Nous avons déjà traité du mystère de la cathédrale de Paris, sur laquelle il nous faudra certainement revenir.
Nous avons aussi évoqué Bourges, et nous y retournerons sans doute également. Hendaye, nous l'avons effleuré, encore un sujet à développer.
Mais nous n'avons jamais encore traité de la capitale picarde, qui est pourtant après celle de la France, la vedette incontestable du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.
Amiens, qui est avec la Loire et la Loire Atlantique une des patries de Jules Verne, et donc de Raymond Roussel, Amiens, qui est aussi le berceau d'une partie de la famille de Julien Champagne, et en tout cas de la belle-famille de sa soeur.
Amiens, voisine aussi du Beauvaisis d'Eugène Canseliet, unique disciple de Fulcanelli et ami de
Champagne.
Nous voici donc en cette cathédrale, en compagnie de l'emblème XXVII de l'édition originale du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli.
Cette planche reproduite ci-dessus, et photographiée ci-après, n'est pas signée par Julien, bien qu'elle soit de sa main; l'artiste n'a, à ce qu'il semble, signé que certaines oeuvres considérées par lui comme majeures, du moins au plan esthétique.
Il n'en est pas forcément de même du point de vue de l'hermétisme, et certes la cathédrale d'Amiens ne saurait être sous-estimée de ce point de vue.
"Le porche central de Notre Dame d'Amiens, nous explique Fulcanelli, le porche du Sauveur, donc, est la reproduction à peu près fidèle, non seulement des motifs qui ornent le portail de Paris, mais encore de la succession qu'ils y affectent."
"Au demeurant, le chef-d'oeuvre picard, magnifique entre tous, reste l'un des plus purs monuments que le moyen âge nous ait légués; aussi, l'admirable temple dû au génie de Robert de Luzarches, de Thomas et Renault de Cormont, demeure-t-il aujourd'hui dans sa splendeur originelle."
Fulcanelli finit en fait dans son ouvrage l'étude des types hermétiques originaux de la cathédrale d'Amiens en relevant, à gauche du porche ou portail de la Vierge Mère, le petit motif d'angle dont il s'agit ici, offrant, ajoute-t-il, une scène d'initiation.
"Le maître désigne à trois de ses disciples l'astre hermétique...l'étoile traditionnelle qui sert de guide aux Philosophes et leur indique la naissance du fils du soleil."
A propos de cet astre "aux sept rayons", il rappelle la devise de Nicolas Rollin, chancelier de Philippe le Bon, peinte en 1447 sur le carrelage de l'hopital de Beaune, dont il fut le fondateur.
Cette devise ( "seulle étoile") , présentée à la manière d'un rébus, manifestait la science de son possesseur par le signe caractéristique de l'OEuvre, l'unique, la seule étoile.
Sur ce sujet de la cathédrale d'Amiens, on pourra consulter, et d'Eugène Canseliet le N°218 de la revue Atlantis, et l'article de Patrick Rivière, qui le mentionne, au site:
http://www.alchymie.net/symbolisme/cathedrale_amien.htm
http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-champagne-di-amiens-champagne-amiennois-35787219.html
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