Aimez-vous, mais aimez-vous Arturo Perez Reverte? Moi j'adore, et pas seulement parce qu'il cite Fulcanelli dans ses premières obras:
http://www.livres-online.com/-Perez-Reverte-Arturo-.html
Toujours est-il que son "Tableau du maître flamand" pourrait fort bien s'appliquer à Julien Champagne.
Voici pourquoi, et voici pourquoi en outre on ne regarde jamais d'assez près une peinture, notamment celles se rapportant à l'alchimie.
Considérons ensemble si vous le voulez bien la couverture du Fulcanelli dévoilé de Geneviève Dubois:
http://www.archerjulienchampagne.com/article-2709452.html
http://www.archerjulienchampagne.com/article-3405546-6.html
J'avais en son temps qualifié ce tableau de "possible autoportrait":
http://www.archerjulienchampagne.com/article-1784265.html
Mais voilà...
Dans un autre ouvrage édité par la même Geneviève, Ces hommes qui ont fait l'alchimie du XXème siècle (1999), le même tableau, hélas reproduit en noir et blanc, figure également, mais d'étrange manière.
D'abord, il est tout retourné, ce portrait, flamand ou pas.
Ensuite, il fait apparaître bien mieux que précédemment un écusson jouxtant la belle reproduction de Julien Champagne dans sa maturité.
Donc cette belle ouvrage était antérieurement tronquée...et peut-être l'est-elle toujours.
Bien entendu le blason dont il s'agit est de lecture aisée, au premier abord. Nous avons ici affaire au symbole du mercure cher aux alchimistes.
Mais pourquoi ce fond rouge, pourquoi ce noeud en forme d'alpha qui surmonte la pièce d'héraldique, pourquoi enfin cette étoile à cinq branches au beau milieu du cercle central?
Cette astérie moins commune en alchimie que sa cousine à six pétales me paraît d'ailleurs ornée d'un grain médian...Illusion d'optique?
Voici en tout cas ce que je me suis laissé dire, en l'attente d'éventuelles précisions sur cette énigmatique peinture:
Champagne n'est pas l'auteur du tableau, et ce dernier pourrait bien n'être que la partie d'un tout.
Série de portraits?
Si c'est le cas, il y en aurait au moins trois, le soufre et le sel rejoignant le mercure. Mais peut-être y en a-t-il davantage, et pourquoi pas autant que de métaux planétaires?
Maintenant, qui a peint Julien? Peut-être quelqu'un de l'entourage du Docteur Rouhier:
http://www.archerjulienchampagne.com/article-3112353.html
Voici ce qu'en écrit entre autres Dubois dans son Fulcanelli:
"Alexandre Rouhier avait publié chez Véga l'ouvrage "De l'architecture naturelle", dont il était l'auteur principal, avec la participation de Marcel Nicaud."
http://www.sacredscience.com/archive/PetrusPages.htm
http://www.sacredscience.com/archive/PetrusPreface.htm
Ne manquons pas quoiqu'il en soit de comparer le motif ci-dessus, qui figure dans De l'architecture naturelle, à celui que Julien Champagne consacra dès 1910 aux métaux planétaires:
http://www.archerjulienchampagne.com/article-2376922.html
Ce motif vient d'être début 2009 utilement reproduit par Ibrahim dans son site si pertinemment consacré à La rue de l'alchimie.
http://hermetism.free.fr/Julien_Champagne_Metaux_planetaires.htm
D'après certain témoignage, le portrait ci-dessus de Julien Champagne serait en fait précisément l'oeuvre de Marcel Nicaud, et il ferait partie d'une série de sept (autant que de métaux planétaires), à laquelle le Grand Lunaire d'Alexandre Rouhier ne serait pas étranger.
Parmi les sept peintures figurerait celle d'une femme, et une autre représentant Eugène Canseliet.
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