraction du Soufre rouge et incombustible est manifestée par la figure d'un monstre tenant à la fois du coq et du renard.

C'est le même symbole dont se servit Basile Valentin dans la troisième de ses Douze Clefs.

"C'est ce superbe manteau avec le le Sel des Astres...qui suit ce soufre céleste, gardé soigneusement de peur qu'il ne se gâte, et les fait voler comme un oiseau, tant qu'il sera besoin, et le coq mangera le renard, et se noiera et étouffera dans l'eau, puis reprenant vie par le feu, sera (afin de jouer chacun leur tour) dévoré par le renard."

J'observe enfin que dans son édition des Douze Clefs (Minuit, 1956), Eugène Canseliet donne du même passage du traité de Basile Valentin une version sensiblement ou si l'on préfère légèrement différente:

"Conserve bien ce manteau honorable, de compagnie avec le sel astral, qui suit ce soufre céleste.

Que rien de funeste ne lui arrive et fais-le voler comme l'oiseau autant qu'il suffise. A ce moment, le coq dévorera le renard, ensuite suffoquera dans l'eau et, ressuscité par le feu, sera à son tour dévoré par le renard, afin que le semblable soit restitué au semblable."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-volpe-di-julien-champagne-35788527.html

 



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28 mai 2006 7 28 /05 /mai /2006 12:02


Alchimie et astrologie étant soeurs jumelles, et ces deux sciences parfois abusivement qualifiées de fossiles restant de nos jours bien vivantes, pourquoi ne pas s'intéresser au thème astral de Julien Champagne?

La "toile" de l'Internet nous en fournit l'occasion, dont l'image ci-dessus est extraite. On pourra consulter l'article d'où elle provient à:

http://www.astrotheme.fr/portraits/2C97H3rwA9xF.htm

et pour avoir un aperçu en anglais:

http://www.astrotheme.fr/en/portraits/2C97H3rwA9xF.htm

Voici, pour un profane en astrologie comme moi, quelques traits caractéristiques de la personnalité de Julien Champagne que ce diagramme est dit nous révéler.

Je voudrais seulement, en préalable, m'étonner avec vous du fait que notre artiste soit sur ce site dénommé Jean Julien Fulcanelli. Le nom lui aussi fait partie intégrante de notre identité...

"Sa sensibilité:

Amoureux de la nature tout autant que de votre confort, vous êtes Jean-Julien, un épicurien désireux de profiter des belles et bonnes choses de la vie au sein d'un "clan" familial ou amical qui apprécie votre convivialité et votre amabilité. Fidèle, stable, les pieds sur terre, vous êtes quelqu'un sur qui l'on peut compter en toute circonstance. Attaché à votre sécurité affective et matérielle, la jalousie et la possessivité ne vous sont pas étrangères et vous pouvez, bien que de nature plutôt lente, vous montrer très rapidement colérique et agressif lorsque vous vous sentez menacé dans ces domaines.

Vous ferez alors preuve d'un entêtement et d'une fureur rares et l'on aura bien du mal à vous faire changer d'avis. Même si vous êtes conscient que votre attitude n'est pas réellement adaptée, vous camperez sur vos positions et garderez une rancune tenace. Vous êtes cependant si sensible à la tendresse et aux marques concrètes d'affection qu'avec quelques cadeaux ou câlins, vous finirez bien par revoir tout en rose...

Vous êtes, Jean-Julien, particulièrement sensible, émotif, intuitif, en fait vous percevez ce que l'on dit de vous avec une acuité très fine, ce qui a des avantages mais aussi l'inconvénient de vous rendre particulièrement vulnérable. Le qu'en dira-t-on est pour vous important même si c'est inconsciemment que vous allez tenir compte de l'avis des autres. Soucieux de votre image renvoyée vers le public, vous êtes pourtant fantasque, capricieux même, changeant d'humeur en quelques instants : passer du rire aux larmes est habituel pour vous.

Le rapport avec la foule prend un relief inhabituel, peut-être parce que vous pouvez devenir la vedette facilement grâce à votre personnalité si attachante et si mobile. Votre imagination est si forte qu'elle peut vous jouer des tours : avec vous, il est préférable de dire les choses franchement, les moindres sous-entendus peuvent en effet créer malgré vous de belles - ou malheureuses - histoires qui peuvent vous emmener très loin de la réalité, et cela malgré votre flair et votre intuition si développée !

Son intellect et sa vie relationnelle:

Vous êtes Jean-Julien un "libre-penseur" qui appréhendez les problèmes avec un esprit rapide et efficace. Liberté, progrès et originalité sont vos moteurs.  Résolument tourné vers l'avenir, vous faites preuve d'ingéniosité et d'inventivité pour réformer ce qui n'a plus lieu d'être et innover sans cesse : psychologie, informatique, nouvelles technologies... n'ont presque plus de secret pour vous.

Doté de qualités humaines et idéalistes évidentes, vous êtes un interlocuteur fort sympathique et très intéressant, même si l'on peut parfois vous reprocher votre côté rebelle et révolutionnaire. En effet, un esprit de contradiction assez développé semble vous animer : vous pensez rarement comme tout le monde et au risque de vous montrer obstiné, intransigeant et désagréable, vous le dites ! Au lieu de provoquer de soudaines ruptures amicales apprenez plutôt à persévérer dans vos efforts et laissez s'exprimer davantage votre potentiel créatif quand vous ressentirez une trop grande tension nerveuse.

