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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 18:40


Oui, promis, je vous en dirai un peu plus bientôt sur les Soirées parisiennes de Julien Champagne.

Disons le mois prochain? C'est cela, au joli mois de mai...Mais en attendant, et à propos de floraison, que penseriez-vous d'un Lotus bleu?

Grâce à Dieu, et à son fidèle serviteur Dubosi, voici donc avec un tout petit peu de retard le produit
d'un article du périodique du même nom, précisément consacré au centenaire (1890-1990) de cette revue théosophique.


A tout seigneur, tout honneur, revoici d'abord "Krishna", supposé maître de Julien Champagne en alchimie et fondateur de l'éphémère Lotus rouge, qui précéda le bleuet:

http://www.archerjulienchampagne.com/article-5695800.html

"C'était, nous rapporte Daniel Caracostea dans sa chronique lotusienne, un jeune homme originaire de Nantes, qui, après avoir hérité, avait décidé de fonder une revue théosophique qui pourrait vivre deux ans sur ce legs.

Sur la couverture on pouvait lire "sous l'inspiration de H.P. Blavatsky." Cette dernière fit supprimer son nom à partir du numéro de décembre 1888 car Gaboriau était devenu très caustique vis-à-vis des fondateurs dans ses notes éditoriales, après les problèmes survenus au sein de la société en France à l'automne de cette même année...

En dépit de ces notes désobligeantes, le Lotus avait acquis une solide réputation de sérieux. Les articles originaux poteraient, parmi d'autres, les signatures de Amaravella, de Charles Barlet, de Stanislas de Guaita, de Papus, de l'abbé Roca...

Le dernier numéro du Lotus daté de mars 1889 ne parut que vers août 1889." Exit donc le Lotus rouge.


Avant le Lotus bleu toutefois, disons un mot de l'intermezzo de la Revue théosophique:

"Le second journal théosophique français parut en mars 1889. La comtesse G. d'Adhémar qui en était la directrice ne savait pas que Gaboriau allait faire cesser la parution du Lotus...

Le nom de Mme Blavatsky apparaissait à nouveau mais comme rédacteur en chef. La durée de vie de la revue sera encore plus brève que celle de son prédécesseur puisque dans le numéro 12 de février 1890 la comtesse écrivait qu'elle était "obligée pour des motifs personnels d'abandonner la direction de la Revue théosophique."

D'après le commandant Courmes dont nous ferons la connaissance tout à l'heure, la comtesse qui était américaine dut quitter la France pour des affaires de famille.

Parmi les auteurs non encore mentionnés qui ont écrit dans sa revue, citons Joséphin Péladan, Eugène Nuss, et Arthur Arnould.


Il semble que ce soit Arnould (1833-1895) qui ait pris la décision de fonder le Lotus bleu au début de l'année 1890.

Cet écrivain avait été membre de la Commune en 1871 et à son retour en France d'une dizaine d'années d'exil écrivit sous le pseudonyme d'Arthur Mattey.

Il adhéra à la Société Théosophique en 1888 et la dirigea en France jusqu'à sa mort. Son nom de plume théosophique était Jean Matthéus.

Sa santé étant déficiente, il fut secondé de 1891 à 1893 par Amaravella (nomen d'Emile J. Coulomb).


Après la mort d'Arthur Arnould, la direction de la revue passa entre les mains du docteur Théophile Pascal (1860-1909).

Docteur en médecine, natif du Var, il adhéra à la Société en 1891. En 1898 une dépression nerveuse l'obligea à interrompre son travail et Mme Besant l'emmena en Inde pour rétablir sa santé...

A son retour en 1899 il fut élu secrétaire général de la section française qui venait d'être fondée; poste qu'il conserva jusqu'à sa mort.


Dès 1898 cependant la direction effective du Lotus bleu incomba à "M.Dac" alias Dominique Albert Courmes (1843-1914). Il la dirigea pendant 17 ans jusqu'à sa mort.

Il s'était engagé à 17 ans dans la marine et y avait servi pendant 35 ans. Il quitta le service avec le grade de commandant et adhéra à la Société en 1876. C'est lui qui traduisit La Doctrine Secrète en français.


