A seize ans selon Geneviève Dubois (Fulcanelli dévoilé, Dervy, 1996), Julien Champagne s'inscrivit à l'Ecole des Beaux Arts de Paris. Vers 1893, donc, il y fut enregistré, sous le numéro 5996.
Il devint alors l'élève du peintre académique Léon Gérôme (1824-1904), dont un buste (1872-1873) par le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), qui en était un ami proche, est reproduit ci-dessus.
Léon Gérôme est en particulier resté célèbre pour s'être opposé aux impressionnistes, ce qui lui valut les foudres d'Emile Zola.
Geneviève Dubois affirme que de cette période de l'oeuvre de Champage un excellent tableau a survécu, qui représente l'évêque de Bordeaux.
Elle y ajoute trois aquarelles de 1895, dont elle reproduit une, en noir & blanc (Beauvoir-Rivière, Soleil Couchant, 9 août 1895), et deux dessins de tête de femme à la plume, également reproduits en noir & blanc, dont un daté du 31 mai 1898 porte la signature de J.Champagne .
Enfin dans son ouvrage est photogaphiée une sculpture de Julien Champagne, une pendule en forme d'église gothique, avec des cartouches dessinés de rosaces, peut-être associés à ce travail.
En 1900, à trente-trois ans, J. Champagne termina avec succès son cursus à l'Ecole des Beaux Arts de Paris.
Quant à Gérôme, parfois généreusement qualifié de pompier, ou étroitement cantonné dans la catégorie des orientalistes, il fut aussi maltraité que Julien Champagne.
La meilleure monographie qui lui est consacrée à ce jour est peut-être celle de Gerald Ackerman (ACR editions, 1997).
A mon sens il est surtout un artiste classique, et fut aussi sculpteur, comme en témoigne son bronze signé sur Bonaparte à cheval entrant au Caire, statuette exposée au Salon de 1897.
Et encore cette impressionnante et énigmatique Corinthe, mise en vente par Sotheby's en mai 2008:
http://maxjulienchampagne.over-blog.it/article-29129883.html
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