Intelligent et brillant dès que vous avez un but et des partenaires pour oeuvrer et travailler avec vous, vous êtes souvent moins disposé à entreprendre des projets purement personnels, Jean-Julien. Votre esprit et votre curiosité vous portent plutôt vers vos amis, vers des projets en commun où vous pensez que votre sociabilité particulièrement développée jouera à plein pour vous exprimer.

Les oeuvres collectives, la clientèle, le monde public, tout cela vous interpelle et vous sentez que vous avez votre rôle à jouer. Vos talents de négociateur sont en effet plus à l'aise paradoxalement en face d'un groupe où une certaine forme d'anonymat règne, plutôt que lors d'un échange individuel dans l'intimité, peut-être simplement parce que vous n'avez pas trop le souci de vos propres projets pour diverses raisons possibles.

Son affectivité:

Jean-Julien, il est clair que vous ne tombez pas très facilement amoureux. Mais quand c'est le cas, vos sentiments sont profonds, paisibles, sérieux et surtout durables. Le besoin de sécurité dont vous ne pouvez en aucun cas vous passer pour vous sentir bien et vous donner, vous l'offrez en retour avec stabilité et devoir même si vous mélangez un peu il est vrai la responsabilité avec l'amour. Pour vous, le charme de votre partenaire est constitué non pas seulement de ses attraits physiques ou de l'attirance sentimentale qu'il suscite, mais aussi de ses qualités intellectuelles et morales : vous avez un besoin farouche d'authenticité et de sérieux, car vous êtes vous-même comme cela.

Vos amours sont en général peu nombreuses et c'est sur le tard souvent que vous pourrez enfin exprimer au mieux ce que vous avez en vous et qui mérite véritablement le détour tant vos sentiments peuvent être paisibles et stables. Le risque pour vous si jamais vous n'obtenez pas ce que vous souhaitez est de vous réfugier dans un certain cynisme ou de vous refermer sur vous-même.

Avec une telle configuration et en l'absence de tensions avec d'autres planètes dans votre thème, vous êtes prédisposé Jean-Julien, à créer un lien entre votre carrière et le domaine sentimental, même si cela peut prendre différentes formes : vous pouvez ainsi avoir la faveur et l'appui des femmes en général pour vous élever socialement et réussir plus rapidement en jouant de votre charme et de votre capacité à plaire ou parfois, mêler amour et carrière (ou même mariage) en joignant ainsi l'utile à l'agréable et même… à votre destin.

Dans d'autres cas, vous serez attiré vers les métiers "vénusiens" tels que les arts, l'esthétique, la décoration, le commerce de luxe ou la diplomatie; ou encore plus simplement, votre activité vous plaira énormément, vous vous sentirez à l'aise et bénéficierez d'une popularité affective et par conséquent d'une aura de chance presque insolente qui pourra vous propulser vers des sommets ou du moins là où vous rêvez d'aller.

Souvent, vous êtes perfectionniste et le soin que vous portez à la concrétisation de vos objectifs contribue grandement à leur réalisation. Vous ne perdez pas ceux-ci de vue et rien ne vous plaît davantage que de fréquenter des personnalités importantes dan les hautes sphères de la diplomatie, de la politique ou des affaires, de jouer le rôle du médiateur ou de l'intermédiaire en ayant en retour la valorisation et la récompense bien méritées dues à votre charme irrésistible.

La tradition apporte quelquefois à cette configuration un grand attachement des hommes à leur mère qui contribue favorablement à leur destin. Lors de certaines circonstances malheureuses, il peut arriver que vous manquiez de constance ou de persévérance en amour ou que ce domaine soit quelque peu en contradiction à vos objectifs de carrière à cause de vos imprudences.

Vous pouvez être dominé par les femmes, manquer d'autorité ou vous retrouver à faire le grand écart entre votre vie amoureuse et votre vie professionnelle sans être capable de choisir et de malheureusement détériorer ainsi les deux.



Son comportement:

Tout d'une pièce, votre énergie naturelle vous pousse fréquemment à désirer avoir la première place partout où vous arrivez, et sans l'étrange sympathie qui émane de votre personne, certains pourraient parfois vous trouver arrogant. Foncer tête en avant n'a évidemment pas que des avantages.

A force de courage et de mouvement, vous pouvez aussi vous cogner et brutalement... douter. Du coup, tout votre courage, votre droiture, votre enthousiasme et votre franchise peuvent se muer en une certaine agressivité, une révolte et une vulnérabilité que personne n'aurait soupçonnée avant. Dieu merci, votre côté instinctif et batailleur mais aussi votre énergie particulièrement abondante ne vous laisseront pas sans ressource longtemps et le feu sacré qui coule dans vos veines vous remettra sur selle pour de nouvelles cavalcades à la conquête de buts aussi ambitieux ou glorieux que risqués.

Né avec la marque de ce signe, vous êtes courageux, franc, enthousiaste, dynamique, très rapide, extraverti, direct, démonstratif, chaleureux, impulsif, aventureux, intrépide, guerrier, possédez un grand esprit de compétition, mais vous pouvez aussi parfois être naïf, dominateur, égocentrique, impatient, imprudent, inconscient, gaffeur, infantile, colérique, téméraire ou primaire.

