Bonne année 2012 à chacune et à chacun. Oui, je sais, je vous ai dit au revoir il y a un mois, et me revoici déjà parmi vous.
C'est que je pense qu'il est normal que, périodicité mensuelle de nos articles ou pas, vous restiez informés des faits nouveaux, significatifs ou importants dans notre petit domaine de prédilection, celui de Julien Champagne et de l'alchimie fulcanellienne en particulier, et de l'hermétisme en général.
Donc il n'y aura peut-être pas grand chose de neuf le mois prochain, mais il m'a semblé utile d'insister pour cette fois sur l'intérêt de la réimpression mentionnée précédemment de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli par l'éditeur américain Martino Publishing, survenue en 2011.
Réalisée en français, elle constitue une reproduction presque irréprochable du travail de Jean Schemit, et c'est avec une émotion certaine que nous y retrouvons, très correctement reproduites (sauf les quelques illustrations en couleurs, présentées en noir et blanc à l'exception de celle de couverture), les gravures de Julien Champagne.
En outre, il se trouve que nos amis Crépy et Valois viennent de nous mettre entre les mains un beau volume d'une bonne centaine de pages, intitulé Alchimie à Orcier.
Egalement paru en 2011, et d'auteur incertain, le "nautonier" Mikhaïl CWM étant vraisemblablement affublé d'un prête-nom, ce livre certes un peu cher mais richement illustré me paraît ressortir à ces éditions privées que les alchimistes actuels continuent d'affectionner, un peu comme leurs anciens finalement avaient régulièrement recours aux manuscrits qu'ils recopiaient soigneusement.
En effet, le logo des éditions du Col du Feu figurant en quatrième de couverture est à mon avis démenti, dans une certaine mesure, et par le fait que cet ouvrage ne figure pas à leur catalogue, et par celui qu'il a été imprimé par blurb.com, site spécialisé dans la confection de "livres à la demande."
Nous avons ici, par le texte et en magnifiques clichés, affaire à la voie sèche, voie de prédilection de l'école de Fulcanelli et d'Eugène Canseliet, alors même que notre alchimiste affirme (cum grano salis): "Nous vous proposons ici une voie brève, dite voie de la foudre."
"L'or philosophique, nous explique presque d'emblée notre anonyme, c'est le Feu du Soleil, et c'est le pseudonyme qu'a choisi l'Adepte qui se cache sous le nom de Fulcanelli."
Et il ajoute un peu plus loin: "La cathédrale et ses vitraux nous montrent bien le chemin de la voie sèche de Saint Jacques, qui est tout simplement de rendre la matière lumineuse et de corporifier la lumière. Une seule matière est capable de répondre à cette proposition, surtout si elle est philosophique. Et Canseliet de préciser que la matière première était soit l'antimoine, soit le plomb, celle des deux capable de donner le fameux sinople, l'émail vert du blason."
Puis il traite principalement, si je l'ai bien compris, d'abord du premier oeuvre, "ou séparation", ensuite du second oeuvre, "les aigles ou sublimations."
Faute de pouvoir, naturellement, vous présenter ici un digest des photos accompagnant sa glose de labourant, j'ai choisi de vous donner à regarder cette vue, que pour ma part je trouve superbe, de la rémore et de l'émeraude.
En effet, cette illustration me rappelle curieusement celles de deux autres pages web:
Celle de Marie M. déjà, à la recherche de l'émeraude alchimique (confer la prise de vue ci-dessous):
http://www.editions-arqa.com/editions-arqa/spip.php?article958
Et puis celle de Daniel Fleury, qui nous offre de son côté un singulier diaporama commenté sur la voie solaire du Mutus Liber:
http://holoanalyse.com/diapo1.php
Enfin, Agesilaus et Santander entre autres en soient remerciés, nous avons découvert grâce à eux un entregistrement audio peu connu de Canseliet, où il est précisément question in fine de la viridité alchimique:
http://www.martinismeoperatifquebec.org/boutique.html
(payant, une heure d'écoute),
http://www.sendspace.com/file/2cfa41
(trente minutes gratuites, et...gratifiantes).
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