Nous avons déjà évoqué ici à plusieurs reprises la remarquable qualité du travail accompli à Marseille par Gilbert Bonnet et ses équipes des éditions Alcor et de la revue Liber.
Voyez à ce sujet, si vous le souhaitez, certains de nos articles précédents dont Champagne en Alcor ou Champagne de Liber.
La dernière livraison de cette revue vient de nous parvenir, et une fois de plus le résultat est au rendez-vous, nous apportant une preuve que l'exigence peut payer, intellectuellement et spirituellement du moins.
Le numéro 7 de ces recueils, bouclé à l'automne 2021, mais de fait imprimé au mois de décembre dernier, s'inscrit bien en effet, à notre avis, dans le droit fil de ceux qui l'ont précédé.
Il illustre donc bien, selon nous, la maxime optimiste de Maître Eckhardt qui y est rapportée d'emblée: "La bonté s'engendre d'elle-même, avec tout ce qu'elle est, dans l'être bon. Connaissance, amour et action, elle déverse tout cela dans l'homme bon."
Cette générosité à l'immanence de laquelle on se prend à espérer de croire, transparaît dans la bonne action justement que constitue chacun des courts essais proposés et dont la Connaissance, le Savoir zoroastrien paraît bien être le fil conducteur.
Pour en venir à l'alchimie (mais n'y étions-nous pas déjà pleinement engagés?), la contribution de notre compère Jean Artero s'inscrit exactement dans cette trame d'ensemble.
Avant Fulcanelli, il y avait les Adeptes de la tradition hermétique, dont il a voulu transmettre et perpétuer le message, ce qu'il a pleinement réussi à accomplir. Avec lui, il y a eu quelques fortunés compagnons de labeur, tels Julien Champagne et Eugène Canseliet. Après lui, s'il y a un après, il convient avant tout de continuer à oeuvrer.
Car comme le rappelle dans son avant-propos le "comité de rédaction", "l'inspiré ne naît ni ne meurt. Il ne vient de nulle part et ne devient personne. Non né, permanent, constant, primordial, il n'est pas détruit quand le corps est détruit." (Katha Upanishad).
Plus près de nous encore, René Guénon, fulcanellien malgré lui ou à son insu, rapportait en 1939 dans Etudes Traditionnelles tel adage qui nous transporte littéralement dans une dimension qui n'est plus tout à fait celle du commun: Pour la tradition musulmane, l'initié est (presque) invisible: "S'il marche sur le sable, il n'y laisse aucune trace; s'il marche sur le rocher, ses pieds y marquent leur empreinte. S'il se tient au soleil, il ne projette pas d'ombre; dans l'obscurité, une lumière émane de lui."
Vous voulez un bon conseil? Lisez Liber et achetez Alcor! Mieux encore, en bons sportifs, "faites passer."
liber@alcor-editions.fr
ARCHER