Pour vous, Jean-Julien, en amour, le plus souvent, vos passions sont puissantes et variées et les obstacles, loin d'être des barrages pour vous sont une réelle stimulation . vous aimez les victoires rapides et votre vie amoureuse est une succession de conquêtes et de ruptures, l'ennui venant souvent interrompre tout net la passion initiale qui vous faisait soulever les montagnes pour l'emporter.

Votre sexualité est puissante et l'emporte sur vos sentiments. Souvent, vous vous marriez tôt ou sur un coup de tête, ce qui ne vous empêche pas d'avoir une vie amoureuse riche et variée. Vous avez en général peu d'enfants.

Sa volonté et ses motivations profondes:

Sentimentalement, vous êtes particulièrement sensible aux valeurs de l'amitié dans le sens où vous vous percevez vous-même comme un maillon d'une chaîne, différent et original certes, mais dont le but n'est pas de faire grossir votre ego et de vous affirmer individuellement mais de vous immerger par vos contacts amicaux et votre participation dans des projets et idéaux de toute la communauté humaine.

Né avec la marque de ce signe, vous êtes idéaliste, altruiste, détaché, indépendant, original, surprenant, doué, contradictoire, innovant, humaniste, sympathique, amical, sûr de vous, impassible, calme, intuitif, créateur, charitable, insaisissable, déroutant, généreux, tolérant, paradoxal, ne supportant aucune contrainte, mais vous pouvez aussi être marginal, résigné, distant, utopique, inadapté, excentrique et froid.

Vous êtes, Jean-Julien, en amour, parfaitement insaisissable. Votre chaleur humaine dans les réunions de groupe se transforme très vite en une attitude distante et sobre dès que vous êtes en tête-à-tête ce qui peut parfois évidemment vous jouer des tours si l'on vous connaissait sous un autre jour. Votre refus de parler de vous qui n'est pas gênant en toutes circonstances est ici évidemment peu adapté.

Mais cette distance et ce manque d'émotivité peuvent soudain s'en aller pour laisser place à une relation véritable, vos états d'âme étant souvent en dents de scie. La condition pour cela est souvent de partager avec votre interlocutrice des goûts communs et c'est par cette convergence d'intérêt pour des sujets qui vous passionnent que la magie de la relation peut enfin prendre forme.

L'idéal d'ailleurs pour vous est finalement que la relation de départ soit déjà à la base une amitié profonde, sentiment pour lequel vous êtes par contre particulièrement adapté ; dans ces conditions, imperceptiblement, l'amitié peut se transformer par le jeu de la proximité en amour véritable où vous vous abandonnerez enfin.

Loyal, fidèle, surprenant une fois que vous avez trouvé l'âme soeur, vous êtes enfin plus à l'aise et vous pouvez parfaitement si l'harmonie avec votre compagne est riche rester toute votre vie avec elle. Bien sûr, vous aurez des moments qui sembleront étranges à ses yeux, devenant impersonnel et même froid ou distant, mais votre magnétisme naturel, votre don pour communiquer et jouer avec les mots si habilement feront merveille pour recoller les morceaux.

Fuyant les problèmes qui pourraient amener des complications émotionnelles ou sentimentales, vous déconcertez souvent votre bien-aimée et une période d'adaptation sera en général nécessaire pour elle : disparaissant brutalement pour ne pas avoir à gérer votre individualité de trop près, vous réapparaîtrez aussi rapidement en vous excusant avec une charmante désinvolture pouvant à nouveau décontenancer !

Attiré par l'insolite et ce qui sort de l'ordinaire, votre imagination érotique peut souvent être immense et inépuisable ; vous êtes de type cérébral et vous ne pouvez séparer l'aspect physique et sentimental d'une activité intense de votre imagination, ce qui vous porte à explorer lucidement toutes les possibilités qui vous conviennent le mieux.

Vous êtes assurément une bonne âme, Jean-Julien : vous appréciez par dessus tout de vous affirmer par le canal de l'amitié, la vraie, profonde et chaleureuse; rien ne vous gratifie davantage que de vous faire accepter et aimer par les amis et relations que vous aurez choisis. Les activités collectives vous apportent de grandes satisfactions et c'est par le contact et la fréquentation régulière de vos collègues de projets que vous serez capable de donner le meilleur de vous-même : votre désir sincère de tisser des liens d'amitié solides lors de vos différentes activités (pas forcément de nature professionnelles) contribue favorablement à augmenter votre charisme et même à vous imposer avec une autorité à la fois bienveillante et désintéressée.

D'ailleurs les autres ne se font pas prier pour vous apporter leur aide précieuse sans aucun crainte car ils perçoivent en vous quelqu'un qui ne recherche pas une quelconque forme de pouvoir ou de domination mais qui ne vise qu'à attirer leur sympathie sans arrière-pensée.

Ainsi, appuis et protections des personnages haut placés vous sont accordés sans parcimonie à maintes reprises au cours de votre vie et vous permettent de mener à bien vos différents projets, si possible avec un entourage affectueux et chaleureux ; en effet, l'isolement ne vous convient guère car vous auriez l'impression que les efforts que vous feriez n'auraient aucune utilité; votre besoin de reconnaissance et votre soif de chaleur sont trop importants pour que vous puissiez passer trop de temps à entreprendre dans la solitude. Idéaliste et très sociable, le travail en équipe ou la participation à des projets humanitaires, artistiques ou d'utilité publique vous sied à merveille.

