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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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11 septembre 2006 1 11 /09 /septembre /2006 14:36


Après notre récent post sur l'hotel Lallemant de Bourges (Toison d'or de Champagne, 5 septembre 2006), nous voici ce soir de retour en ce logis berruyer.

La planche XXXIII de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli, dessinée par Julien Champagne, est comme la précédente consacrée à la chapelle. Cette fois, elle représente le côté droit du chapiteau du pilier de l'oratoire.

Dans l'édition Pauvert du Mystère, la planche correspondante est un cliché photographique qui porte le numéro XLIV.

Le plafond de la chapelle, composé de caissons disposés sur trois rangs longitudinaux, nous dit Fulcanelli, est en effet soutenu, vers la moitié de sa portée, par deux piliers carrés accotés aux murs et creusés sur leur face de quatre canelures. Et de poursuivre:


"Celui de droite, en regardant l'unique fenêtre qui éclaire cette petite pièce, porte entre ses volutes un crâne humain, placé sur une console de feuilles de chêne et pourvu de deux ailes.

Traduction expressive d'une génération nouvelle, issue de cette putréfaction, consécutive à la mort, qui survient aux mixtes lorsqu'ils ont perdu leur âme vitale et volatile.

La mort du corps laisse apparaître une coloration bleu foncé ou noire, affectée au Corbeau, hiéroglyphe du caput mortuum de l'OEuvre.

Tel est le signe et la première manifestation de la dissolution, de la séparation des éléments et de la génération future du soufre, principe colorant et fixe des métaux.

Les deux ailes sont placées là pour enseigner que, par abandon de la partie volatile et aqueuse, la dislocation des parties s'opère, la cohésion se trouve rompue. Le corps, mortifié, tombe en cendre noire ayant l'aspect d'un poussier de charbon.

Puis, sous l'action du feu intrinsèque développé par cette désagrégation, la cendre, calcinée, abandonne ses impuretés grossières et adustibles; il naît alors un sel pur, que la cuisson colore peu à peu et revêt de la puissance occulte du feu."


Le chapiteau de gauche, non reproduit, montre un vase décoratif dont l'embouchure est flanquée de deux dauphins.

Une fleur, qui semble sortir du vase, s'épanouit sous une forme rappelant celle des lis héraldiques.

Fulcanelli estime que tous ces symboles se rapportent au dissolvant, ou mercure commun des Philosophes, principe contraire au soufre, dont dit-il nous avons vu l'élaboration emblématique sur l'autre chapiteau. Et il achève ainsi sa description des piliers:

"A la base de ces deux supports, une large couronne de feuilles de chêne, traversée verticalement d'un faisceau décoré du même feuillage, reproduit le signe graphique correspondant, dans l'art spagyrique, au nom vulgaire du sujet.

Couronne et chapiteau réalisent de la sorte le symbole complet de la matière première, ce globe que Dieu, Jésus et quelques grands monarques sont représentés tenant dans leur main."


Des grands, certes, mais aussi des tous petits, comme ces parvuli du traité hermétique appelé Typus Mundi (1627), sommes-nous comme irrésistiblement tentés de conclure.

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