Et nous en arrivons maintenant à Gaston Revel...pour ne presque rien vous carcher, si, si je maintiens le carcher, c'est d'ailleurs à lui que je voulais en venir.

Mais écoutons d'abord à son sujet Daniel Caracostea:

"Gaston Revel, nommé par le Conseil de la Société Théosophique, fut le quatrième directeur du journal...

Gaston Revel avait adhéré à la Société avec ses parents, son frère et son épouse. Il dirigea diverses revues dont Le Théosophe, ainsi que les Publications Théosophiques, ancêtre des éditions Adhyar.

En cette qualité il publia la première oeuvre de Mme Blavatsky, Isis Dévoilée, de 1913 à 1921. Il mourut vers la fin de l'année 1939."

Gaston Revel (1880-1939) fut en fait un des Veilleurs de René Schwaller. Son pseudo au sein de l'ordre intérieur était Paul d'Elie.

Dans sa revue Le Théosophe parurent d'ailleurs des articles de Schwaller et d'un autre ami de Julien Champagne, Pierre  Dujols.

Après sa séparation d'avec la Société Théosophique et la dispersion des Veilleurs, nous explique Alexandra Charbonnier, Gaston Revel, grâce à sa femme, l'excellente comédienne Marcelle Rueff, devint administrateur du théatre du Vieux-Colombier.


Et le Lotus bleu, me direz-vous? En 1919, après l'expiration du mandat de M. Revel, c'est Emile Point qui diriga la revue jusqu'en 1935...

En 1990, son "rédacteur responsable" était Françoise Caracostea.


Comme Schwaller et Dujols, comme aussi le disciple de ce dernier, Henri Coton, Julien Champagne adhéra à la Société Théosophique, si on en croit Geneviève Dubois.

De cette adhésion passagère, qui a peut-être cessé en 1919 avec l'émergence des Veilleurs, serait-il possible de trouver une trace au sein des archives de la section française de la "S.T."?

Et puisqu'on m'avait à tort laissé entendre que Daniel Caracostea avait quitté cette terre, je voudrais conclure par un salut amical  à son endroit, et clore mon articulet du jour par les dernières phrases de sa chronique:

"Et l'avenir? L'aspect extérieur du Lotus bleu a été modifié mais son but n'a pas changé depuis sa fondation:

Essayer par le biais de ses articles d'inciter ses lecteurs à chercher cette autre conscience qui réside en chacun de nous.

Conscience qui une fois réalisée nous fait ressentir l'unité de toute vie, et par là même la fraternité qui unit tous les êtres."