Parfois, rivalités et chicanes peuvent affecter les relations d'amitié que pensiez pourtant si stables et solides : on ne peut certes pas plaire à tout le monde et à ces occasions, n'en faites surtout pas une maladie car avec votre nature si aimante, simple et agréable, vous trouverez bien ailleurs et assez vite des amis plus fidèles et sûrs qui vous feront oublier vos quelques déceptions.

Sa capacité d'action:

Jean-Julien, vous êtes une force de la nature et vous excellez souvent sur le plan sportif ; vous avez soif de conquêtes et vous vous lancez des défis de façon presque permanente. L'enthousiasme dont vous faites preuve dans toutes vos entreprises est parfaitement soutenu par vos conceptions morales et un idéalisme compatible avec les valeurs de la société dans laquelle vous vivez. Pragmatique, entreprenant mais parfois un peu naïf, vous ne vous souciez guère des détails et vous lancez dans de grands projets variés et aventureux où vous avez toutes les chances de parvenir à vos objectifs.

Dans certains cas plus rares, vous pouvez canaliser votre grande énergie vers des voies plus philosophiques voire même spirituelles ou religieuses où toute votre fougue fera également merveille. Sur le plan sexuel, votre ardeur et votre spontanéité font merveille et le danger réside peut-être dans une certaine dispersion dans la mesure où vous pouvez oublier un peu toute notion de fidélité, notamment au cours de vos nombreux voyages lointains dont vous êtes si friand.

Jean-Julien, cette configuration atypique de votre thème natal est une des plus complexes à décrire en raison de la nature même de la maison 8, maison de transformation, maison des crises débouchant sur une reconstruction personnelle mais aussi maison de la sexualité, des domaines cachés de la connaissance et des biens placés, héritages etc.

De plus, la maison 8 intensifie toujours les émotions et génère rapidement de la passion dans les domaines considérés. Mars y est ici donc souvent dépendant, pour la forme que prendra son épanouissement, du reste du thème natal.

Ainsi, pour ne pas se tromper, il est plus sage de parler d'une panoplie possible de domaines d'activité de prédilection : votre énergie peut s'exercer dans les domaines ayant rapport avec les placements financiers, les questions liées à la mort, les possessions, la sexualité. Ou tout simplement, cette configuration peut vous apporter un accroissement d'émotions concernant tous ces domaines un peu cachés, accroissement qui peut ou non se manifester par des atouts pour votre vie en fonction des autres caractéristiques de votre thème.

Plus que tout autre configuration, vous pouvez être amené à renaître de vos cendres tel le phœnix après une ou plusieurs épreuves majeures dans votre vie, et vous en aurez vraisemblablement la force et le courage."

Il sera, je pense, profitable de comparer ultérieurement ces indications à celles figurant dans certains ouvrages consacrés à Julien Champagne et (ou) Fulcanelli.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-astrologia-di-champagne-35788489.html


     
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25 mai 2006 4 25 /05 /mai /2006 22:42


Je vous réinvite à Bourges, ce soir, en compagnie de Fulcanelli et Julien Champagne. Reprenons ensemble, si vous le voulez bien, le chemin de l'Hôtel Lallemant, et suivons le guide, celui-même du Mystère des Cathédrales, intemporel:

"Sur le palier voûté, au seuil de l'escalier, le gardien, - dont nous devons louer l'exquise affabilité, - pousse à notre droite une petite porte. "C'est ici, nous dit-il, qu'est la cuisine..."

A l'appui de son affirmation, notre cicerone désigne un cul-de-lampe de retombée d'arcs, lequel figure un clerc qui étreint le manche d'un pilon.

Est-ce là l'image d'un gâte-sauce du XVIème siècle? Nous demeurons sceptique.

"Quant au marmiton, nous connaissons assez la conscience, le soin, le souci d'exactitude qu'apportaient les imagiers d'autrefois dans la traduction de leur pensée pour qualifier pilon l'instrument qu'il présente au visiteur.

Nous ne pouvons croire que l'artiste eût négligé de figurer également le mortier, sa contrepartie indispensable.

D'ailleurs, la forme seule de l'ustensile est caractéristique; ce que tient le marmouset en question est en réalité un matras à long col, semblable à ceux qu'emploient nos chimistes, et qu'ils nomment encore ballons, à cause de leur panse sphérique.

Enfin, l'extrémité du manche de ce pilon supposé est évidée et taillée en sifflet, ce qui prouve bien que nous avons affaire à un ustensile creux, vase ou fiole."


La planche XXX de l'édition originale du Mystère des Cathédrales, dessinée par Julien Champagne et ainsi décrite par Fulcanelli, deviendra le cliché XLI de l'édition Pauvert, que nous remplaçons ici par celui d'un moulage du service des Monuments historiques.

Mais laissons Fulcanelli poursuivre son développement sur le Vaisseau du Grand OEuvre:

"Ce vaisseau indispensable et fort secret a reçu des noms divers, choisis de façon à écarter les profanes, non seulement de sa véritable destination, mais encore de sa composition.

Les Initiés nous comprendront et sauront de quel vaisseau nous entendons parler. Généralement, il est appelé oeuf philosophique et Lion vert."

