Salilus est manifestement inspiré par Julien Champagne, ces temps-ci. Je me réfère là à son récent commentaire de notre article consacré à Gaston Devaux et à la parenté de l'illustrateur de Fulcanelli:
http://www.archerjulienchampagne.com/article-31200919-6.html#comment114701380
Il a donc découvert que l'un des aïeux de ce dernier, son grand-père paternel Jean-Alexandre (1815-1889) avait eu comme son petit-fils les honneurs d'un dépôt de brevet.
Ainsi qu'on pourra le vérifer dans la base de données INPI consacrée au 19ème siècle, il a en 1843 fait breveter un calorifère.
Anecdotique? Pas vraiment car dans cette base il est dénommé "Champagne dit Hubert." Poursuivant ses investigations, Salilus a eu confirmation de cette dénomination dans deux entrefilets de 1872, l'un du Temps et l'autre du Courrier du commerce.
Cette année-là, Jean-Alexandre, qui s'était établi comme fabricant d'appareils à gaz fut en effet, hélas, déclaré en faillite, toujours sous le patronyme de Champagne dit Hubert, et même Hubert fils.
La conclusion de Salilus à l'examen de ces faits nous semble donc fondée, ou du moins solidement étayée: Dans la famille Champagne, Hubert n'est pas forcément un prénom, mais peut faire partie du nom. C'est un surnom, un sobriquet, ou si l'on veut un alias.
Voici donc peut-être, ou sans doute, pourquoi dans sa famille on appelait régulièrement Julien Champagne "Hubert", alors que son acte de naissance ne mentionne pas le prénom en question.
Faut-il y voir une explication de l'apparition de ce dernier sur son acte de décès? C'est possible, sinon probable. Je vous renvoie sur ces points à mes articulets consacrés à la naissance et au décès de Champagne.
Quoiqu'il en soit, on comprend mieux que le père de Julien (1854-192?) ait lui-même été appelé Alphonse Hubert. D'après Fulgrosse, ajouterai-je, la mère de ce dernier et l'épouse de Jean-Alexandre, serait née Marie Pauline Robert (1815-1854).
Evidemment, tout ceci ne peut que nous rappeler "l'écu final" du Mystère des Cathédrales, et sa mystérieuse devise Uber Campa Agna.
Profitons enfin de l'occasion qui nous est ainsi offerte d'annoncer la parution très prochaine de la troisième livraison des Cahiers de l'Ailleurs, l'excellente revue de Dominique Dubois.
L'alchimie y tiendra une place éminente, avec des apports de Nicodème sur Albert Poisson, de Jean Artero sur Fulcanelli et Eugène Canseliet, et de Steeve Fayadas sur ce dernier et un de ses disciples, Jean Laplace. Lequel était au demeurant convaincu, comme d'autres, que Fulcanelli fut (ou est) un Lesseps.
http://www.lescahiersdelailleurs.fr/le-n3-des-cahiers-de-lailleurs-sera-disponible-en-boutique-a-partir-du-8-septembre-2013/
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