Honneur d'abord à Saint Jacques le Majeur, saint patron des alchimistes et des vrais pèlerins de Compostelle, ainsi que, nous aimons à le croire, des compagnons du Tour de France.
Un tour régulier, non séculier comme celui de ces coureurs cycliques qui nous ont fait ce jour le plaisir de tangenter le pas de notre humble logis, avant de rejoindre des Champs Elyséens dont nous savons pertinemment que seuls des êtres de légende, en fait, peuvent prétendre s'y présenter vivants.
Mais en cette journée qui est également celle du cinquante septième anniversaire de notre chère disparue, en mémoire de qui nous avons fleuri notre modeste demeure de cinq belles roses blanches, retrouvons déjà notre Julien Champagne favori.
Admirez donc comme moi, extrait de ses carnets de croquis, cette émouvante esquisse d'un autre bienheureux, Marcel pour le coup, dont nous avons déjà disserté en son temps à propos de Notre Dame de Paris.
1911: Le Mystère des Cathédrales de Fulcanelli occupe déjà l'esprit de notre artiste, et ce superbe croquis, à ce jour inédit, est bel et bien antérieur d'un an à la publication en 1912 du frontispice de l'ouvrage (cinq années après avoir rencontré Fulcanelli, il serait entré à son service en 1910).
Hubert a-t-il trouvé son inspiration auprès de la cathédrale, ou aux termes de Cluny, dont nous voyons qu'il fut un visiteur attitré, et sans aucun doute attentif du musée actuellement voué au moyen âge?
En 1914 encore nous le retrouvons fréquentant assidûment la Bibliothèque Nationale, qui fut très certainement un autre des hauts lieux de ses recherches. Et n'oublions pas que c'est en 1923 seulement que Fulcanelli remit à son disciple Eugène Canseliet les notes devant servir à la rédaction de ses oeuvres.
Il nous semble donc de plus en plus probable, au vu de ces documents, que Julien ne fut pas seulement l'illustrateur talentueux de ces livres, mais qu'il a personnellement contribué à leur élaboration.
Enfin, saluons comme il se doit, en France la naissance d'une nouvelle revue alchimique, Chroniques du pays réel des Sages, et en Allemagne la réédition du fameux Typus Mundi, si cher à Eugène Canseliet, à Fulcanelli, et donc fatalement à Champagne.
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Excellent été à chacune et chacun, et au moins prochain si Dieu veult.
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