Sur ce Lion vert, Fulcanelli dira dans le même ouvrage:

"Le premier agent magnétique servant à préparer le dissolvant, - que certains ont dénommé Alkaest, - est appelé Lion vert, non pas tant qu'il possède une coloration verte, que parce qu'il n'a point acquis les caractères minéraux qui distinguent chimiquement l'état adulte de l'état naissant.

C'est un fruit vert et acerbe, comparé au fruit rouge et mûr."


"Quant à nous, conclut-il, nous voulons surtout retenir que le laboratoire et le vase de l'OEuvre, le lieu où besogne l'Adepte et celui où la nature agit, sont les deux certitudes qui frappent l'initié au début de sa visite et font de l'Hôtel Lallemant l'une des plus séduisantes et des plus rares demeures philosophales."

Le titre du second ouvrage de Fulcanelli, également illustré par Julien Champagne, est ainsi annoncé in fine dès le premier livre de cet auteur. Il est vrai qu'il semblerait tout de même difficile au premier abord de prétendre nommer cathédrale ce mystérieux logis.

Et pourtant...

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-al-matraccio-35788467.html


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25 mai 2006 4 25 /05 /mai /2006 15:20



Avant Pierre Dujols, déjà évoqué le 19 avril 2006,  le premier propriétaire et fondateur de La Librairie du Merveilleux fut Lucien Chamuel.

Chamuel est en fait le pseudonyme de Mauchel, sans doute choisi en tant qu'anagramme du nom d'un archange, Chamuel ou parfois Chaumel, entre autres.

Cet archange est celui qui cherche Dieu ou qui voit Dieu; souvent associé à la charité et à l'amour divin, il est le gardien des voies.

Nous en savons peu sur Chamuel, en particulier nous ignorons à ce jour son année de naissance. Il était de peu l'aîné de Paul Sédir (pseudonyme d'Yvon Le Loup, 1871-1926), sur qui nous reviendrons plus loin, et donc a pu naître dans les années 1860.

Mort en 1936, Lucien était originaire de Vendée. Après des études de droit, il vint s'établir à Paris où il devint un disciple de Papus (Gérard Encausse, 1865-1916).

Dès la fondation par ce dernier de l'ordre martiniste, en 1887, il semble en avoir fait partie du cercle dirigeant. L'année suivante est celle de la création de La Librairie du Merveilleux, au 29 rue de Trévise, toujours dans l'orbite de Papus.

 

D'après Marie-Sophie André et Christophe Beaufils (Papus, biographie, Berg, 1995), cependant, cette création fut un peu plus tardive:

 

"Le poète Lucien Chamuel loua début 1890 une boutique au 29 de la rue de Trévise pour y établir "la Librairie du merveileux. Papus, origine évidente de la décision, attendit de constater que le projet fût viable avant de s'y associer légalement en 1891, entraînant alors dans la participation sa compagne Anna de Wolska."



Simultanément, alors que paraît le premier numéro de leur revue L'Initiation, dont Chamuel est le secrétaire, il entre dans comme Papus dans l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix de Stanislas de Guaïta (1860-1898), en même temps que les écrivains Joséphin Péladan (1859-1918), Maurice Barrès (1862-1923), August Stindberg (1849-1912) et que l'hyperchimiste François Jollivet-Castelot (1868-1937).

En 1890, Jules Doinel (1842-1903) rejoint l'ordre martiniste, et crée l'église gnostique, à laquelle adhèrent Papus et Chamuel. La même année, ces derniers lancent la revue Le Voile d'Isis. En 1892 Chamuel devient "évêque" de l'église gnostique, chargé du diocèse de Saintes et La Rochelle, et revêt à cet effet le patronyme Tau Bardesane.

Lucien poursuit simultanément ses activités de libraire, en 1895 au 79 faubourg Poissonnière, puis en 1896-1898 au 5 rue de Savoie. Il semble avoir vendu la Librairie du Merveilleux en 1901, et s'être progressivement consacré à son métier d'éditeur.

Chamuel ne renonce pas cependant à ses activités spirituelles; en 1920 il aurait été grand maître de l'Ordre de la Rose-Croix,  et en 1932 encore, quelques années avant son décès, patriarche de l'église gnostique.


L'éditeur Lucien Chamuel s'est montré particulièrement éclectique, comme en témoignent les deux couvertures ci-dessus et ci-dessous. Il n'a pas publié que des ouvrages d'ésotérisme. Cependant, ces derniers figurent bien au premier rang de ses publications, même si l'on met à part son édition de Léon Bloy devant les cochons (1894).

Léon Bloy (1846-1917) était surtout un mystique.

Outre ses amis Papus, Barrès, Péladan, Guaïta, Sédir, Chamuel éditera ainsi, entre autres: Le livre des splendeurs d'Eliphas Lévi (1894), Le traité des causes secondes de Jean Trithème (1897), et bien sûr Le tableau naturel des rapports qui existent entre  Dieu, l'homme et l'univers de Louis -Claude de Saint-Martin (1900), le père du martinisme.

On trouve bien entendu Chamuel particulièrement présent en alchimie: Il sort ainsi de Roger Bacon La lettre sur les prodiges de la nature et de l'art, commentée par Albert Poisson (1893), l'anonyme Tripied du vitriol philosophique et de sa préparation (1896), et de Saint Thomas d'Aquin Le traité de la pierre philosophale (1898)...



