Après la dernière demeure de Julien Champagne, après les Demeures Philosophales aussi de
Fulcanelli, nous voici de nouveau devant le Mystère des Cathédrales.
Comme le printemps nous le souflle en ce moment, la vie est un éternel retour. Je vous propose donc ce soir deux dessins de notre artiste sur le même bas-relief, qui a inspiré la planche XXVI du premier livre du maître commun de Julien Champagne et d'Eugène Canseliet.
Cette planche est intitulée Notre-Dame de Paris - Portail de la Vierge. Les métaux planétaires; celle ci-dessus provient d'un excellent site en cours d'élaboration que je me permets de vous recommander, où vous trouverez nombre de reproductions d'oeuvres de Julien Champagne
http://rusurisum.dyndns.org/champ_mdc_57.htm
Il s'agit bien entendu d'un ensemble de dessins extraits de l'édition 1957 du Mystère (Omnium
Littéraire).
La seconde illustration (ci-dessous) est tirée du N°3 de la non moins remarquable revue Arcadia, dans un article intitulé "Fulcanelli dévoilé", qui consiste en un entretien avec Geneviève Dubois, auteur de l'ouvrage du même nom.
Dubois y annonce une suite, à ce jour non parue, à son premier livre.
Voici l'essentiel du texte qui présente cette illustration: "Dessin original de J.J. Champagne (26x37)...à la mine de plomb et rehauts de gouache, utilisé pour l'édition originale du Mystère des
Cathédrales (collection privée)".
Cet article fut ultérieurement repris dans le numéro spécial d'Arcadia, à tirage limité, paru à l'été
2002 (http://arcadia.revue.free.fr/index.html).
Ce que nous explique pour sa part Fulcanelli sur ce bas-relief nous paraît significatif:
"Au centre du tympan, sur la corniche médiane, regardez le sarcophage, acessoire d'un épisode de la vie du Christ; vous y verrez sept cercles: ce sont les symboles des sept métaux planétaires...
Le cercle central est décoré d'une façon particulière, tandis que les six autres se répètent deux à deux, - ce qui n'a jamais lieu dans les motifs purement décoratifs de l'art ogival.
Bien plus, cette symétrie s'étend du centre vers les extrémités...
La concordance de mutation des planètes métalliques entre elles est indiquée, sur le porche de Notre-Dame, de la manière la plus formelle.
Le motif central symbolise le soleil; les rosaces des extrémités indiquent Saturne et la Lune; puis viennent respectivement Jupiter et Mercure; enfin, de chaque côté du Soleil, Mars et Vénus.
Mais il y a mieux. Si nous analysons cette ligne bizarre qui semble relier les circonférences des roses, nous la verrons formée de quatre croix et de trois crosses, dont l'une à spire simple et les deux autres à double volute.
Remarquez, en passant, que s'il s'agissait encore ici d'une volonté ornementale, il faudrait nécessairement six ou huit attributs, toujours afin de conserver une parfaite symétrie; il n'en est rien, et ce qui achève de prouver que le sens symbolique est voulu, c'est qu'un espace, celui de gauche, demeure libre.
Les quatre croix, de même qu'en la notation spagyrique, représentent les métaux imparfaits; les crosses à double spirale, les deux parfaits, et la crosse simple, le mercure, demi-métal ou semi-parfait."
http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-ai-metalli-planetari-35787446.html
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