Fulcanelli était un intime de René (Raphaël) Viviani, né en 1863 à Sidi Bel Abbès (Algérie) et mort en 1925 au Plessis Robinson (Hauts de Seine).
Viviani fut par deux fois président du conseil, c'est à dire chef du gouvernement, au tout début de la première guerre mondiale.
Dans le numéro dix de la revue La tourbe des philosophes (1980), qui lui est d'ailleurs consacré, le disciple de Fulcanelli, Eugène Canseliet, se souvient de ce jour de 1919 où son maître et lui rencontrèrent ensemble, avenue Montaigne, l'homme politique:
"Fulcanelli se trouvait dans la cour, en compagnie de René Viviani, de qui la calèche attendait sur l'avenue. Je m'arrêtai pour saluer avec beaucoup de déférence, car je savais la qualité du visiteur et l'amitié qui l'unissait intimement à son "très cher Fulcanelli."
Et Julien Champagne, dans tout ça, me direz vous? Canseliet poursuit:
"Resté incorrigiblement rapin, Julien Champagne avait un petit chien qu'il appelait Jougy, dont la robe blanche était frisée en larges coquilles. Il venait parfois avec cette bête aimable et toute pleine de cocasses drôleries. Son maître facétieux la faisait asseoir bien d'aplomb, lui disait de faire la belle, en ajoutant fort gravement:
"Nous allons prononcer notre discours à Monsieur Viviani!"
Aussitôt l'animal, véritable petit cabot, se mettait à pousser de roques grognements en chaîne, qu'il semblait moduler et souligner de gestes, en allongeant et ramenant ses pattes antérieures."
Et Eugène de conclure, indulgent:
"Certes ce n'était pas méchant; tout de même Fulcanelli , ayant eu connaissance du numéro, pria son dessinateur, qu'il ne le produisît pas devant les jeunes de Lesseps, c'est-à-dire les arrière-petits-enfants de Ferdinand qui perça le canal de Suez, sous Napoléon III."
http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-32352126.html
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