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commentaires

C
Alfred Courmes était le fils de Louis, officier de marine et petit-fils d'un autre Louis, officier de marine lui aussi . je me demandais si Dominique Albert, commandant de marine ,pouvait être un oncle?
Répondre
A
Vous voulez dire Dominique Albert Courmes. C'est possible, il semble avoir écit un traité de yoga dont la deumième édition est parue en 1924.Mais voyez plutôt:- An Index to Le Lotus Bleu, March 1890 - continuing, Paris, FranceLotBlF y1990 v95 mars p61 - Portrait du commandant Dominique Albert Courmes -- anonyme LotBlF y1990 v95 mars p61 - Portrait de Gaston Revel -- anonyme ...www.austheos.org.au/indices/LOTBLF.HTM - 988k - En cache - Pages similairesEn quoi ceci concerne-t-il directement ou indirectement Julien Champagne?
C
"M Dac" était-il parent, non pas avec Pierre Dac, mais avec le peintre Alfred Courmes (1898-1993)."L'affreux Courmes" dont Pierre Descargues : "Les peintres du fantastique, quand ils ne sont ni mondains, ni membres du parti surréaliste, sont des gens dont on parle peu. Qui connaîtrait l'oeuvre de Courmes si tous les ans, au salon de Mai, il n'envoyait un tableau? Il est vrai que chaque fois il s'agit d'un tableau agressif, provocant, drôle, qu'on ne peut pas ne pas remarquer. Hors des circuits habituels, Courmes vend ses tableaux chez des collectionneurs plus souvent étrangers que Français."Les Français, explique-t-il, n'aiment pas l'humour quand il est mélangé à autre chose. Ils ne le goûtent que pur." "Courmes a peint, cher Archer, plusieurs     St   Sébastien    pas piqués des hannetons.En 1973, est sorti aux éditions Losfeld un livre sur Courmes avec des photos de Doisneau écrit par Jean-Marc ... Campagne
Répondre
A
Je pense que le peintre est peut-être tout simplement le fils du théosophe:http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Courmeshttp://www.courmes.org/Ceci expliquerait peut-être au moins partiellement l'inspiration si particulière de certaines des toiles surréalistes qu'Alfred Courmes a consacré à Saint Sébastien, dont ma préférée est actuelement celle-ci(1935):http://bp1.blogger.com/_UtZjOk9CHqQ/RhA4XQHWRsI/AAAAAAAAAqs/gNaEUoVHVAY/s1600-h/alfred+courmes,+Ex+Voto+Ã%20+S.+S.,+1935.jpgQuant à ce J. Marc Champagne qui a écrit sur Alfred le livre que vous dites, reste à savoir si nous avons affaire là encore à un parent ou à un simple homonyme de Julien Champagne:http://209.85.135.104/search?q=cache:IcDjYYRDOAwJ:www.courmes.org/biographie.asp+ALFRED+COURMES&hl=fr&ct=clnk&cd=2&gl=fr
D
Bonjour Archer,<br /> Je viens de découvrir dans vos commentaires que j'avais quitté cette terre. C'est effectivement depuis l'au-delà que je vous envoie ce petit bonjour.<br /> Daniel Caracostea<br /> (dans les limbes)
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A
Je suis heureux d'avoir à rectifier! C'est chose faite. Puisque vous nous tombez du ciel, peut-être pourrez vous nous apporter un éclairage sur les relations encore bien mal connues entre Julien Champagne et la ST?Tenez, je suis pratiquement sûr que Gaston Revel par exemple mériterait de se voir consacrer un article à lui tout seul. A-t-on d'autres photos de lui?
S
Je n'ai pas fait exprès, mais je viens d'y penser :<br /> http://www.bande-dessinee.org/bd/bd02.nsf/InterSeries/c085f2fc1bdfb2a9c12563df00563a05!OpenDocument<br /> Bien à toi,<br /> Sylvie.
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A
Excellent encore une fois, Sylvie. Peut-être un jour me diras-tu la raison sans doute très particulière qui fait que ce blog te plaise tant.Hergé a pas mal de points communs avec Jules Verne, notamment l'anticipation du voyage dans la lune qu'avait avant eux mis en scène le philosophe et alchimiste Cyrano de Bergerac.Les initiales de R.G. font d'ailleurs penser au Recipe G des francs-maçons ou au Royal Guerdon de l'alchimiste (encore un) Jacques Coeur.Quant aux titres de ses albums, ils constituent souvent bien entendu un vrai régal (RéGal of course) pour l'hermétiste: L'étoile mystérieuse, Le secret de la licorne, Le temple du soleil...pour en citer quelques uns. Je partage avec toi cette admiration enfantine pour Hergé (et aussi Jules Verne dans mon cas). Finalement un blogger, c'est un peu un Tintin, quelque part, un petit reporter.Quant à mi-loup, et bien "ceci est une autre histoire."
S
Oui, l\\\'île Bourbon est devenue La Réunion. J\\\'ai de la famille là-bas, mais depuis que j\\\'y ai été invitée pour le mariage de mon parrain, ça a dû changer, j\\\'avais 14 ans !<br /> Ce matin, je me disais qu\\\'il fallait que je relise Tintin, car il me semblait y voir quelque chose "d\\\'ésotérique" dans "Le Temple du Soleil", suite des "Sept Boules de Cristal", ces 2 albums m\\\'avaient beaucoup impressionnés quand j\\\'étais petite. Donc, en effet, quand je lis tes commentaires, je me demande si je ne suis pas en train de "rêver", d\\\'ailleurs, je viens de me pincer :-)<br /> C\\\'est à moi de te remercier ! Si tu savais ... à quel point !<br /> Sylvie.
Répondre