A l'inverse, il n'est pas certain que Lucien Chamuel ait jamais écrit de livre. Poète à ses heures, il dédia à Papus des vers intitulés L'Initiation, qu'Arnaud de l'Estoile cite partiellement dans son Papus qui suis-je? (Pardès, 2006):

"Jeune et nouveau lecteur au grand livre du monde,
Un jour j'ai renconté Papus sur mon chemin;
Papus m'a révélé la science féconde
Qui fait prendre en pitié tout le savoir humain...

Puis tu m'initias à la Science Occulte;
Convaincu par ta voix mâle et pleine d'ardeur,
Bientôt je partageai pour elle tout ton culte
Et je me fis partout son zélé défenseur.

Chaque entretien nouveau me dissipait une ombre;
Je crus à l'alchimie, aux symboles, à l'or
Je connus le karma, le ternaire et le nombre
De l'antique savoir j'admirai le trésor.

Merci donc, cher Papus, merci de la lumière
Eclatante dont tu frappas mes yeux. Aussi,
Ma gratitude s'attache à toi comme un lierre.
Aujourd'hui pour toujours, je répète merci."

La disparition de Papus, en 1916, a sans doute été pour son disciple et ami un choc considérable.

Nous ne savons pas à ce jour avec certitude si Julien Champagne a connu Lucien Chamuel, dont le nom ne figure ni à l'Index Fulcanelli, ni à l'Index Canseliet, contrairement à celui de son ami Pierre Dujols.

Mais c'est très possible, si on se souvient, un,  que d'après Geneviève Dubois le maître en alchimie de Champagne, Gaboriau, était un proche de Papus, et , deux, que Champagne fut jusqu'en 1900 élève à l'Ecole des Beaux Arts. Il a donc dû dès cette époque fréquenter les librairies ésotériques, celle de Chamuel et Dujols, comme celle des Chacornac.

"A dix-sept ans, bien qu'élève à l'Ecole des Beaux Arts", Julien Champagne étudiait déjà les vieux maîtres", dixit Robert Ambelain.


La rencontre entre Chamuel et Champagne, si elle a bien eu lieu, a sans doute ressemblé à celle de l'écrivain Sédir, alors âgé de dix-neuf ans,  avec Papus et Chamuel, rencontre intervenue en 1889 et que Philippe Encausse rapporte dans son livre sur Le maître Philippe de Lyon (Editions Traditionnelles, 2003).

"Voici comment Victor-Emile Michelet raconte cette première entrevue:

Je me trouvais, un soir, dans la fameuse boutique de la rue de Trévise où régnait le bon Chamuel, quand se présenta un jeune homme mince et lent qui déclara à brûle-pourpoint:

- Voilà! Je veux faire de l'occultisme... "

Papus confia aussitôt au néophyte le soin de tenir en ordre la précieuse bibliothèque qu'il constituait.

Et Philippe Encausse de poursuivre: "Cette boutique du 29 de la rue de Trévise où Chamuel avait dans ce temps-là sa maison d'édition, appelée "Librairie du Merveilleux", qu'il avait fondée avec Papus, était alors le rendez-vous de tous ceux qui s'intéressaient à l'hermétisme."

Il ajoute finalement: "En face de Papus bouillonnant, on voyait, dans cette retraite de la rue de Trévise où Sédir faisait son entrée, Lucien Chamuel, calme, accueillant, mettant à la disposition de ces adolescents épris de science, grands remueurs d'idées, les conseils de son expérience de réalisateur, les trésors de ses connaissances théoriques et pratiques."

Chamuel témoigna immédiatement une grande amitié à Sédir. Lorsque sa maison d'édition fut transférée au 5 rue de Savoie, c'est lui qui édita ses tout premiers articles et ouvrages, de 1894 à 1898. Il lui avait même réservé une chambre au 4 rue de Savoie, dans son appartement personnel.

Chamuel, ou la Charité.

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-e-l-arcangelo-35788440.html




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21 mai 2006 7 21 /05 /mai /2006 19:30

1914texier.champagne




Nous n'en avons certes pas fini avec les principaux lieux fulcanelliens de l'aventure de Julien Champagne: Paris, Amiens, Bourges, mais aussi bien d'autres.

Après la célébration hier en Arles de la Saint Constantin, je voudrais ce soir réparer, ou plutôt commencer de réparer, un "oubli" provisoire d'une grande demeure philosophale de province,
largement célébrée pourtant dans Les Demeures Philosophales de Fulcanelli.

Je veux parler ici de Dampierre sur Boutonne, que nous avons évoqué jusqu'à présent dans un seul post, celui du 26 février 2006.

Qui était Léon Vincent, dont je vous propose ci-dessus une élévation du chateau de Dampierre, réalisée en 1892?

Né en 1866, décédé en 1921, il fut, comme Julien Champagne élève de l'Ecole des Beaux Arts (promotion 1885 suivant certaines sources, 1898 selon d'autres).

Originaire du Finistère, et devenu architecte en chef des Monuments Historiques, il se spécialisa sur le tard dans l'art monumental de Bretagne, celui de Nantes en particulier, mais fut aussi  restaurateur d'Hennebont.

Ce noble voyageur séjourna aussi dans d'autres provinces, telle celle de Corse (1888). Son deuxième prénom? Pierre.


