Bonne année a tutti, nous sommes encore dans les temps, et par la même occasion, semble-t-il, dans le temps lui-même, où nous passons.
Après vous avoir offert en guise d'étrennes cet improbable cliché du palais Jacques Coeur de Bourges, dû à un charmant montage photographique, je voudrais, grâce à Henri, vous présenter ce qui constitue sans doute à ce jour la première critique connue de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.
A la fois anonyme et louangeuse, elle est parue dès 1926 dans la revue si bien dénommée L'intermédiaire des chercheurs et curieux:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73446j/f635.image.r=schemit.langFR
Comme on le voit, notre sagace lecteur fournit dans sa notule bibliographique sur "M. Fulcanelli" (mille excuses, mesdames) et son préfacier "E.Canseliet", sans oublier bien entendu l'éditeur Jean Schemit, suffisamment d'indications précises pour que le doute ne soit pas permis: Il a eu l'ouvrage entre les mains et l'a au moins parcouru.
Pour lui, l'interprétation religieuse qu'un Emile Mâle présente des symboles inscrits dans la pierre vaut probablement dans beaucoup de cas, mais ne saurait tout expliquer:
"Bien des scènes, en effet, posent une énigme; elles sont parlantes, mais leur voix ne s'entend plus. Elles nous sont obscures."
Pour Fulcanelli "et son adepte", précise-t-il bizarrement, elles sont cependant lumineuses, et c'est le secret du Grand OEuvre qui se lit en fait dans les sculptures de nos cathédrales.
"On se laisse facilement entraîner par les séductions de sa thèse", poursuit-il. Puis encore une étrange notation: "Qu'on vive avec lui ou qu'on s'instruise, on ne s'ennuie jamais. On fait un voyage enchanté."
Et de nous rappeler ensuite utilement que Guillaume de Paris, pour ce qui le concerne, sut prévoir le préjudice considérable que le temps porterait à son oeuvre. Comme l'a indiqué Fulcanelli, "en maître avisé il fit reproduire minutieusement les motifs de médaillons sur la rose centrale".
Enfin, nous sommes ravis de pouvoir constater qu'à cette époque du moins Champagne est mis à l'honneur, de façon appuyée:
"M. Champagne, l'artiste choisi pour reproduire les motifs discutés, l'a été pertinemment: il a du talent. Au moins autant que dans le texte, il est troublant par son dessin - sans avoir l'air d'interpréter."
Un bonheur n'arrivant jamais seul, paraît-il, comme une eau sèche qui ne mouillerait pas les mains, voici qu'on nous annonce pour bientôt une réédition française de l'ouvrage précité, qui de plus ne serait pas un simple reprint.
Cette bonne action devrait le 2 février prochain faire en la fête de la Chandeleur l'objet d'une présentation à Marseille.
Comme il se doit, pour l'occasion des navettes sont prévues en sus. Si l'on est en outre intéressé par la commande d'un des 300 exemplaires prévus, on pourra s'adresser, soit à l'imprimeur-éditeur Gilbert Bonnet, d'Alcor (06 03 24 78 39), soit à Bernard Avella (librairie Liber), soit peut-être encore au Colporteur du Livre (Philippe Subrini et Steeve Fayadas):
http://librairieliber.blogspot.fr/2013/01/le-mystere-des-cathedrales-marseille.html
http://le-colporteur.blogspot.fr/2013/01/le-mystere-des-cathedrales-de.html
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