Hier Jean Artero et moi avons eu l'opportunité de nous rendre au cimetière d'Arnouville en bonne compagnie.
Nous avons ainsi pu constater que la tombe de Champagne qui s'y trouve et qui a été récemment restaurée grâce à un bel effort collectif (cf. notre article de 2017: Arnouville de Julien Champagne) se trouve toujours dans un état très satisfaisant dans l'ensemble.
Nous avons pu également nous entretenir avec le gardien des lieux, homme travailleur et sympathique qui était justement en train de s'activer dans la place au moment de notre visite.
A notre demande, il a ainsi pu nous confirmer aimablement qu'il n'était pas rare que Julien reçoive des visiteurs, ce qui est bien réconfortant.
Enfin, comme nous avions entendu dire qu'au moins une tombe du cimetière était réservée à un ou une Bergeron, nous nous sommes enquis de l'existence d'une telle sépulture.
En effet (cf. notre article de 2011 Julien Champagne testamentaire), "Hubert" avait couché sur son testament une dame Bergeron qui l'avait soigné pendant sa maladie (hélas finale).
La coïncidence était donc frappante. Coïncidence supplémentaire, une tombe située à proximité (concession D46/P) de celle de Julien abrite les restes d'un couple dont le patronyme est bien Bergeron. En fait elle se situe même juste à côté de celle de Champagne.
Nous avons pu obtenir sur place quelques précisions à leur sujet: Il s'agit de Mme Bergeron Berthe Benjamine, née Pascal, dont on ne connaît pas l'année du décès, et de M. Charles Jean-Baptiste Bergeron, mort la même année que Julien, en 1932.
Pour l'anecdote, au cimetière d'Arnouville repose également un autre Bergeron, Jean-Claude (ou Jean Claude), décédé lui bien plus récemment (2018): La concession est cette fois répertoriée F464/30.
Pour autant, rappelons-nous que Julien Champagne est décédé à Paris, que donc la dame Bergeron qui a pris soin de lui à la fin de sa vie terrestre n'a pu le faire que dans la capitale, et que rien ne prouve par conséquent, à première vue, que nous ne soyons pas là en face d'un extraordinaire hasard, et donc d'une pure homonymie.
Cependant un ami nous a fait remarquer que si l'on en croit le témoignage de Raymond Fusilier dans la revue L'Initiation (première livraison de 2012, article intitulé Fulcanelli), il pourrait bien s'agir de la bonne personne, et plus généralement des bonnes personnes:
Selon Raymond, pages 27 & 28 du numéro en question, Charles "Jean-Bastide" Bergeron habitait bien à côté de Champagne rue Rochechouart, sur le même palier. dans une chambre jouxtant le domicile de ce dernier. Il serait bien mort en 1932 lui aussi, à Arnouville, le 24 octobre exactement, date qui correspond bien à celle enregistrée au cimetière.
Et Fusilier de préciser à propos de Charles et Julien: "Leurs tombes sont dans le même cimetière, l'une à côté de l'autre."
Il semble donc très possible, voire probable, que Berthe Benjamine Bergeron, née Pascal soit la dame Bergeron que Julien Champagne a fait bénéficier de ses dernières volontés.
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