Pour Louis Audiat (1833-1903), historien de Bernard Palissy dans ses rapports avec l'alchimie
(1868),  et auteur d'une Epigraphie santone et aunisienne (1870), le chateau de Dampierre

"est un véritable dévergondage d'énigmes, de sentences, d'adages et de proverbes. Il semblerait que l'auteur ait voulu rivaliser avec les Emblèmes d'Alciat, ou mettre, en 1535, sur la pierre, les Devises héroïques que Claude Paradin, chanoine de Beaujeu, devait imprimer en 1557.

La galerie, fort remarquable, a sa voûte divisée en une foule de caissons, dont chacun montre une image, ordinairement accompagnée d'écriture."

C'est cette galerie du premier étage, dessinée par Julien Champagne, qui doit de toute évidence être ici examinée plus en détail.



La planche XXIV de l'édition originale des Demeures Philosophales de Fulcanelli est précisément consacrée à cette "galerie haute", et est remplacée dans la réédition Pauvert par un cliché photographique (planche XXVI).

En voici la présentation par Fulcanelli:

"La galerie haute, dont le plafond est si curieusement orné, occupe toute la longueur du bâtiment élevé entre les tours.

Elle prend jour...par cinq baies que séparent des colonnes trapues, munies, à l'intérieur, de supports engagés recevant les retombées d'arcs.

Deux fenêtres à meneaux droits et linteaux rectilignes s'ouvrent aux extrémités de cette galerie.

Des nervures transversales empruntent la forme surbaissée des baies et sont coupées par deux nervures longitudinales parallèles, déterminant ainsi l'encadrement des caissons qui font l'objet de notre étude."

Et Fulcanelli d'ajouter, un peu plus avant:

"Les figures de Dampierre n'auraient jamais été publiées en totalité. Toutefois, il en existe une reproduction dessinée d'après l'original et conservée au musée de Saintes. C'est à ce dessin que, pour certains motifs imprécis, nous avons eu recours, afin de rendre notre description aussi complète que possible."

Questions: Où est actuellement cette reproduction dessinée, et qui en fut l'auteur? Peut-être pas Jules Robuchon, auteur de ce cliché tiré vers 1865, qui est extrait de ses Paysages et monuments du Poitou:


http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-dans-pierre-35788387.html

 
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20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 19:02



Vous savez, l'Arlésienne, c'est cette amoureuse enflammée qui s'en va et revient, cher Julien Clerc.

Après quelques jours d'absence forcée, nous voici de retour et je voudrais ce soir vous entraîner à nouveau sur la piste d'une autre danseuse que celle de Georges Bizet:

Je veux donc vous reparler maintenant du fameux Finis Gloriae Mundi, le troisième livre non publié de Fulcanelli, déjà évoqué. Nous savions déjà qu'il est probable que Julien Champagne ait travaillé à ses illustrations.

En voici maintenant une preuve, ou si vous préférez une quasi-preuve, que je vous propose d'aller chercher dans un premier temps dans un numéro de la revue de Paul Le Cour et Jacques d'Arès, Atlantis, numéro consacré à la "mémoire vivante" (suivant l'expression de Stanislas Klossowski de Rola) du disciple de Fulcanelli, et ami de Julien Champagne, Eugène Canseliet.


Dans ce numéro d'Atlantis, Lucien Gérardin a écrit un article intitulé "En souvenir" (d'Eugène Canseliet).

Lucien Gérardin, ingénieur électronicien de formation, s'est intéressé très tôt à l'alchimie et a en 1972 publié un livre à son sujet: L'alchimie, tradition et actualité (Culture, Art & Loisirs, Bibliothèque de l'irrationnel, collection dirigée par Louis Pauwels).

Dans Le feu du soleil, Eugène Canseliet l'a sévérement qualifié de "journaliste" de l'alchimie.

Pourtant si on en croit Lucien Gérardin, ses relations avec "le maître de Savignies" ont été précoces, et leur première rencontre remonterait à 1952.

Toujours est-il que dans son article précité, Lucien Gérardin se demande s'il est certain que le Finis Gloriae Mundi, qui rappelons fut retiré par Fulcanelli des dossiers remis pour rédaction à Eugène Canseliet, ait disparu à tout jamais.

Peut-être, ajoute-t-il, le journal non publié d'Eugène Canseliet contient-il à ce sujet quelques informations. Et il précise:

"En tout cas, cet ouvrage était également illustré par J.J. Champagne; Eugène Canseliet a publié une illustration à ce sujet dans une réédition des Fulcanelli. En voici une autre, inédite:"


Lucien Gérardin ne fournit aucun autre détail sur l'origine de ce document, manifestement signé par Julien Champagne (même si le cliché est proposé à l'envers) , ni sur la localisation de la scène représentée.

Il faudra attendre la publication par Archimed Diffusion du CD-ROM consacré à Fulcanelli: La chronique d'un mystère annoncé (2000) pour en savoir un peu plus.

Nous y apprenons qu'un chapitre du Finis Gloriae Mundi devait être intitulé: Le labarum de Constantin, et être illustré par ce dessin.

Et que le modèle de l'illustrateur Julien Champagne lui a été fourni par le tombeau de l'empereur
Constantin...en Arles.

Voici un cliché de ce tombeau:


Cette fois-ci, le cliché est pris à l'endroit...

