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  • : Site consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.
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...consacré à l'artiste français Julien Champagne (1877-1932), à sa vie et à ses oeuvres.


Peintre et dessinateur, Julien Champagne est surtout connu de nos jours pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un mystérieux alchimiste contemporain.

Et pourtant, il figure au Bénézit, la "Bible" internationale des créateurs. Et suivant son ami Eugène Canseliet, il fut bien un maître du pinceau et du crayon.

C'est à la découverte de cet artiste méconnu, mais profondément attachant, que je voudrais vous inviter. Je voudrais aussi vous demander de ne pas hésiter à enrichir mes articles de vos propres commentaires et de vos découvertes personnelles.

Bon voyage donc au pays légendaire de Julien Champagne.

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30 mai 2006 2 30 /05 /mai /2006 21:39


Pour des raisons toutes personnelles je l'avoue, j'ai pour le renard, autrement dit notre goupil national, une sympathie avérée. Comme le coq, en outre, flatte en moi le gaulois, c'est avec un plaisir particulier que je vous conduis de nouveau ce jour vers la cathédrale d'Amiens, et plus précisément vers son porche central.

Intitulée justement "le coq et le renard", la planche XXIV de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli, illustrée par Julien Champagne, est remplacée dans la réédition Pauvert par un cliché qui porte le numéro XXXV.

"Contre le pied-droit du grand porche, nous précise l'Adepte, nous retrouvons, en un quatre-feuilles engagé, l'allégorie du coq et du renard, chère à Basile Valentin. Le coq se tient perché sur une branche de chêne que le renard essaie d'atteindre."

Et Fulcanelli de préciser:

"Le coq et le renard ne sont qu'un même hiéroglyphe recouvrant deux états physiques distincts d'une même matière.

Ce qui apparaît tout d'abord, c'est le coq ou la portion volatile, conséquemment vivante, active, pleine de mouvement, extraite du sujet, lequel a pour emblème le chêne...

Ce coq, tout volatil qu'il soit, peut devenir le Phénix. Encore doit-il, auparavant, prendre l'état de fixité provisoire que caractérise le symbole du goupil, notre renard hermétique."


A propos de Paris, Fulcanelli, se référant à nouveau à Basile Valentin, avait déjà précisé dans le même ouvrage:

"L'extraction du Soufre rouge et incombustible est manifestée par la figure d'un monstre tenant à la fois du coq et du renard.

C'est le même symbole dont se servit Basile Valentin dans la troisième de ses Douze Clefs.

"C'est ce superbe manteau avec le le Sel des Astres...qui suit ce soufre céleste, gardé soigneusement de peur qu'il ne se gâte, et les fait voler comme un oiseau, tant qu'il sera besoin, et le coq mangera le renard, et se noiera et étouffera dans l'eau, puis reprenant vie par le feu, sera (afin de jouer chacun leur tour) dévoré par le renard."

J'observe enfin que dans son édition des Douze Clefs (Minuit, 1956), Eugène Canseliet donne du même passage du traité de Basile Valentin une version sensiblement ou si l'on préfère légèrement différente:

"Conserve bien ce manteau honorable, de compagnie avec le sel astral, qui suit ce soufre céleste.

Que rien de funeste ne lui arrive et fais-le voler comme l'oiseau autant qu'il suffise. A ce moment, le coq dévorera le renard, ensuite suffoquera dans l'eau et, ressuscité par le feu, sera à son tour dévoré par le renard, afin que le semblable soit restitué au semblable."

http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-volpe-di-julien-champagne-35788527.html

 



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commentaires

C
Nous allons laisser  Dada, le grand "Marchand du sel" et ses amis, ainsi que ce cher Roussel, battre la campagne et s'ébattre dans la source de leurs inspirations pour vous envoyer par mail les détails de 2 tableaux où l'influence de Champagne est là, bien visible. Peut-être pourrez-vous nous aider à les interpréter.<br />  Puisse l'hélice du traîneau de notre chercheur faire parvenir sur notre pauvre globe un peu du souffle de l'esprit. <br /> Hélicalement . Ray
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A
Comme dirait Eugène Canseliet: Quand sel y est...Je suis bien sûr impatient d'en savoir plus, et sans doute -du moins je l'espère- ne suis-je pas le se(u)l!Roussel, intéressant que vous le rappeliez encore à notre bon souvenir: Je viens de recevoir et je dois lire maintenant le livre de Philippe Audouin sur Maurice Fourré: Rêveur définitif (Le Soleil Noir, 1978). Au chapitre "au commencement, le verbe", je lis donc, s'agissant en particulier de Raymond:"En désignant, Fourré révèle. En nommant, il dit simultanément "ce qui est dessous".Et dessus, ajouterai-je. "Il évoque, au sens magique du terme. Il désigne l'apparition du réel - et le réel devient sanctuaire."Enfin, il explique:"Telle est la langue dont usaient Lautréamont, Jarry, Roussel et (Malcolm de) Chazal".Et il termine ainsi:"On se souvient de l'apologue Zen qu'aimait à citer (André) Breton:Un disciple railleur propose à son Maître le Hai-Kai suivant:"Une libellule rouge! ôtez-lui les ailes: un piment."Et le Maître "par pure bonté bouddhique" de retourner aussitôt la formule:"Un piment; mettez-lui des ailes: une libellule rouge."Maurice Fourré n'arrachait jamais les ailes des libellules."