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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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30 juillet 2006 7 30 /07 /juillet /2006 21:17


Nous voici de retour en Arles, après notre post du 20 mai 2006: Arlésienne de Champagne, puisque nous pouvons, en ce soir de la sainte Juliette, admirer avec vous un cliché, cette fois pris à l'endroit, de la reproduction par Julien Champagne du tombeau de Constantin, dessin qui devait figurer parmi ceux du troisième ouvrage de Fulcanelli, intitulé Finis Gloriae Mundi et non paru à ce jour.

Relisons, à propos de ce livre "mythique", l'extrait correspondant de l'inventaire des documents du dossier consulté en 1982 à Savignies par feu Jean Laplace, à qui je cède bien respectueusement la parole:

"Une page répertoriée D à l'encre violette, écrite de la main de Fulcanelli et titrée Le Labarum de Constantin."

Alors même qu'il l'a fait graver sur sa tombe, je ne crois pas qu'Eugène Canseliet se soit jamais exprimé sur le sigle I.H.S., qui peut alternativement signifier Jésus sauveur de l'humanité ou Par ce signe (tu vaincras).

Fulcanelli, après l'avoir mentionné dans Le Mystère des Cathédrales, y est revenu dans Les Demeures Philosophales, à propos de Sainte Véronique (mon post du 04 février 2006: Sainte Véronique et Champagne).

"Tel est le sens de l'inscription latine In hoc signo vinces, "tu vaincras par ce signe", placée sous le chrisme du labarum de Constantin...

Le signe de la croix, monogramme du Christ dont l'X de Saint André et la clef de Saint Pierre sont deux répliques d'égale valeur ésotérique, est donc bien cette marque capable d'assurer la victoire par l'identification certaine de l'unique substance exclusivement affectée au labeur philosophal."

Je ne doute pas, personnellement, que cette substance soit féminine. Et puisque nous avons récemment évoqué le Mars de Roméo, comment ne pas noter, sur ce dessin et sur ce cliché du tombeau impérial, la présence centrale, chères Juliettes, et bien sûr vous surtout, Juliette chère, du signe de Vénus?

Ce signe, vous savez également, n'est-ce pas, qu'il est bien évidemment aussi celui du bouleversement de la terre.

Fulcanelli, dans les Demeures Philosophales, reviendra sur les rapports tumultueux entre Mars et Vénus au chapitre Le grimoire du chateau de Dampierre, à propos du troisième caisson de la première série de la galerie haute:

"Quatre fleurs épanouies et dressées sur leurs tiges sont en contact avec le tranchant d'un sabre nu. Ce petit motif a pour devise:

.NVTRI.ETIAM.RESPONSA.FERVNTVR.
Développe aussi les oracles annoncés...

Ces oracles, au nombre de quatre, correspondent aux quatre fleurs ou couleurs qui se manifestent pendant l'évolution du Rebis...Ces phases, diversement colorées, portent le nom de Régimes ou de Règnes...

A chaque régime les philosophes ont attribué l'une des divinités supérieures de l'Olympe...Au règne de Mercure (Hermès, base, fondement), premier stade de l'OEuvre, succède celui de Saturne (Chronos, le vieillard, le fou); Jupiter gouverne ensuite (Zeus, union, mariage), puis Diane (Artémis, entier, complet), ou la Lune, dont la robe étincelante est tantôt tissée de cheveux blancs, tantôt faite de cristaux de neige;

Vénus, vouée au vert (Aphrodite, beauté, grâce), hérite alors du trône, mais Mars la chasse bientôt (Arès, adapté, fixé), et ce prince belliqueux, aux vêtements teints de sang coagulé, est lui-même renversé par Apollon (le triomphateur), le Soleil du Magistère, empereur vêtu de brillance écarlate, lequel établit définitivement sa souveraineté et sa puissance sur les ruines de ses prédécesseurs."

Et l'Adepte dévolu au XXème siècle de préciser, à mon avis mezza voce:

"Quelques auteurs, assimilant les phases colorées de la coction aux sept jours de la création, ont désigné le labeur entier par l'expression Hebdomas hebdomadum, la Semaine des semaines, ou simplement la Grande Semaine, par ce que l'alchimiste doit suivre au plus près, dans sa réalisation microcosmique, toutes les circonstances qui accompagnèrent le Grand OEuvre du Créateur."


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