Ce tombeau ou sarcophage romain est effectivement parfois dit de Constantin II (né en Arles, 314-340, à distinguer de son père Constantin I, 272-337).

Il a parfois été reproduit, et on le retrouve sur certaines gravures, dont  un rare dessin  du XIXème siècle, où l'on peut contempler un autre côté du sarcophage.

La gravure ci-dessous, qui en témoigne, est extraite de l'ouvrage d' Abel Hugo (1798-1855), frère aîné de Victor Hugo, La France pittoresque (1835), qui commence ainsi:

"La connaissance complète des beautés pittoresques, des curiosités naturelles, des richesses territoriales de la France, doit être véritablement une source de juste et noble orgueil pour un Français."



Puisque nous en sommes rendus au labarum de Constantin, comment ne pas nous rappeler, finalement,  avec Archimed Diffusion,  de la citation suivante du Mystère des Cathédrales
de Fulcanelli:

"N'oublions pas qu'autour de la croix lumineuse vue en songe par Constantin apparurent ces paroles prophétiques qu'il fit peindre sur son labarum:

In hoc signo vinces; tu vaincras par ce signe.

Souvenez-vous aussi, alchimistes mes frères, que la croix porte l'empreinte des trois clous qui servirent à immoler le Christ-matière, image des trois purifications par le fer et par le feu."

In hoc signo vinces: cette phrase figure également à La Neuville Vault, sur le tombeau d'Eugène Canseliet.

 

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-l-arlesiana-di-champagne-35788346.html

 


champagne-arles2


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14 mai 2006 7 14 /05 /mai /2006 11:44


Retournons au ciel, ou redescendons sur terre, ce qui en alchimie revient un peu au même, et retrouvons Julien Champagne au porche central de Notre Dame de Paris. Bonjour, Julien...

La planche VI de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli que vous avez dessinée comporte deux médaillons, l'un à gauche intitulé La Salamandre - Calcination, et à droite le second qui est appelé Préparation du Dissolvant Universel.

Ces médaillons font dans l'édition Pauvert de 1964 (troisième édition du Mystère) l'objet de clichés et y portent les numéros VIII et IX respectivement.


Nous avons déjà approché la salamandre dans un post précédent, consacré à l'hotel du Bourgtheroulde à Rouen (Champagne et la salamandre, 1er mars 2006).

Voici ce que Fulcanelli en dit cette fois:

"Une femme, aux longs cheveux mouvants comme des flammes, vient ensuite. Personnifiant la Calcination, elle presse sur sa poitrine le disque de la Salamandre "qui vit dans le feu et se nourrit du feu."

Ce lézard fabuleux ne désigne pas autre chose que le sel central, incombustible et fixe, qui garde sa nature jusque dans les cendres des métaux calcinés, et que les Anciens ont nommé Semence métallique.

Dans la violence de l'action ignée, les portions adustibles du corps se détruisent; seules les parties pures, inaltérables, résistent et, quoique très fixes, peuvent s'extraire par lixivation."

Mais notre Adepte ajoute aussitôt, peut-être parce qu'il en a beaucoup dit, qu'il s'agit là de l'expression spagyrique de la calcination, et qu'il faut bien distinguer entre la calcination vulgaire des laboratoires chimiques, et celle que l'Initié opère dans le cabinet des philosophes.

Il reviendra plus loin dans Le Mystère des Cathédrales sur le thème de la salamandre, à propos du combat singulier des corps chimiques, dont la combinaison procure le dissolvant secret, et qui est notamment illustré par le combat de la rémore et de la salamandre décrit par le "philosophe hermétique" De Cyrano Bergerac.


Fulcanelli ajoute dans son livre que nous découvrirons bientôt d'autres figures se rapportant soit à la fabrication, soit aux qualités de ce feu secret enclos dans une eau, qui constitue le dissolvant universel.

"Or, précise t-il aussitôt, la matière qui sert à le préparer fait précisément l'objet du quatrième motif: un homme expose l'image du Bélier et tient, de la dextre, un objet qu'il est malheureusement impossible de déterminer aujourd'hui.

Est-ce un minéral, un fragment d'attribut, un ustensile ou encore quelque morceau d'étoffe? Nous ne savons. Le temps et le vandalisme ont passé par là.

Toutefois, le Bélier demeure, et l'homme, hiéroglyphe du principe métallique mâle, en présente la figure. Cela nous aide à comprendre les paroles de Pernety: "Les Adeptes disent qu'ils tirent leur acier du ventre d'Ariès, et ils appellent aussi cet acier leur aimant."

Il y aurait sans doute encore bien des choses à dire, cher Julien, sur le dissolvant universel, qui est selon toute vraisemblance un des secrets du Grand OEuvre.

Mais je préfère, et j'espère que vous en serez d'accord, laisser sur ce sujet le dernier mot à Fulcanelli, qui toujours dans Le Mystère des Cathédrales, conclut ainsi:

"Le mercure vulgaire, dépourvu d'agent propre, pourrait devenir une eau utile à l'OEuvre.  Le servus fugitivus dont nous avons besoin est une eau minérale et métallique, solide, cassante, ayant l'aspect d'une pierre et de liquéfaction très aisée.

C'est cette eau coagulée sous forme de masse pierreuse qui est l'Alkaest et le Dissolvant universel."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-julien-champagne-ed-il-solvente-universale-35788319.html

 



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